Éric Zemmour : “60 ans après, je mettrai fin aux privilèges migratoires de l’Algérie”

dimanche 20 mars 2022
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Une proposition pour le Bien commun : Éric Zemmour : “60 ans après, je mettrai fin aux privilèges migratoires de l’Algérie”



« A l’occasion de la honteuse date du 19 mars 1962, Eric Zemmour a publié une tribune dans le Figaro. Il veut notamment établir avec l’Algérie une relation « de respect et non de repentance » et mettre fin aux privilèges migratoires exorbitants des Algériens :

“Il y a 60 ans jour pour jour, la signature des accords d’Evian marquait l’arrêt officiel des combats d’une guerre d’Algérie que la France avait gagnée, mais qu’elle ne voulait plus mener. La paix qui s’en est suivie n’en a jamais vraiment été une. Ce sont des milliers d’Européens et des dizaines de milliers de harkis qui furent enlevés, torturés, assassinés dans les semaines et mois qui suivirent.

Depuis, la France n’a fait que battre sa coulpe devant des dirigeants algériens souvent arrogants, qui n’ont cessé, eux, d’agiter le ressentiment anti-Français, chez eux, mais aussi chez nous. Car des millions d’Algériens et descendants d’Algériens sont venus sur notre sol, en vertu des accords particuliers entre la France et l’Algérie permettant de faciliter leur immigration massive. Et chez eux, les dirigeants algériens ont tout fait pour faire perdurer cette rancune, qui fait partie du récit national algérien d’une « guerre de libération ». L’hymne algérien est clair : « Ô France ! voici venu le jour où il te faut rendre des comptes » chante-t-on encore, 60 ans après l’indépendance.

Au lieu de contrer ce récit, Emmanuel Macron n’a rien trouvé de mieux que l’alimenter, en déclarant sur une chaîne algérienne que la colonisation était un « crime contre l’humanité ». Son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin fait pire encore en déposant une gerbe tricolore bien incongrue aux pieds du Mémorial des Martyrs d’Alger, qui se sont battus contre la France. Des paroles et des actes dangereux et imprudents, qui viennent s’ajouter aux manœuvres algériennes visant à exciter le rejet de la France chez les jeunes arabo-musulmans de notre pays. Des paroles terribles aussi pour les rapatriés d’Algérie et les harkis, ou leurs descendants, chez qui le souvenir des exactions, de la violence puis de l’exode est encore vif. Des paroles que ses récents gestes n’ont pas fait oublier pour les harkis, ni pour les rapatriés. Surtout, ce n’est sûrement pas ce type de paroles ou gestes qui permettront à notre pays d’être à nouveau respecté de l’autre côté de la Méditerranée.

Les dirigeants algériens ne manquent jamais de nous insulter, mais ils ne se risquent pas à remettre en cause des avantages concédés par la France post-coloniale et aujourd’hui totalement hors de propos. En 1968, dans le prolongement des accords d’Evian, la France passe des accords avec l’Algérie qui permettent de faciliter l’immigration algérienne. À l’époque, le patronat exprimait un besoin important de main-d’œuvre. Aujourd’hui, nous avons des millions de chômeurs inemployés et nous ne voulons plus de cette immigration, mais les Algériens continuent de bénéficier de ces privilèges.

Pourtant aucun gouvernement n’a osé revenir sur l’accord migratoire de 1968, même si beaucoup l’ont envisagé. Élu Président de la République, je mettrai définitivement fin aux privilèges migratoires exorbitants des Algériens.

Je serai aussi particulièrement attentif à la dette des patients algériens auprès de nos hôpitaux (évaluée à 600 millions d’euros en 2012…), ou encore à la fraude aux centenaires sur les retraites françaises touchées en Algérie. La France doit retrouver son rôle de puissance méditerranéenne, dans le respect mais sans repentance
Dès l’été de mon élection, je me rendrai au Maghreb. En commençant bien sûr par l’Algérie, j’entamerai une tournée pour remettre à plat nos relations et affirmer notre position : le respect, pas la repentance. Je veux une France forte qui s’assume et s’affirme à nouveau comme une puissance méditerranéenne. Dans un dialogue de vérité, 60 ans après son indépendance, je traiterai l’Algérie en État mature, comme tous les autres pays du monde, considérant que de part et d’autre nous sommes définitivement défaits du lien colonial.

Je conditionnerai désormais les aides financières et l’octroi de visas à la coopération contre l’émigration clandestine, à la réadmission des immigrés illégaux expulsés de France et à des accords permettant que les petites peines de prison puissent être effectuées dans les pays d’origine des délinquants étrangers.

Mes parents sont venus d’Algérie, ils se sont assimilés, ils ont chéri cette France qui leur a tout donné et je perpétue aujourd’hui ce qu’ils m’ont transmis. Avec moi, la porte de l’assimilation sera toujours ouverte, mais ceux qui souhaitent rester chez nous en continuant dans la voie du ressentiment et du rejet de la France ne seront plus les bienvenus.”

Par Philippe Carhon le 19 mars 2022

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