« Si les gens savaient qu’ils vont en Enfer, ils changeraient de vie. »

mardi 7 juillet 2015
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Entretien avec l’Abbé Guy Pagès – « Si les gens savaient qu’ils vont en Enfer, ils changeraient de vie. »



« Star de l’apologétique catholique sur internet, Abbé Guy Pagès nous fait l’honneur d’un entretien avec lui. Son site Islam et vérité totalise plus d’une centaine de vidéos d’apologétique (présentation des éléments du christianisme) et de critique de l’islam. Voilà un catholicisme combatif, critique, avec force de proposition, tel qu’il nous tarde de le voir se répandre dans nos paroisses.

Les sujets qu’aborde l’Abbé Guy Pagès, confirmé récemment par l’archevêché de Paris, sont délicats, et demandent d’être en capacité d’outrepasser l’épistémè relativiste et la petite censure quotidienne des “antiracistes”. Le combat est donc courageux, et vertueux. Avant d’entamer l’entretien, une propédeutique, qui fait appel à la conscience de chacun :

Aux musulmans : avec ce qui se passe avec l’islam, dans le monde et en France, comprenez-vous pourquoi nous sommes inquiets ?

Aux chrétiens : Choisissez bien vos ennemis. L’Abbé Pagès brûle-t-il des chrétiens, des églises, des journaux, voile-t-il intégralement des femmes ? Ou cherche-t-il, au contraire, à déceler et à exposer les causes profondes de ces catastrophes ? N’inversez pas les rôles. Pensez à cette époque glorieuse des Pères où la doctrine catholique s’est peu à peu formée grâce au dialogue et à la lutte contre les hérésies… La parole (et la pensée) y était beaucoup plus libre.

1° Qu’est-ce qui vous a poussé à vous engager dans cette critique de l’islam et dans cette apologétique sur internet ?

Ce qui m’a poussé à m’engager dans la contre-islamisation de notre pays est :

- l’amour de notre grand Dieu et Sauveur, nié et persécuté par l’islam ;
- le souci du salut des âmes qui, trompées par l’Islam, vont en Enfer ;
- et enfin l’amour de notre pays dont l’avenir semble devoir osciller entre guerre civile et république islamique, en raison de l’immigration musulmane, de sa démographie et du devoir de djihad.

2° Le terme d‘islamophobie, n’est-ce pas désormais un mot-censure qui permet de créer un rempart impénétrable à toute critique de l’islam ? Comment le contourner, et engager un débat sain ?

1) Vous avez raison, le terme d’islamophobie désigne aujourd’hui un délit. Autrement dit, il est impensable, contre-nature, et donc punissable, de ne pas aimer l’islam ! C’est arrivé à un point où la justice occidentale s’applique à rendre des jugements conformes à la charia ! (ex : l’Autriche se soumet à la charia ; la charia s’invite dans la justice allemande, etc…)

2) Il faut revendiquer ouvertement son islamophobie ! Si l’on s’en tient à l’étymologie, personne ne devrait pouvoir être condamné parce qu’il a peur… Ou alors il faut aussi condamner les agoraphobes, les kénophobes, et les acarophobes, entre autres peureux ! Mais que l’on sache bien qu’avoir peur n’est pas un péché, et n’est pas contraire au courage. Le contraire du courage est en effet la lâcheté. Le courage implique d’avoir peur, et de vaincre sa peur. J’estime avoir de bonnes raisons d’avoir peur de l’islam.

3° Avez-vous déjà eu des ennuis de quelconque nature à propos de ce travail ?
(s’il y en a beaucoup, n’hésitez pas à les lister…)

1. J’ai commencé par recevoir des menaces de mort, de tortures, et toutes sortes d’injures de la part de musulmans furieux de voir leur idole remise en question. Je suis allé porter plainte à la Police qui n’a d’ailleurs enregistré mes plaintes que très, très difficilement en raison du nombre d’affaires similaires et de l’impossibilité matérielle de les traiter toutes…

2. Mon site “islam-et-verite.com” a été rapidement piraté au point que tout y a été détruit et qu’une seule phrase y était visible : “Islam is the only true religion for the world.”

3. Mais le plus douloureux est la réaction de catholiques déjà islamisés puisqu’islamophiles, en réalité adeptes de la religion républicaine, et pour qui donc toutes les religions se valent et méritent le même traitement. Mon action leur apparaît alors comme profondément scandaleuse parce qu’injuste, source de division et de haine. Ils m’imputent la responsabilité de la haine que précisément je dénonce ! La réaction de ces gens-là est en fait commandée par la peur des réactions que peut provoquer mon apostolat, et auxquelles ils ne veulent pas faire face s’ils se déclaraient solidaires de celui-ci.

4. Mais les vrais ennuis sont certainement encore à venir…

4° Quelles sont les perspectives futures du dialogue entre les religions ?

Il n’y a pas de dialogue entre les religions, mais seulement entre des personnes, et encore moins entre l’islam et toute autre religion, aussi vrai que l’islam, cherchant à singer le christianisme,
- se présente comme la seule vraie religion,
- refuse la réflexion jugée attentatoire à la vérité divine par définition inaccessible à la pensée humaine,
- et qu’il utilise la violence (djihad) comme moyen de s’imposer.

5° Comment vous appropriez-vous les textes de Vatican II à propos du “dialogue” intereligieux, notamment Nostra Aetate, à propos de l’islam et de “sa part de vérité” ?
Il faut noter que :

de façon générale, le concile Vatican II a voulu donner de l’Église un visage aimable pour le monde de son temps, et pour cela s’est abstenu de susciter des polémiques, ce qui limite nécessairement son approche critique, et que de façon particulière, il ne parle pas de l’islam, mais des musulmans… Nuance ! Et à ce titre, parce que les musulmans sont d’abord des hommes, ils vivent avec des valeurs qui peuvent être naturellement bonnes, ce que met en fait en avant à leur sujet le concile, mais ce qu’il peut y avoir ainsi de bon chez eux n’est pas produit par l’islam, mais par notre commune humanité, qui est par nature religieuse. Il faut bien remarquer que si l’on peut trouver quelque chose de bon dans la civilisation islamique, cela tient au génie des peuples islamisés ayant réussi à sauvegarder non pas grâce à, mais en dépit, malgré, contre l’islam, quelque chose de leur culture propre.

Si donc Vatican II ne parle pas de l’Islam, la raison de son silence est-elle à chercher ailleurs qu’en 2 Co 6.14-18 et 2 Jn 7-11 ?

Je me suis par ailleurs déjà exprimé sur ce sujet ici : http://videos.islam-et-verite.com/media/294-vatican-ii-et-lislam

6° Ne trouvez-vous pas que le christianisme n’a plus cette force de frappe morale et intellectuelle capable de créer des conversions et de proposer un véritable but, notamment pour la jeunesse, en laissant un trou spirituel béant que vient combler un islam qui rassemble autour d’un projet puissant de vie spirituelle et politique ?

Non, il ne faut pas dire que le christianisme n’a plus de force de frappe, ou alors, il faut dire aussi qu’il n’est pas divin dans son principe, qu’il est passager, que le Christ n’a pas “reçu tout pouvoir au Ciel et sur la terre” (Mt 28.20), et que la Croix glorieuse a moins d’attrait que les séductions et mensonges du Prince de ce monde ! Non, le Christ est ressuscité et le ciel et la terre passeront mais Ses paroles ne passeront pas (Lc 21.33). Là encore, il faut bien distinguer le christianisme et les personnes qui l’incarnent…

La vérité est que l’Église est pourrie aux trois quart par l’apostasie multiforme, aussi vrai que rejeter un seul dogme est ne plus avoir la foi du tout, et qu’un seul péché mortel nous rend inapte à toute œuvre surnaturelle. Ce n’est pas sans raison que Jean-Paul II parlait de “l’apostasie silencieuse” de l’Europe (Ecclesia in Europa, n°9)… »

11 janvier 2012 | Enregistrer sous : Itinerarium | Publié par : Riposte

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riposte catholique entretien avec l’abbé Pagès