Ceux qui aujourd’hui veulent enterrer le christianisme, ensevelissent la démocratie

lundi 13 juin 2016
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« Ceux qui aujourd’hui veulent enterrer le christianisme, ensevelissent en fait la démocratie qu’ils prétendent défendre. Ils désunissent les français et seront responsables de leur asservissement futur comme du sang que le terrorisme va continuer à faire couler ! »



« De par François, défense à Dieu d’être honoré en ce lieu »

Cette inscription ne se trouvera pas inscrite sur une pancarte à Douaumont en cette fin de semaine, à l’instar d’une autre qui fut effectivement placardée sur les portes du cimetière Saint Médard à Paris au temps de Louis XIV. Le roi avait fait fermer les lieux pour empêcher des « convulsionnaires » d’obtenir des guérisons sur la tombe d’un diacre janséniste. Un plaisantin avait donc écrit : de par le roi, défense à Dieu de faire miracle en ce lieu. Lors du 50e anniversaire, en 1966, Charles le catholique avait fait célébrer une messe en plein air.

Pour le 100e anniversaire, François l’apostat refuse toute manifestation religieuse. La laïcité qui, comme chacun sait, sauvera la France est sauve ! La « morne pensée » va jouir de plaisir et le Grand Orient de France se pâmer d’aise ! Pour les quelques 16500 soldats qui reposent sous ces croix, et qui ont une âme, tout comme les juifs et les musulmans dans des carrés voisins, pour eux tous je demande à Dieu sa miséricorde. Et je communique cette homélie prononcée en la cathédrale de Bordeaux ce samedi 21 mai lors de la messe anticipée de la Solennité de la Sainte Trinité à l’occasion du Congrès National de l’Union Nationale des Combattants, fondée en 1918 par Georges Clémenceau et Le Bienheureux Daniel Brottier, prêtre du diocèse de Blois. »

Solennité de la Sainte Trinité
Evangile de Jésus Christ selon saint Jean 16, 12-15

« Qu’ils soient un comme nous sommes un » (Jean 17 22). De même, écrit Saint Augustin, que le Père et le Fils sont un non seulement par l’égalité de leur substance, mais aussi par leur volonté, de même, que ceux qui ont, entre eux et Dieu, le Fils comme médiateur soient un, non seulement en ce qu’ils ont la même nature, mais en ce qu’ils sont liés par la communauté d’un même amour. » (La Trinité livre IV par 12). Trinité, unité, que ceux qui ont entre eux et Dieu, le Fils comme médiateur soient un. Je voudrais d’abord rappeler à vous particulièrement, anciens combattants, que la France est marquée du signe de la Trinité.

Rendre grâce pour la révélation chrétienne et remercier Dieu d’en bénéficier

Croire au mystère de la Sainte Trinité et le célébrer comme nous le faisons aujourd’hui n’est finalement rien d’autre que de rendre grâce pour la révélation chrétienne et de remercier Dieu d’en bénéficier. Point d’orgueil dans tout cela, aucun d’entre nous ne l’a mérité. Mais fierté oui ! Parce que Dieu nous a choisi, parce que Dieu a choisi la France pour jouer un rôle particulier dans le rayonnement du christianisme.

C’est après un voyage à Tours, bastion de la foi trinitaire, contre l’hérésie arienne, sur la tombe de Saint Martin que le roi des Francs se décida à recevoir le baptême

Fille aînée de l’Eglise, la France l’est depuis le baptême de Clovis que celui-ci, il est important de le relever, hésitait à recevoir. C’est après un voyage à Tours, bastion de la foi trinitaire, contre l’hérésie arienne, sur la tombe de Saint Martin que le roi des Francs se décida !

Ce pèlerinage près du tombeau de celui qui avait été le champion de la Trinité, mais aussi de l’amour en donnant la moitié de son manteau à un pauvre aux portes d’Amiens, lui fit annoncer à tous les évêques de Gaule l’imminence de son baptême. Et désormais la relique du reste du manteau de Martin devint l’objet d’une dévotion particulière dans un sanctuaire spécial du palais royal. Les hauts fonctionnaires du roi venaient y prêter leur serment de fidélité. Beau geste pour la cohésion d’un gouvernement voué au bien commun, certainement plus utile que des petites phrases ou des postures, qui pour n’être point religieuse, relèvent cependant de la superstition , la pire qui soit, celle qui est attachée au culte du prince de ce monde, le diable !.

C’est le 25 décembre 499 que Rémi, devant toute une assemblée d’évêques, baptisa Clovis dans la religion catholique, la seule qui défendait le christianisme trinitaire.

Les Francs furent les seuls barbares à être devenus chrétiens sans passer par l’hérésie arienne, négatrice de la divinité du Christ et donc de la Trinité

Ainsi les Francs furent les seuls barbares à être devenus chrétiens sans passer par l’hérésie arienne, négatrice de la divinité du Christ et donc de la Trinité. Je pense qu’il était juste de rappeler cela en cette Solennité, non pour nous enorgueillir mais pour trouver dans notre histoire et dans ce que furent réellement nos racines des raisons d’espérer. Car notre actualité en est bien avare. On y voit que de la discorde partout à cause de l’esprit de désunion. Quelque cinquante ans avant Jésus-Christ, Jules César avait remarqué que c’était une caractéristique des gaulois ! Il en tira le parti que l’on sait pour les vaincre. Clovis et tous ses successeurs, sauf ceux qui entretinrent des ambitions personnelles, construisirent la France par des actions unificatrices. Tenant leur pouvoir de Dieu ils savaient qu’ils auraient des comptes à lui rendre. Et comme ils avaient reçu une solide instruction religieuse, ils avaient bien conscience qu’on ne pouvait pas tricher avec Dieu, comme cela est quelquefois possible avec le peuple. Ces rois chrétiens furent quelquefois cruels ! Certes ! Mais bien souvent par nécessité. Cela ne veut pas dire pour autant que nos rois laïcs soient de doux agneaux ! Ils tuent, pas toujours par nécessité nationale ou raison d’Etat !

Mais j’en reviens au travail d’unité sans lequel on ne construit rien de durable et de valable. Toute l’action rédemptrice du Dieu trinitaire est fondée sur l’union. Dieu s’unit à l’homme en Jésus Christ pour être notre médiateur et Jésus s’unit à nous dans le Baptême pour nous introduire dans l’unité de la Divine Trinité. C’est dans l’unité retrouvée avec son Dieu que l’homme est sauvé.

L’homme qui veut agir sur la terre dans la fidélité au Seul Vrai Dieu, celui de la Bible, doit être aussi un ouvrier d’unité

L’homme qui veut agir sur la terre dans la fidélité au Seul Vrai Dieu, celui de la Bible, doit être aussi un ouvrier d’unité. Dans l’Eglise en tout premier lieu, car ses premiers devoirs concernent toujours Dieu son Créateur. L’Esprit, dont Jésus promet l’assistance à ses apôtres est avant tout un Esprit d’unité. Pour que l’Eglise reflète la gloire divine, il faut qu’elle possède les quatre notes mentionnées par le Credo de Nicée Constantinople : une, sainte, catholique et apostolique. C’est l’œuvre propre du Saint Esprit. Elle est visible en tout premier lieu dans le ministère du Pape Successeur de Pierre, garant de l’unité dans la vérité.

Ensuite, il appartient à tout chrétien, selon son devoir d’état d’œuvrer pour l’unité dans les différents milieux où il évolue.

L’esprit patriotique doit pousser tout français à dépasser certaines frontières idéologiques quand l’avenir du pays est en jeu

La devise de l’UNC « unis comme au front » en est une illustration. Tout ce que votre association a pu accomplir de positif pour la défense des anciens combattants, tant en ce qui concerne leurs droits que le respect qu’on leur devait, à eux, comme à leur famille, elle l’a réussi par l’unité. Souvenir de la nécessaire et indispensable unité du front, bien sûr, mais aussi de l’esprit patriotique qui doit pousser tout français à dépasser certaines frontières idéologiques quand l’avenir du pays est en jeu !

C’est ainsi que se forgea l’union sacrée de 14-18 et que se fonda votre association avec ces deux hommes si différents que furent Georges Clémenceau et Daniel Brottier, aujourd’hui compté parmi les Bienheureux de l’Eglise catholique. L’un ne croyait pas au ciel, l’autre y croyait. Mais tous deux aimaient la France, et tous deux étaient médecins, le premier des corps, l’autre des âmes. On ne côtoie pas la souffrance au quotidien sans en garder des traces, et quand de plus, on se retrouve plongé dans cette souffrance absolue qu’est une guerre comme la première guerre mondiale, une unité d’action devient possible. Et ce, surtout quand elle est motivée par l’amour de sa patrie, la France, qui nous l’avons vu, de par sa vocation, est beaucoup plus qu’un simple pays.

Considérons alors un instant cette rencontre Brottier, Clémenceau et surtout cette époque de 1914-1918. Par rapport à ce que nous vivons aujourd’hui, la réflexion me paraît intéressante, parce que les ressemblances et les différences peuvent être éclairantes et nous aider à nous sortir de nos difficultés actuelles. Et je conclurai sur ces considérations.

Quand la guerre éclate en 1914, ce qu’on appelle l’union sacrée ne doit pas cacher les profondes divisions qui déchirent la France. En principe elles auraient dû rendre impossible la collaboration Brottier Clémenceau ! En 1905 quand est votée la loi de séparation des églises et de l’état, les luttes entre catholiques et les anti cléricaux laïcistes sont à leur comble. Des religieux et des religieuses ont été expulsés de leurs couvents ou de leurs écoles « Manu militari ». Des officiers catholiques ont même démissionné de l’armée pour ne pas avoir à accomplir cette vilaine besogne.

Le père Brottier, lui même, missionnaire au Sénégal a dû cesser ses fonctions enseignantes. Et Clémenceau se trouve du côté « des mangeurs de curés » avec ses amis du parti radical socialiste, bien plus durs que Jaurès et les socialistes de ce temps ! Ministre de l’intérieur en 1906, Clémenceau aura cependant l’intelligence de faire cesser la brutalité des inventaires, mais n’hésitera pas à faire tirer sur les mineurs grévistes. Il saura pourtant s’arrêter devant les vignerons du midi devant le refus des soldats d’utiliser leurs armes contre eux ! Malgré une violence sans doute plus forte que dans les affrontements d’aujourd’hui, une certaine retenue, pour l’époque, demeurait. Pourquoi ? La réponse se trouve entre autre dans les discours tenus à la Chambre des députés lors des débats en 1905 sur la loi de séparation. Ce qui frappe dans les deux camps, c’est le niveau de culture des parlementaires en matière religieuse et de droit. Et ce tous partis confondus ! Les discours sont passionnés, manquant parfois d’objectivité, mais ils sont porteurs d’idées, servis par des mots justes, traduisant des oppositions réelles. Chacun, sans ménagement se bat pour ce qu’il croit être le meilleur pour son pays et non d’abord en fonction d’un plan de carrière politique. Ce pourquoi, la patrie étant en danger, l’union se fit, non sans difficultés quelquefois, mais elle se fit !

Nous connaissons aujourd’hui des divisions analogues à celles qui précédèrent la guerre de 1914. Les mêmes sur la question religieuse, et des problèmes sociaux de nature différente, mais qui peuvent fort mal tourner !

Non seulement on a foulée aux pieds la question religieuse bien avant 2012, mais on a laissé se fabriquer, pire on a contribué à construire cet islamisme monstrueux qui tue et massacre jusque chez nous

La question religieuse est plus grave qu’on ne le croit. Elle conditionne les mentalités. Depuis de nombreuses années elle est maltraitée par toute une partie de notre classe politique, droite et gauche confondues. Cela va du refus de reconnaître les racines judéo-chrétiennes de la France et de l’Europe à l’abandon des chrétiens d’Orient au sort que l’on connaît. Il y avait une tradition française dans ce domaine ! Non seulement on l’a foulée aux pieds bien avant 2012, mais on a laissé se fabriquer, pire on a contribué à construire cet islamisme monstrueux qui tue et massacre jusque chez nous.

Affaiblir le christianisme sur le territoire national en s’attaquant de toutes les manières possibles au catholicisme est, pour reprendre la qualification de Talleyrand concernant » l’exécution » du duc d’Enghien » pire qu’un crime, une faute »

Ce sont les mêmes bras qui décapitent en Lybie et mitraillent à Paris. Faire semblant de ne pas le voir est criminel et traître pour la patrie. Dans le même temps, affaiblir le christianisme sur le territoire national en s’attaquant de toutes les manières possibles au catholicisme est, pour reprendre la qualification de Talleyrand concernant » l’exécution » du duc d’Enghien » pire qu’un crime, une faute » !

Je ne demande pas au politique de faire d’abord acte de foi, mais de raison. L’ennemi qui nous agresse a des motivations religieuses, que cela plaise ou non. Celles-ci entrent en concurrence avec la foi chrétienne, là encore, que cela plaise ou non. S’attaquer à cette foi, c’est donner des armes à l’adversaire, c’est l’encourager, affûter ses sabres et le fournir en munitions !

En arriver enfin à la transgression du Souvenir patriotique, comme on a prétendu le faire en organisant un concert de rap pour clore les manifestations de Verdun atteint des sommets que je n’ose qualifier ! En ce dimanche 29 mai, le rap aurait remplacé la messe interdite pour raison de sécurité ! Ce qui aurait été jubilatoire pour certains, je n’en doute pas ! Comme aumônier national des anciens combattants catholiques, je joins ma voix à celle de ceux qui reposent sous les 16500 croix de Douaumont, et j’espère aussi à la vôtre pour crier à Dieu notre détresse, tout comme le sang d’Abel tué par son frère Caïn criait lui aussi.

Où est votre frère tombé au champ d’honneur ? « Avez vous oublié, français que ces hommes avaient aussi une âme ? Le sacrifice de leur corps appelle au souvenir respectueux, mais leur âme demande des prières !

Pour un pays comme le notre qui a dans sa devise le mot fraternité, il faut entendre ce soir dans cette cathédrale, comme dans quelques jours à Douaumont privé de prières publiques, la voix de Dieu qui avait interpellé le meurtrier nous demander : « où est votre frère tombé au champ d’honneur ? « Avez vous oublié, français que ces hommes avaient aussi une âme ?

Le sacrifice de leur corps appelle au souvenir respectueux, mais leur âme demande des prières ! « Et ce que je dis la vaut pour les juifs et les musulmans qui gisent aussi à Douaumont pour avoir défendu leur patrie !

Aucun Georges Clémenceau ni aucun Daniel Brottier ne sont aujourd’hui présents ! L’inculture générale à coupé tout pont entre français. Et c’est cette même cause qui empêche tout dialogue social constructif. Ceux qui aujourd’hui veulent enterrer le christianisme, ensevelissent en fait la démocratie qu’ils prétendent défendre. Ils désunissent les français et seront responsables de leur asservissement futur comme du sang que le terrorisme va continuer à faire couler !

Chrétiens de France, et vous particulièrement, anciens combattants, rassemblez vous de plus en plus nombreux dans vos églises ! Couvrez la France de processions, en particulier le 15 août autour de notre Mère et Reine la Vierge Marie, demandez la prière de Sainte Jeanne d’Arc notre patronne secondaire. Car celle ci, alors que tout semblait perdu, a pu tout sauver en s’appuyant sur sa devise : « Messire Dieu, premier servi ! ». Car, Dieu est en nous, pour nous et avec nous, comme la Solennité de la Sainte Trinité nous le rappelle.

Nous ne combattons pas seuls et nous ne voulons ni tuer ni conquérir ! Nous aspirons à l’amour vrai entre tous les hommes et nous savons qu’il n’est possible qu’en Dieu. Et nous croyons que notre pays a pour vocation de le faire savoir au monde entier. Que vive donc la France au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. »

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Michel Viot de par François

Le Bienheureux Daniel Brottier 1876-1936

« Assistant général des Pères du Saint Esprit, Directeur de l’Oeuvre des Orphelins Apprentis d’Auteuil, Missionnaire au Sénégal, Fondateur du Souvenir Africain, Officier de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre, décédé saintement, le 28 février 1936, à l’âge de 59 ans.

Né le 7 septembre 1876 à la Ferté Saint Cyr, dans le Diocèse de Blois, le jeune Daniel Brottier ne tarda pas à manifester le désir de se consacrer à Dieu. Ordonné Prêtre à Blois, le 22 octobre 1899, le désir de convertir les infidèles le poussa à entrer chez les Pères du Saint Esprit. Il fut envoyé au Sénégal, où son zèle dévorant s’exerça au profit des Chrétiens et des païens de la paroisse de Saint Louis.

Rappelé en France en 1911, il fonde l’Oeuvre du « Souvenir Africain », pour l’érection de la Cathédrale de Dakar.

La Grande Guerre le voit 4 années durant, se dépenser héroïquement comme Aumônier, au service des soldats, sur les champs de bataille de la Lorraine, de la Somme, de Verdun, des Flandres. La Guerre finie, il fonde l’Union Nationale des Combattants. En 1923, il est nommé par le Cardinal Dubois, Directeur de l’Oeuvre des Orphelins Apprentis d’Auteuil.

Là, grâce à l’appui miraculeux de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, il réussit en douze ans, à donner à cette oeuvre un essor prestigieux. Il meurt, épuisé de fatigues, le 28 février 1936, laissant la réputation d’un apôtre et d’un homme de Dieu. Il a été Béatifié le 25 novembre 1984, par le serviteur de Dieu Jean Paul II. »

« Les médecins cherchent mon mal. S’ils savaient toutes les misères qui frappent à ma porte, et mon impuissance à les soulager toutes, ils sauraient ce qui me brise aujourd’hui ». (Une des dernières paroles du Père Brottier). »

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