Julien Odoul : la vente de l’abbaye de Pontigny à la Fondation Frédéric Schneider est incompréhensible

mercredi 28 avril 2021
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Julien Odoul : la vente de l’abbaye de Pontigny à la Fondation Frédéric Schneider est incompréhensible



Par Michel Janva le 27 avril 2021

« Julien Odoul, conseiller municipal de Sens, est candidat RN en Bourgogne-Franche-Comté. Dans un entretien à Valeurs Actuelles, il revient sur la vente de l’abbaye de Pontigny :

Le domaine de l’abbaye de Pontigny, dont la région avait la responsabilité, a pourtant été vendu. Quelles sont vos propositions pour la protection du patrimoine et plus globalement la culture ?

Je me suis vivement opposé à la vente par la région du domaine de l’abbaye de Pontigny (classée Monument historique, Ndlr), fondée en 1114. Il a été vendu pour 1 800 000 euros à la Fondation Frédéric Schneider qui y construira, entre autres, un hôtel de luxe, un restaurant, et d’autres bâtiments comme un centre de conférence autour desquels seront greffées diverses activités culturelles. Ce nouvel acquéreur pourra déterminer les conditions d’accès du public à l’abbaye, voire l’heure des messes ! Cette vente est incompréhensible quand on connaît la valeur patrimoniale et la fragilité du site, et irrationnelle quand on sait qu’un autre acquéreur avec une meilleure offre s’était manifesté, la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre. Celle-ci proposait 300 000 euros de plus que la Fondation Frédéric Schneider et leur projet impliquait d’ouvrir un séminaire avec salles de cours et hébergement, d’organiser des conférences, des visites guidées du site, des ateliers de chant et la création d’un festival de musique. Un projet beaucoup plus en phase avec la vocation du lieu.

La protection du patrimoine historique contribue à la bonne et saine image de la Bourgogne-Franche-Comté auprès du public. Si je suis élu, je rééquilibrerai les budgets au profit de la protection de notre patrimoine historique et vernaculaire, qu’il soit public ou privé. Cela pourra passer, par exemple, par une diminution des financements pour l’art contemporain qui ne concerne qu’une minorité et qui contribue peu à valoriser le territoire. »

Michel Janva le 27 avril 2021

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le salon beige