« L’hospitalité » vue par le pape François n’est pas celle de Jésus

vendredi 16 octobre 2020
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« L’hospitalité » vue par le pape François n’est pas celle de Jésus !



« Aussi respectable que soit le pape François, les chrétiens catholiques ont tout à fait le droit de lui déclarer qu’il n’a pas de conseils politiques à donner à l’Europe. De la même façon, la gauche n’a pas à diaboliser ceux qui ne sont pas d’accord avec elle.

Si on est opposé aux opinions politiques du pape François, il est tout à fait légitime de le lui faire savoir. Jésus ne faisait pas de politique et ne s’est jamais laissé piéger sur ce terrain. Quand les Pharisiens ont tenté de le déstabiliser sur l’impôt dû aux Romains – fallait-il le payer ou non -, Jésus a répondu : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu », distinguant ainsi le temporel du spirituel. Au passage, faut-il encore le répéter, par cette réponse, il inventait lui-même, et lui seul, la laïcité.

Quand Jésus nous dit d’aimer notre prochain, il parle du comportement personnel charitable de chacun à adopter vis-à-vis de nos proches ou de celui que nous rencontrons, qu’il soit pauvre, malade ou dans la peine. Cette notion chrétienne de l’assistance à personne en danger a traversé les siècles pour entrer dans nos mœurs jusque dans nos lois françaises, qu’elles soient monarchiques ou républicaines (on s’en fiche !).

Jésus ne se serait jamais permis de donner des conseils politiques, donc temporels, aux chefs d’État, aux nations ou aux peuples, lesquels devraient, selon le pape François, accepter que des populations étrangères quittent leur pays pour se fixer dans le leur.

Le pape interprète la notion de l’hospitalité à sa manière. En revanche, comme le dit très bien le très cultivé Éric Zemmour, la vraie hospitalité consiste à recevoir et accueillir un étranger – et sa famille – pour un temps donné avant de le laisser poursuivre son voyage ou rentrer chez les siens. Tel est le sens de l’hospitalité selon l’Ancien comme le Nouveau Testament.

Or, le pape François souhaite voir des peuples entiers s’installer en Europe, prenant ainsi le risque de se rendre responsable, à l’évidence, d’un chaos ou d’une guerre civile.

Quant à la France, au bord de la faillite, peut-elle encore accueillir la misère du monde, elle qui a déjà du mal à s’occuper de ses pauvres ? L’accueil illimité ne pourra provoquer que plus de misère et de violence sur notre propre sol. Charité bien ordonnée commence par soi-même. Pires que nos pauvres SDF, nous avons désormais des travailleurs qui logent dans leur voiture, des paysans qui se suicident. Est-ce que les ONG si dévouées aux migrants ne voudraient pas, d’abord, s’occuper de leurs prochains ? Est-ce que vous laisseriez vos enfants, votre grand-mère qui ont juste besoin de vous, pour céder à la tentation d’une aventure dans une action prétendue humanitaire ? Par idéologie et fausse générosité, les hommes sont capables de tout.

Jésus n’a jamais prêché la révolution (le vrai opium du peuple) ni aucune opinion marxiste. Ni promis aucun paradis sur Terre. Le partage des richesses de manière autoritaire a toujours fini dans l’horreur et le sang.

Jésus n’a parlé que de révolution à faire dans notre cœur et de la liberté de chacun de donner à l’autre. Car c’est le geste libre et personnel qui a de la valeur et du mérite. Il enrichit celui qui reçoit mais aussi celui qui donne. Ne dit-on pas qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ? Encore selon le Christ, dans le monde d’après, nous ne serons pas jugés sur notre foi ou notre athéisme, « nous serons jugés sur l’amour ». »

Isidore
Chroniqueur

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