Une charte pour le renouveau de la Fille aînée de l’Eglise

samedi 10 juin 2017
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Que faire, après ... la Bérézina ?
une charte pour le renouveau de la Fille aînée de l’ Eglise
par le Père Y.Bonnet



« Que faire, après ... la Berezina ?
A cette question, connaissant la prédilection divine pour la Fille aînée de l’Eglise, j’ai répondu : nous pouvons être sûrs que, si Dieu a permis l’élection au sommet de l’Etat d’un serviteur du mondialisme financier athée (voire luciférien), ce ne peut être, pour notre pays, qu’en vue de tirer du mal actuel un bien à venir supérieur.

Sans préjuger de ce que sera l’action de la Providence pour restaurer, jusque dans ses aspects politiques, la vie spirituelle, morale et culturelle de la France, je pense que l’élément positif de la présente situation réside justement dans le fait qu’il n’ y a plus la moindre piste électorale, dans le cadre "5e république ", qui soit susceptible de mener au Bien Commun.

Le vote final, massif semble-t-il, des " catholiques " pour le président élu, montre qu’à force de voter sans connaître les points-clés de la Doctrine sociale de l’ Eglise, à force de mettre l’économie au premier rang de leurs soucis, à force de voter pour le " moindre mal ", nos pauvres coreligionnaires n’ont plus aucun discernement.

Paradoxalement, c’est un autre élément positif : ils ont besoin d’un réveil douloureux, eh bien, ils vont l’avoir ! Je laisse à leur illusion tous ceux qui s’imaginent que les législatives peuvent faire contrepoids à la présidentielle, ils rêvent ! Il ne reste donc plus qu’une piste, elle implique de ne plus penser en termes d’élections, ce qui évitera les querelles d’ego, et elle nous impose de travailler à élaborer un projet politique de renouveau spirituel, moral, culturel, fidèle à la doctrine sociale de l’Eglise.

Il est capital de montrer qu’un tel projet doit être totalement fondé sur le réel, étranger à toute idéologie. La liberté d’entreprendre n’a jamais impliqué de se rattacher au libéralisme. Le souci des défavorisés n’a jamais impliqué de s’inféoder au socialisme. Les qualificatifs de droite ou de gauche sont piégés, ce qui permet à certains de se baptiser centristes, en picorant ici ou là pour bâtir leur propre idéologie !

Au fond, la France a besoin d’une charte d’action politique, au sens le plus noble du terme, et donc le moins politicien ! Je suis convaincu qu’il y a dans notre pays des personnes de qualité qui ont le talent et le désintéressement nécessaires pour élaborer une telle charte, encore faudra-t-il qu’elles acceptent de collaborer sans état d’âme ni arrière pensée, ce qui n’est jamais facile en pays " gaulois " !

Car il est essentiel que ce projet réunisse des personnalités diverses et qu’il ne soit pas étiqueté au nom d’un individu, essentiel qu’il soit fondamentalement français et " Doctrine sociale de l’ Eglise ", essentiel qu’il ne vise pas une prise de pouvoir mais une prise de conscience, qu’il soit vulgarisable au profit de notre jeunesse et des personnes de bonne volonté.

C’est probablement trop tôt pour que l’on puisse y parvenir, mais comme disait Guillaume d’Orange :" Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer ". J’invite donc tous ceux qui me liront à prier avec ferveur pour qu’une sorte d’ » union sacrée se fasse pour l’élaboration d’une telle charte pour le renouveau de la Fille aînée de l’ Eglise, ce qui ne peut qu’être agréable à notre Seigneur bien-aimé. Pour ma part, je m’engage à célébrer la Sainte Messe à cette intention ...sine die ! »

Père Yannik Bonnet

Site source : Le salon beige/ Lois Spalwer