La Providence nous donne à pouvoir vénérer la croix présentée à Jeanne d’Arc sur son bûcher

dimanche 31 mai 2020
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La Providence nous donne à pouvoir vénérer la croix présentée à Jeanne d’Arc sur son bûcher à Rouen



En cette année de commémoration du centenaire de la canonisation de Jeanne d’Arc, qui eut lieu à Rome le 16 mai 1920, et en ce temps de la Pentecôte, la divine Providence nous donne à découvrir et, espérons-le, à pouvoir bientôt vénérer la croix présentée à Jeanne d’Arc sur son bûcher à Rouen, le jour de son martyre, le 30 mai 1431.

Cette croix processionnelle que l’on alla quérir, à la demande pressante de Jeanne attachée à son poteau de douleur, dans l’église voisine de la place du Vieux Marché, l’église Saint-Sauveur, a été récemment tirée de l’oubli, là où elle était conservée, dans l’église Saint-Nicolas de Pont-Saint-Pierre.

Cette croix de procession, que Jeanne serra avec amour sur sa poitrine, fut en effet déplacée, pour être mise à l’abri des exactions des protestants au XVIe siècle, en l’abbaye de Fontaine-Guérard de Pont-Saint-Pierre, à proximité de Rouen, avant d’être déposée en l’église Saint-Nicolas de Pont-Saint-Pierre.

Ainsi cette croix, que l’on peut considérer, avec son anneau récemment revenu en France, comme une relique de sainte Jeanne d’Arc, fut longtemps mise à l’abri en une église dédiée à saint Nicolas, ce grand saint vénéré des lorrains : c’est ce grand saint que Jeanne était allée prier à Saint-Nicolas de Port, en son grand sanctuaire près de Nancy, peu avant d’entreprendre son périple salvateur et sa chevauchée devant la conduire de Vaucouleurs à Chinon, pour y rencontrer le Dauphin Charles VII et lui faire part de la mission divine qui était la sienne, notamment délivrer Orléans assiégée, conduire le roi se faire sacrer à Reims et libérer toute France de l’invasion anglaise.

Jeanne fut tout au long de sa vie fidèle à Jésus, obéissante à ce que Dieu lui demandait d’accomplir, par le truchement de saint Michel, saintes Catherine et Marguerite. La croix de Jésus-Christ, celle de cette croix de procession, qu’elle demanda en ses derniers instants, est la marque de cette grande fidélité. "Il faut que le monde sache que j’aime le Père et que je fais ce que le Père m’a prescrit" souligne Jésus (saint Jean, 14, 31, évangile de la Pentecôte). Jeanne la Pucelle, à l’imitation de Jésus, fit de même, par amour de Dieu et de la France, divinement missionnée : elle fut obéissante et obéissante jusqu’à la mort. "Dieu premier servi" disait Jeanne.

Guy Barrey
Auteur de "Pèlerinages de France", "Publie ma gloire, paroles de la Vierge Marie" et "Marie dans la mission de Jeanne d’Arc", préface de Mgr Luc Crépy, évêque du Puy-en-Velay, ouvrage à paraître à la rentrée 2020 aux éditions Via Romana

La croix présentée à Jeanne d’Arc sur son bûcher sort de l’oubli

« La croix processionnelle dormait dans la paroisse Saint-Nicolas de Pont-Saint-Pierre (27). Elle fait ce samedi 30 mai, jour anniversaire de la mort de Jeanne d’Arc, son grand retour à Rouen, pour le centenaire de sa canonisation.

Le matin du 30 mai 1431, vers 9 heures, Jeanne d’Arc est emmenée sur une charrette vers la place du marché de Rouen. Après avoir été entendue en confession et avoir reçu la communion, une centaine d’hommes escortent la Pucelle de dix-neuf ans vers le bûcher. En chemin, le chanoine Loyseleur qui l’avait piégé pendant son procès est pris de remords. Il veut monter et crie pardon mais il est violemment écarté. Ensuite, l’historien Adrien Harmand raconte que « Jeanne est hissée sur le bûcher. À ses instances, on est allé lui chercher la grande croix de la paroisse Saint-Sauveur qu’elle tient étroitement, embrassée en pleurant. Elle ne la quitte que pour la lier à l’estache [poteau] qui surmonte le très haut tas de bois. Pendant qu’on la lie, elle continue ses louanges et lamentations envers Dieu et les saints, invoquant spécialement saint Michel ».

- « J’ai brûlé une sainte »

Isambard de La Pierre, le prêtre qui accompagne la future sainte sur le bûcher, raconte à l’occasion de son procès en réhabilitation : « Elle m’avait prié de descendre avec la croix, une fois le feu allumé, et de la lui faire voir toujours. Ainsi je le fis. ».
Maître Jacques Trémolet de Villers, président de l’Association des Amis de Jeanne d’Arc et auteur de nombreux livres très documentés à ce sujet poursuit le récit : « Après avoir prononcé six fois le nom de Jésus, elle le crie une dernière fois, et sa tête retombant sur son épaule indique qu’elle est morte. Le greffier rapporte que tout le monde pleurait, même l’évêque Cauchon. Le plus marqué reste son bourreau, qui confiera peu après que “jamais l’exécution d’aucun criminel ne m’a donné tant de crainte que l’exécution de cette pucelle”. Après avoir jeté dans la Seine le coeur de la jeune fille, qu’il n’avait réussi à brûler par aucun moyen, malgré l’huile, le bois et le feu rajoutés, il dira même : “Je crains fort d’être damné, car j’ai brûlé une sainte.” »
Le curé d’Heudicourt qui assista à l’horrible scène est tout aussi ému et témoigne : « Pendant l’exécution, maître Jean Alépée, alors chanoine de Rouen, était à mes côtés. Il pleurait que c’était merveille et je lui entendis dire : “Plut à Dieu que mon âme fut au lieu où je crois être l’âme de cette femme”. »

- 600 ans plus tard

Selon l’inventaire dressé par le ministère de la Culture, propriétaire de l’objet, la croix de procession est une pièce d’orfèvrerie en bois recouverte de cuivre et de verre, datant probablement du XVe siècle. Une transcription apparaît sur lequel on peut lire : « IHS MA / Donnes par moy Simon Langlois, prêtre demt à Paris, 1600. » Après avoir été conservée dans l’abbaye de Fontaine-Guérard de Pont-Saint-Pierre à quelques kilomètres de Rouen, elle repose jusqu’à aujourd’hui dans la paroisse de Pont-Saint-Pierre, dans l’Eure. L’église Saint-Sauveur de Rouen ayant été pillée par les calvinistes au XVIe siècle, l’objet a été mis à l’abri dès cette époque.

La croix devait être exposée en grande pompe pour les fêtes johanniques de Rouen, prévues pour ce mois de mai 2020. La “crise du coronavirus” (COVID 1984) en a décidé autrement... »

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Le CatholicaPedia Blog


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