Terrorisme : Français, réveillez-vous, vous êtes gouvernés par des incompétents irresponsables

samedi 31 mars 2018
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Terrorisme : Français, réveillez-vous, vous êtes gouvernés par des incompétents irresponsables !



par Philippe Franceschi
Consultant en sécurité

« Ce matin, je suis en colère de plaider dans le désert devant les failles évidentes de notre dispositif de lutte contre le terrorisme islamiste que je dénonce depuis plusieurs années et de ne pas être entendu. Que faudra-t-il de plus que le sacrifice suprême d’un officier supérieur de gendarmerie pour que les Français prennent conscience de ce qui se dessine sous notre nez ? L’attentat de Trèbes vient signifier de manière éclatante l’échec de notre politique de prévention des actes terroristes. Il souligne la passivité, l’incompétence et l’irresponsabilité de nos gouvernants passés et actuels. Une remise à plat complète de notre dispositif antiterroriste sur notre sol s’impose. Les Français doivent l’exiger et dénoncer la prévarication des Cazeneuve, Valls, Hollande et, aujourd’hui, Philippe, Collomb et Macron.

Incompétence et irresponsabilité, d’abord. Redouane Lakdim, l’auteur des attaques, né au Maroc en 1992, aurait été naturalisé en 2004 car son père était devenu français. L’application de l’art 25-1 du Code civil aurait pu permettre de le déchoir de cette nationalité. Celui-ci prévoit le cas de l’individu qui « s’est livré au profit d’un État étranger à des actes incompatibles avec la qualité de Français et préjudiciables aux intérêts de la France ». Cette qualification aurait déjà dû être élargie à la radicalisation islamiste en relation avec un groupe terroriste ou encore au rejet de la laïcité et de nos valeurs républicaines. Si monsieur Hollande avait fait voter une loi sur la déchéance de nationalité, comme ils s’y était engagé devant le Parlement réuni à Versailles au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, Redouane Lakdim aurait pu faire l’objet de cette déchéance et être expulsé vers le Maroc. Fiché S en 2014 pour radicalisation islamiste et son appartenance à la mouvance salafiste, il était aussi un homme très actif sur les réseaux sociaux salafistes.

C’est aussi l’échec de la surveillance des fichés S du haut du spectre par la DGSI, submergée par le nombre d’individus à surveiller. Et ce n’est pas ce service de renseignement qu’il faut incriminer, mais les responsables politiques qui le mettent dans cette situation. « Nous l’avions suivi et nous pensions qu’il n’y avait pas de radicalisation, mais il est passé à l’acte brusquement », a précisé Gérard Collomb ! Quel aveu d’échec cinglant ! Notre ministre de l’Intérieur ne maîtrise plus rien du tout. C’est aussi la grille des critères de dangerosité qui n’est plus adaptée devant le nombre en augmentation permanente des fichés S et au fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). C’est, in fine, l’échec du renseignement intérieur en général par manque de volonté politique de mener la guerre intérieure qui nous est déclarée.

Une remise à plat de notre politique antiterroriste s’impose donc à l’évidence. Il faut impérativement dégrossir le nombre d’individus à surveiller en amont, donc utiliser les leviers administratif et judiciaire en remettant à l’ordre du jour la perte et la déchéance de nationalité ainsi que l’expulsion des étrangers fichés S et au FSPRT. Mais d’autres mesures s’imposent également comme le croisement de certains fichiers renseignement et judiciaire, dès lors qu’il s’agit d’analyser les métadonnées et de les croiser et permettre aux services de renseignement de continuer à surveiller un suspect même après une mise en examen par un magistrat. L’interdiction du retour des djihadistes devrait également s’imposer alors que l’on s’apprête à en recueillir encore. Et que dire des centaines de djihadistes emprisonnés, imprévisibles et dissimulateurs, qui vont sortir de prison dans les mois et années à venir ! Il n’y a plus, actuellement, de débat national sur le sujet de la rétention judiciaire permettant de ne pas libérer un individu tant qu’il est considéré comme dangereux. À tout cela, Emmanuel Macron et sa pseudo-task force n’y pourront rien. »

Source :

b voltaire

Nous souffrons de deux maux différents qui se nourrissent l’un l’autre. L’immigration et le laxisme

« L’information est passée inaperçue. Il faut bien dire que les actualités ont été surchargées en événements dramatiques, en horreurs épouvantables, comme nous y sommes tristement habitués depuis désormais près d’une décennie. Rue Pasteur, à Tomblaine, en Meurthe-et-Moselle, Kévin M. est mort après avoir reçu plusieurs coups de couteau, sous les yeux de sa compagne et de ses trois enfants. Il a été tué pour une banale dette d’argent.

Tous les jours, en France, des gens meurent ainsi, assassinés de la plus atroce des manières. Quand ce ne sont pas des islamistes qui tirent au pistolet sur des innocents, qui écrasent des passants au volant d’un 36 tonnes ou qui égorgent des héros comme le lieutenant-colonel Beltrame, ce sont des petits voyous qui tabassent, qui poignardent ou qui violent les femmes, sans que l’État ne semble en mesure de pouvoir endiguer le phénomène.

En cause, notamment, le laxisme judiciaire qui donne un sentiment d’impunité aux voyous. Le parcours de Redouane Lakmid, terroriste islamiste de l’Aude, est exemplaire de tout ce qui ne va pas dans notre pays. Ce binational franco-marocain naturalisé en 2004 après que son père a obtenu la nationalité française a connu un parcours chaotique, parsemé de nombreuses arrestations pour trafic de stupéfiants ou outrages à agent détenteur de la force publique.

Bien évidemment, il était aussi fiché S pour sa sympathie à l’égard des idées djihadistes. Un personnage qui se confond donc avec ses prédécesseurs : Khaled Kelkal, Mohammed Merah, Salah Abdeslam, Chérif et Saïd Kouachi, Sid Ahmed Ghlam, Abdelhamid Abaaoud, Samy Amimour, Amedy Coulibaly, Ismaël Omar MostefaÏ, Mehdi Nemmouche, Ahmed Hanachi, etc.

Nous souffrons de deux maux différents qui se nourrissent l’un l’autre. L’immigration et le laxisme, c’est-à-dire l’inaptitude de l’État à garantir l’ordre public, sont deux fléaux parallèles. Le résultat est visible quotidiennement. Songeons à Murielle Knoll, rescapée de la Shoah âgée de 85 ans, assassinée puis brûlée dans son appartement parce que juive. Ses enfants n’auront même pas une photo en souvenir pour la pleurer, car il ne reste plus rien d’autre que des cendres.

L’État doit reprendre en main l’école et l’éducation des jeunes dans les endroits où la République et la France sont bafouées, et où les voyous ont plus d’autorité que les professeurs. Mai 68 a entraîné l’émergence d’une culture de l’excuse insupportable qui fait du criminel une victime de la société. Cette inversion des valeurs a ensauvagé la France. Désormais, la police est vue comme un instrument de répression, alors qu’elle est l’outil de notre protection.

Si nous n’agissons pas vite, la France sera purement et simplement détruite, deviendra une zone de guerre rongée par l’insécurité, les gangs et l’islamisme. Posez-vous la question aux prochaines élections : est-ce ce pays que vous entendez léguer à vos enfants ? Les responsables de la violence aveugle des rues portent des noms. Ils ont dirigé des partis politiques, des associations. Ils ont désarmé les forces de l’ordre, pris les commandes des syndicats de la magistrature. Ces gens ont échoué, le « vivre ensemble » qu’ils ont promu est, présentement, un « subir ensemble ». »

Dominique Bilde

Députée européenne du FN

Source :

b voltaire