Hommage des Chrétiens français aux Martyrs Coptes

lundi 9 mars 2015
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Hommage des Chrétiens français aux Martyrs Coptes



Ils sont morts comme tant de saints, depuis les premiers martyrs chrétiens jusqu’à Thérèse de Lisieux (et au-delà), en passant par Jeanne d’Arc et tant d’autres : en répétant le nom de Jésus, « Ya Rab Yeshua », leur force et leur salut. L’évêque copte catholique de Gizeh, Mgr Anba Antonios Aziz Mina, a eu à ce propos ces très belles paroles : « Le nom de Jésus est le dernier mot qui a effleuré leurs lèvres. Comme dans la passion des premiers martyrs, ils s’en sont remis à Celui qui peu après, les aura accueillis. Et ainsi, ils ont célébré leur victoire, la victoire qu’aucun bourreau ne pourra leur enlever. Ce nom susurré au dernier instant a été comme le sceau de leur martyre ».

Témoignage rendu au Christ jusqu’à la mort

Oui, les 21 coptes orthodoxes assassinés par l’EI méritent le nom de martyrs, pas seulement pour l’Église copte orthodoxe, mais pour tous les chrétiens, à commencer par les catholiques, dont le catéchisme affirme que le martyr est celui qui rend témoignage au Christ jusqu’à la mort (CEC, n° 2473). Le Pape lui-même l’a signifié, en demandant, lors de la messe qu’il a célébrée pour eux à Sainte-Marthe le mardi 17 février 2015, de « prier pour eux, pour que le Seigneur les accueille comme martyrs ».

Rendons hommage à nos martyrs coptes

Pour tous leurs frères chrétiens du Moyen-Orient, orthodoxes ou non, ils l’ont été dès la nouvelle de leur ignoble assassinat. Tandis que S.B. Ibrahim Isaac Sidrak, le patriarche d’Alexandrie des coptes catholiques, présentait « ses condoléances à toutes les familles des martyrs qui ont donné leur vie à cause de leur foi », très rapidement, la liste des victimes avec leur nom est apparue sur différents blogs (dont la page Facebook Chants araméens) avec cette mention : « Rendons hommages à nos martyrs coptes ».

Par ailleurs, alors que l’Égypte entière est encore sous le choc, le président Abdel Fattah al-Sissi a annoncé cette nouvelle sans précédent : l’État construira une église dédiée aux « martyrs de Lybie » dans la ville de Minya, dont était originaire une grande partie des victimes.

Leur mort, un trait d’unité entre les chrétiens

La mort de ces innocents, décapités « pour le seul fait d’être chrétiens », comme l’a souligné le Pape, mort associée à celle de tant d’hommes, de femmes et même d’enfants, tués aujourd’hui pour la même raison, a sa part de lumière (au-delà de celle du bonheur éternel dont jouissent déjà – qui pourrait en douter ? – ces si nombreuses victimes) : elle apparait comme un trait d’unité entre des Églises séparées, qui ont pourtant un même chef : le Christ. Des Églises qui, à travers le sang versé en son nom, se retrouvent autour de Lui, comme aux premiers temps où l’Église était Une.

Catholiques, orthodoxes, coptes, luthériens : le sang est le même !

Aujourd’hui, les chrétiens sont appelés à marcher sur le chemin de la réconciliation en compagnie de ces martyrs, dont le sang versé est semence d’unité. C’est ce que François a appelé à plusieurs reprises « l’œcuménisme du sang », notamment à l’occasion de cette terrible tragédie. « Le sang de nos frères chrétiens est un témoignage qui hurle. Qu’ils soient catholiques, orthodoxes, coptes, luthériens, peu importe : ils sont chrétiens ! Et le sang est le même », s’est-il exclamé, le 16 février 2015, en appelant tous les chrétiens à « aller de l’avant avec cet œcuménisme du sang ». Il a par ailleurs lui-même téléphoné à « son ami », le patriarche copte-orthodoxe Tawadros II pour l’assurer de sa proximité dans cette épreuve.

Source

aleteia