Les nombreux chrétiens persécutés, c’est la fureur du diable

dimanche 15 mars 2020
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« Les nombreux chrétiens persécutés, c’est la fureur du diable »



« Le Pape, en introduisant la célébration, a continué à prier pour les patients atteints de coronavirus, avec une pensée particulière pour les prisonniers. « Nous continuons à prier pour les malades de cette épidémie. Et aujourd’hui, d’une manière particulière, je voudrais prier pour les prisonniers, pour nos frères et sœurs emprisonnés. Ils souffrent et nous devons être proches d’eux par la prière, afin que le Seigneur puisse les aider, les réconforter dans cette période difficile » a dit le Saint-Père.

François a ensuite lu l’antienne :

« Ne m’abandonne pas, Seigneur mon Dieu, ne t’éloigne pas de moi ; viens vite à mon secours, Seigneur mon salut. » (Ps 37, 22-23)

Dans son homélie, le Pape, commentant les lectures du jour qui parlent de la Passion de Jésus, a souligné l’acharnement avec lequel le diable détruit. Il y a la séduction, avec laquelle Satan veut s’éloigner de la Croix en offrant l’esprit du monde, la puissance, la vanité, mais il y a aussi la fureur. Et il a rappelé les nombreux chrétiens persécutés. Ainsi, il a également mentionné Asia Bibi.

Vous trouverez ci-dessous le texte de l’homélie selon une de nos transcriptions :
La première lecture, un passage du prophète Jérémie, est en fait une prophétie sur la Passion du Seigneur. Que disent les ennemis ? « Venez, gênons-le quand il parle ; ne tenons pas compte de toutes ses paroles ». Mettons des obstacles sur son chemin. Il ne dit pas : « Gagnons-le, tuons-le ». Non. Lui rendre la vie difficile, le tourmenter. C’est la souffrance du prophète, mais il y a une prophétie sur Jésus.

Jésus lui-même dans l’Evangile nous en parle : « Voici que nous montons à Jérusalem et le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes. Ils le condamneront à mort, ils le livreront aux païens pour qu’ils se moquent de lui, le fouettent, le crucifient ». Ce n’est pas seulement une condamnation à mort : il y a plus. Il y a l’humiliation, il y a la fureur. Et quand il y a de l’acharnement dans la persécution d’un chrétien, d’une personne, il y a le diable. Le diable a deux styles : la séduction, avec les promesses du monde, comme il a voulu le faire avec Jésus au désert, pour le séduire, et avec la séduction pour lui faire changer le plan de la rédemption, et si cela ne marche pas, l’acharnement. Le diable n’est en aucun cas émoussé. Sa fierté est si grande qu’il essaie de détruire, et de détruire en jouissant de la destruction avec fureur.

Pensons aux persécutions de tant de saints, de tant de chrétiens qui non seulement les tuent, mais les font aussi souffrir et tentent par tous les moyens de les humilier, jusqu’à la fin. Ne confondez pas une simple persécution sociale, politique, religieuse avec la fureur du diable. Le diable est féroce, pour détruire. Pensons à l’Apocalypse : il veut dévorer l’enfant de la femme, qui est sur le point de naître.

Les deux voleurs qui ont été crucifiés avec Jésus ont été condamnés, crucifiés et laissés pour mourir en paix. Personne ne les a insultés : cela n’avait pas d’importance. L’insulte était seulement pour Jésus, contre Jésus. Jésus dit aux apôtres qu’il sera condamné à mort, mais qu’il sera raillé, flagellé, crucifié... Ils se moquent de lui. Et le moyen de sortir de la fureur du diable, de cette destruction, c’est l’esprit du monde, ce que la mère demande pour ses enfants, les enfants de Zébédée. Jésus parle de l’humiliation, qui est son propre destin, et là, ils lui demandent l’apparence, le pouvoir. La vanité, l’esprit du monde est précisément la voie que le diable propose pour s’éloigner de la Croix du Christ. L’épanouissement personnel, le carriérisme, la réussite mondaine : ce sont tous des chemins non chrétiens, ce sont tous des chemins pour couvrir la Croix de Jésus.

Que le Seigneur nous donne la grâce de savoir discerner quand il y a l’esprit qui veut nous détruire avec fureur, et quand ce même esprit veut nous consoler avec les apparences du monde, avec la vanité. Mais n’oublions pas : quand il y a de la fureur, il y a de la haine, la vengeance du diable vaincu. Il en est ainsi jusqu’à aujourd’hui, dans l’Église. Pensons à tant de chrétiens, combien ils sont cruellement persécutés. Ces jours-ci, les journaux parlaient d’Asia Bibi : neuf ans de prison, de la souffrance. C’est la fureur du diable.

Que le Seigneur nous donne la grâce de discerner le chemin du Seigneur, qui est la Croix, du chemin du monde, qui est la vanité, l’apparence, le maquillage. »

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Vatican