Supplique au président de la Conférence des Évêques de France

samedi 30 juillet 2016
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Supplique au président de la Conférence des Évêques de France
Un martyre qui brise le cœur mais ouvre les yeux



Mardi 26 juillet à Saint-Étienne-du-Rouvray – près de Rouen – le Père Jacques Hamel, 86 ans, a été sauvagement égorgé par des islamistes alors qu’il célébrait la messe. L’Église compte ainsi son premier martyr du XXIe s. sur le sol français.

Chacun le constate avec stupeur : ce qui était hier réservé à nos frères chrétiens d’Irak, du Pakistan ou du Nigéria fait irruption dans notre vie quotidienne.

L’Histoire jugera sévèrement ceux qui, par laxisme ou naïveté coupable, ont livré la France à la barbarie des sbires de l’État Islamique qui multiplient les crimes en ce mois de juillet.

Hélas, les autorités civiles ne sont pas seules responsables du prix à payer pour cet aveuglement.

Depuis les premiers attentats islamistes en France, la plupart des déclarations épiscopales sont dénuées de tout appel à préserver l’identité chrétienne de la France et passent sous silence le droit d’une nation à sa légitime défense.

L’opinion catholique attend que soit opposée une résistance à l’offensive de ceux dont la “religion” tue les corps et les âmes jusque sur notre sol.

Au vu des dernières déclarations de l’épiscopat français, le sacrifice du Père Hamel semble, hélas, ne rien avoir changé à son attitude irénique dont le seul objectif semble être un vain dialogue avec les “autorités” islamiques, au détriment d’ailleurs de l’évangélisation des populations musulmanes vivant en France.

Avenir de la Culture lance donc un appel à Mgr Pontier, président de la Conférence des Évêques de France, afin de le supplier, lui et ses confrères, de suspendre dès maintenant toute initiative entretenant le relativisme religieux et d’user de leur autorité de Pasteurs pour promouvoir enfin l’identité chrétienne de la France si gravement menacée.

Texte de la lettre proposée à la signature des catholiques

Monseigneur,

Le mardi 26 juillet 2016 l’Église a compté son premier martyr sur le sol français au XXIe siècle : le Père Jacques Hamel, 86 ans, sauvagement égorgé près de Rouen par des islamistes alors qu’il célébrait la messe.

Cet événement dramatique, dont le caractère historique ne peut être nié, a suscité une vive émotion dans tout le pays et au-delà. Ce qui était hier réservé à nos frères chrétiens d’Irak, du Pakistan ou du Nigéria est entré brusquement dans notre quotidien.

La colère légitime des Français envers les plus hautes autorités de l’État a franchi un nouveau seuil. Il est probable que l’Histoire jugera sévèrement ceux qui ont livré, par leur naïveté coupable et leur laxisme, la France à la barbarie des sbires de l’État Islamique.

En août 2014, l’archevêque de Mossoul en Irak, Mgr Amel Nona, tirait la sonnette d’alarme dans un entretien accordé au Corriere della Sera : « Nos souffrances d’aujourd’hui constituent le prélude de celles que vous, Européens et chrétiens occidentaux, subirez aussi dans un proche avenir (...) Vous accueillez dans vos pays un nombre toujours plus grand de musulmans. (...) Si vous ne le comprenez pas à temps, vous deviendrez victimes de l’ennemi que vous avez accueilli chez vous. »

Hélas, et c’est avec un profond regret que je suis obligé de vous le rappeler, les autorités civiles ne sont pas seules responsables des dernières conséquences de leur aveuglement.

Loin de prendre en compte cet appel de l’archevêque de Mossoul, et d’autres similaires, une grande partie de la hiérarchie ecclésiastique a préféré s’obstiner à promouvoir, pour toute réponse face à la guerre qui nous est déclarée, des valeurs profanes et des comportements iréniques dont l’impuissance est devenue évidente pour tous sauf, semble-t-il, pour vous et la plupart de vos confrères dans l’épiscopat.

Alors que l’un de ses prêtres venait d’être martyrisé après 58 ans de sacerdoce, Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, a osé qualifier de « victimes » les assassins (!) dans un communiqué publié sur le site de son diocèse. Mgr Delannoy, évêque de Saint-Denis, s’est inquiété non pour la sécurité de ses fidèles mais pour la pérennité du dialogue islamo-chrétien ! Vous-même, Monseigneur, avez déclaré que « seule la fraternité (…) est la voie qui conduit à la paix durable », un exclusivisme qui passe sous silence que « la légitime défense peut être un devoir grave, pour qui est responsable de la vie d’autrui », car « la défense du bien commun exige que l’on mette l’injuste agresseur hors d’état de nuire » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 2265).

Depuis les premiers attentats islamistes en France, la plupart des déclarations épiscopales ont été dénuées de tout appel à préserver notre identité chrétienne et à résister à l’offensive de ceux dont la « religion » tue les corps et les âmes jusque sur notre sol. Ce parti-pris irénique a profondément heurté le troupeau dont vous avez reçu la charge, d’autant plus qu’il s’inscrit dans une « pastorale du dialogue » que, depuis des années, l’épiscopat français mène à sens unique et sans résultat :

• la brochure « Faut-il avoir peur de l’Islam ? », publiée par un service de la Conférence épiscopale faisant un plaidoyer de l’Islam ;

• invitation de Mgr Dubost à venir psalmodier le Coran dans sa cathédrale ;

• formation d’imams par l’Institut catholique de Paris ;

• mise à disposition ponctuelle du culte musulman d’édifices appartenant à l’Église ;

• vœux répétés à l’occasion du ramadan ;

• soutien du cardinal Barbarin à l’Institut islamique de Lyon financé par l’Arabie Saoudite.

Monseigneur, la liste des concessions stériles qui ouvrent la porte à l’islamisation de la France est si longue qu’il est impossible de les énumérer entièrement ici.

Vous et vos confrères, vous vous obstinez à imaginer un Islam idyllique, sur le modèle du christianisme, justifiant vos « gestes de bonne volonté » par le souhait illusoire de promouvoir un Islam pacifique et compatible avec l’Évangile, sans tenir compte de l’agressivité du message coranique ni du fait que le Coran, par son caractère supposé divin, n’est pas susceptible d’interprétations.

Monseigneur, vous n’avez pas reçu pour mission d’essayer infructueusement de réformer l’Islam, mais d’aller et de faire « de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Mt 28, 19). Laisser les musulmans croire par vos attitudes que leur religion est aussi bonne que celle qui a été fondée par Notre Seigneur Jésus-Christ – l’Église catholique se définit comme l’unique Église de l’unique Vrai Dieu – et les laisser ignorer la Bonne Nouvelle, contredit la Miséricorde dont le Saint-Père vient de décréter l’année jubilaire et met en péril l’avenir même de la Fille aînée de l’Église.

Qu’il nous soit donc permis ici, Monseigneur, de vous conjurer d’ouvrir enfin les yeux : l’Islam est la première cause de persécution des chrétiens dans le monde. Souhaiter la paix pour notre pays sans la construire en essayant d’abord de libérer par le baptême ceux qui ploient sous le joug de cette fausse religion est une erreur dramatique dont les générations futures porteront les conséquences.

Monseigneur, pour l’amour de Dieu, de la Sainte Église, de la France, et des fidèles dont vous êtes le pasteur, nous vous supplions, ainsi que tous vos confrères, de suspendre toute initiative qui, sous prétexte de favoriser le dialogue inter-religieux, entretiennent l’idée que les religions se valent. Il est plus que temps de promouvoir l’identité chrétienne de la France et balayer l’utopie que son avenir serait forcément multiculturel.

Sûr(e) que vous allez recevoir avec bienveillance cette demande pressante des sympathisants d’Avenir de la Culture, je vous demande votre bénédiction et vous prie de recevoir, Monseigneur, l’expression de mes salutations très respectueuses,

Date : Signature :

Contact

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14 rue Ernest Psichari – BP 351-07 – 75327 Paris Cedex 07 – Tél. : 0 810 122 924

Jean GOYARD, 06 20 14 73 45