Un projet de loi gravement néfaste

mercredi 22 janvier 2020
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Un projet de loi qui ferait sciemment des orphelins de père et qui démultiplierait le nombre de familles monoparentales, les plus en difficulté




Discours de Ludovine de La Rochère prononcé dimanche 19 janvier 2020 durant la manifestation Marchons enfants contre le projet de loi ni bio ni éthique :

« Chers Amis,

Aujourd’hui, tous ensemble, immensément nombreux, venus de toute la France, nous sonnons le tocsin !

L’Homme et la Femme sont en danger !

Le projet de loi bioéthique est un projet ni bio, ni éthique. Il est même anti-éthique.
Il résulte, vous le savez, de l’alliance des progressistes, des transhumanistes et du marché.

Qui sont les progressistes ?

Tous ceux qui défendent la PMA sans père et la GPA.

Ils revendiquent ces transgressions au nom de l’amour. Comment osent-ils ? L’amour d’un père, d’une mère, d’un enfant est irremplaçable et ne doit pas être manipulé ni dévoyé.

D’autres ont revendiqué, il n’y a pas si longtemps, déjà au nom de l’amour, d’aimer – soi-disant – qui ils voulaient. Ils sont aujourd’hui rattrapés par leurs funestes égarements et font la une de la presse.
Mais ils ne nous impressionnent pas.

Ils se trompaient il y a 30 ans ; ils se trompent aujourd’hui ; ils se tromperont encore demain.

A nous de les arrêter pacifiquement par la force de nos convictions, par notre détermination, par notre persévérance et notre courage.

Sans cela, que dirons-nous dans 30 ans de ces femmes en mal d’enfants et que la société assiste pour qu’elles puissent enfanter sans père ?

Que dirons-nous dans 30 ans de ces couples qui achètent des enfants dans des pays étrangers en les privant de mère ?
Je dénonce donc les progressistes alliés aux transhumanistes.

Et j’appelle à l’unité tous les opposants au projet de loi de bioéthique.
Il n’est plus l’heure d’être divisé.
La bioéthique n’est ni de droite ni de gauche.
A notre tour de chambouler la vie politique.
Unis, nous gagnerons !

Pourquoi ?

Parce qu’unis, ils nous craindront encore plus et ils reculeront.

Je lance donc un appel solennel à tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté de tous les horizons politiques, syndicaux et philosophiques, pour mener le combat ensemble.

C’est la raison d’être de Marchons Enfants ! qui est au service de la seule cause des enfants et de l’humanité.

Aussi, je m’adresse aux gilets jaunes, aux opposants à la réforme des retraites, à tous ceux qui refusent la politique ultra-libérale du gouvernement.

Nous le savons tous : tout est lié.

Vous luttez contre les dérives de la financiarisation de l’économie, nous aussi.
Vous défendez le droit à vivre dignement, le besoin de liens sociaux et d’une vraie solidarité dans la société : nous aussi. Et précisément, la famille est le 1er lieu de solidarité. Nous défendons le droit de l’enfant à avoir, dans la mesure du possible, un père et une mère. Tout cela est cohérent. S’allier est donc cohérent.

Alors, rejoignez-nous !

Je m’adresse aussi aux écologistes.

La majorité d’entre vous est en réalité logiquement opposée à la PMA sans père et à la GPA.

Certes, c’est un secret bien gardé du parti Europe-Ecologie-Les-Verts.
Pourquoi ?

Parce que depuis les origines, ce sont les minorités progressistes qui dirigent les Verts, par l’intimidation.

Aussi, j’appelle les écologistes à avoir le courage de faire entendre leur opposition au projet de loi. Il contient tout ce que vous combattez : la manipulation du vivant, la technicisation de la reproduction, les excès des multinationales avides de frics. José Bové l’a encore rappelé cette semaine dans une tribune tonitruante dans Le Monde
Il y urgence, c’est maintenant que se joue le destin de l’écologie humaine.

J’appelle également les féministes à l’unité.

Levez-vous contre la PMA sans père. Elle est le cheval de Troie de la GPA, dont les femmes sont les victimes. Nous devons lutter contre la GPA et contre sa reconnaissance en France, mais aussi partout dans le monde. La dignité des femmes n’a pas de frontière.

La PMA sans père elle-même est contre les femmes. En effet, un père, c’est lui qui apprend à son fils le respect de la femme. Et c’est lui qui apprend à sa fille à se faire respecter.

Je rappelle aux féministes que parmi les responsables des violences faites aux femmes que le mouvement # Balance ton porc a révélé, il y a naturellement les progressistes.

Cela fait 50 ans qu’ils nous donnent des leçons. Nous constatons aujourd’hui les conséquences désastreuses de leur idéologie.

Féministes, rejoignez-nous, avant que nous ne soyons toutes perdantes. Il n’est plus l’heure d’être divisées !

Je m’adresse maintenant aux sénateurs.

Historiquement, votre assemblée a souvent eu le courage de s’opposer aux idées progressistes en faisant preuve de sagesse.

Face aux bouleversements contenus dans le projet de loi, je vous exhorte à vous y opposer comme les Français lors des Etats généraux de la bioéthique, comme vous tous le 6 octobre, et encore aujourd’hui.

Mesdames et messieurs les sénateurs, réécrivez entièrement ce texte, et vous rentrerez dans l’Histoire comme ceux qui auront eu le courage de s’opposer aux folies transhumanistes.

Je m’adresse enfin à tous les élus de France, et spécialement aux députés de La République en marche, ainsi qu’au gouvernement.

Vous prétendez faire de la politique autrement, alors montrez-le !

Montrez que vous n’êtes pas des godillots. Montrez que vous êtes non seulement capables de donner la parole aux Français, mais aussi d’en tenir compte.
Ne vous laissez pas intimider par une poignée de députés de votre groupe issus principalement du parti socialiste, qui font régner la terreur dans vos rangs pour obliger les récalcitrants à se taire.

Et souvenez-vous que vous n’êtes pas seuls : de nombreux membres du gouvernement sont opposés à la PMA sans père et à la GPA.

Je lance donc un appel solennel aux ministres et secrétaires d’Etat opposés à la PMA sans père Edouard Philippe, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Jacqueline Gourault, Jean-Baptiste Lemoyne, Sébastien Lecornu, ayez le courage de vos opinions, faites honneur à la politique et exigez du Président de la République le retrait de ce projet.
Par ailleurs, solennellement je voudrai dire toute notre gratitude aux députés qui, en octobre dernier ont défendu, pied à pied, article après article, amendement après amendement, nuit et jour, les droits de l’enfant et la filiation.

Je pense à Annie Genevard, Patrick Hetzel, Thibault Bazin, Marc Le Fur, Xavier Breton… Et à d’autres encore, dont certains, étant non inscrits comme Emmanuelle Ménard ou Agnès Thill, n’ont pas eu suffisamment droit à la parole.

Mes chers compatriotes,

Je le redis, il n’est pas trop tard, nous pouvons gagner !

Parce que 83% des Français estiment que l’Etat doit garantir à l’enfant né par PMA le droit d’avoir un père et une mère.

Parce qu’Emmanuel Macron peut ordonner le retrait de ce projet de loi anti-éthique et sa réécriture complète.

Parce que notre société, déjà fracturée, littéralement en état de pré-insurrection, n’a surtout pas besoin d’un projet qui ferait sciemment des orphelins de père et qui démultiplierait le nombre de familles monoparentales, les plus en difficulté.

Oui, le projet de loi doit être revu, repris de zéro sur des bases entièrement différentes, à commencer par celles du réel, celles de l’éthique, celles du bien commun.

Celles aussi, de la fraternité, de la solidarité avec les générations à venir : parce que là est l’héritage que nous laisserons à nos enfants et aux enfants de nos enfants.
Tout le reste n’est que passager, provisoire, éphémère au regard de l’avenir de l’humanité.

Alors, ne lâchons rien, continuons de nous battre pour gagner. A nous d’écrire l’Histoire.

Vive la paternité !
Vive la maternité !
Vive le fraternité !
Et vive la France ! »

Source : Le salon beige/Michel Janva

Question du député Xavier Breton au gouvernement, le 21 janvier 2020, à l’Assemblée nationale

« Monsieur le Premier ministre,

Notre pays vient de battre un triste record.
Pour la cinquième année consécutive, notre natalité baisse.

Depuis 2014, nous avons perdu plus de 70 000 naissances par an. Avec 1,87 enfant par femme, notre fécondité n’assure plus le renouvellement des générations.
Et la différence entre naissances et décès, ce qu’on appelle le solde naturel, n’a jamais été aussi faible depuis la seconde guerre mondiale.

A l’heure du débat sur les retraites, ces chiffres sont très inquiétants pour notre système de répartition qui est fondé sur la solidarité entre les générations.
A ce propos, n’est-il pas aussi inquiétant que la démographie soit la grande absente de ce débat sur les retraites ?

Ces mauvais résultats de notre natalité sont, on le sait, les conséquences des attaques en règles menées contre la politique familiale depuis quelques années, et que votre gouvernement continue à mener.

Abaissement du quotient familial, fin de l’universalité des allocations familiales, réduction du congé parental, autant de mesures qui dégradent au quotidien la vie des familles des classes moyennes et des classes défavorisées.

Les attaques répétées contre la famille comme cellule de base de la société contribuent aussi à cette chute de la natalité.

Ainsi, quel signal désastreux enverriez-vous avec le texte sur la bioéthique, s’il instituait, dans la loi, le mensonge d’une filiation sans père ?

Et à ce sujet, Monsieur le Premier ministre, quand daignerez-vous entendre enfin l’opposition à cette réforme que des dizaines de milliers de personnes, et notamment des jeunes, ont encore exprimé dimanche dans les rues de Paris, dans un manifestation pacifique et déterminée ? »

Sites à consulter

assemblée nationale

le salon beige