Des offenses gravissimes envers Dieu lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris

mercredi 31 juillet 2024
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Des offenses gravissimes envers Dieu lors de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris

Cardinal Burke : « Abominable moquerie de la Sainte Eucharistie aux Jeux olympiques d’été de Paris »

Extrait d’une homélie du cardinal Burke :

[…] Vendredi dernier, nous avons assisté à une manifestation incroyable de l’obscurité et du péché dans notre monde : l’abominable moquerie de l’institution de la Sainte Eucharistie pour l’ouverture des Jeux olympiques d’été à Paris. Il est difficile d’imaginer quelque chose de plus délabré et blasphématoire. Le fait qu’un tel acte puisse avoir lieu nous montre, de la manière la plus douloureuse, comment ce qui était autrefois une culture chrétienne est devenu le théâtre de Satan et de ceux qui coopèrent avec ses plans complètement maléfiques, les plans d’un meurtrier depuis le début” qui “n’a rien à voir avec la vérité”, les plans d’un “menteur et du père des mensonges”. (Jn 8, 44)
Notre dégoût et notre colère face à ce qui s’est passé aux Jeux olympiques d’été réveillent à nouveau notre conscience de tant d’autres manifestations de la rébellion ouverte contre Dieu et de son plan pour notre salut dans le monde dans lequel nous vivons : des attaques contre la vie humaine et son berceau dans la famille créée par le mariage d’un homme et d’une femme, et des attaques contre la religion elle-même et son libre exercice.
Dans l’Église aussi, nous assistons à la propagation délibérée de la confusion et de l’erreur concernant les vérités de notre foi, la sécularisation de la liturgie sacrée et au manque de respect pour le fondement irremplaçable de la charité dans le respect de la justice et de l’État de droit.

Que devons-nous faire, pécheurs mais humbles et contrits de cœur ? Nous devons nous tourner quotidiennement vers Notre Seigneur et chercher de Lui, par sa Mère, la Mère de la Grâce Divine, le don septuple du Saint-Esprit pour la transformation de nos vies et de toute partie de Sa vigne que Notre Seigneur a confiée à nos soins, à commencer par nos maisons. Nous ne devons jamais oublier les paroles de Notre Seigneur lorsqu’il a commencé son ministère public : « Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est à portée de main ; repentez-vous, et croyez en l’Évangile. » (Mc 1, 15) Christ qui a promis de rester avec nous dans sa sainte Église jusqu’au Dernier Jour nous dit la vérité et nous donne la grâce de vivre la vérité. À travers la ligne ininterrompue des apôtres et de leurs successeurs, le Christ est avec nous pour nous guérir et nous fortifier pour la bataille contre les ténèbres et le péché, la bataille dans laquelle, en lui, nous sommes les vainqueurs. Il ne nous reste plus, selon les mots de saint Paul, de mener le bon combat, de garder le cap et de garder la foi. (Cf. 1 Tim 6, 11-19 ; 2 Tim 4. 1-8).

Cardinal Müller : une “parodie de la Cène qui est comme un acte de terrorisme spirituel”

« Les poses totalement déshumanisantes avec lesquelles les idéologues LGBT se sont moqués non seulement de la Cène de Jésus, mais aussi de leur propre dignité humaine lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, s’inscrivent manifestement dans la continuité de la campagne des Jacobins visant à déchristianiser la France. Au plus fort de cette frénésie anti-chrétienne, le 10 novembre 1793, les révolutionnaires français ont fait entrer une femme nue déguisée en déesse Raison dans la cathédrale Notre-Dame de Paris et ont fait une démonstration de ses perversions sexuelles sur l’autel.

Les obscénités blasphématoires contre la religion sont inextricablement liées à la violence physique et psychologique contre les croyants en Christ. En effet, le “culte de la raison et de la liberté” est inextricablement lié à la Grande Terreur, dont des centaines de milliers et des millions d’innocents ont été victimes dans le système totalitaire athée – depuis les Jacobins, maîtres de la guillotine, en passant par les fascistes et les communistes, jusqu’à aujourd’hui, où les chrétiens sont la communauté religieuse la plus persécutée au monde.

L’idéologie woke en Occident a des racines explicitement athées, elle est caractérisée de part en part par la haine de Jésus-Christ et les pires incitations à l’encontre de l’Église catholique. Elle se manifeste par une discrimination à l’égard des chrétiens par des paroles et des actes violents, y compris des crimes judiciaires contre l’humanité, par exemple lorsque des parents sont privés de leurs propres enfants par décision de justice s’ils refusent que les organes génitaux de leurs enfants soient mutilés, le tout sous l’euphémisme de “l’autodétermination de son propre sexe”.

Les autorités françaises justifient l’autorisation de ces mises en scène antichrétiennes et inhumaines par l’idéologie de la laïcité, qui ne signifie en aucun cas la neutralité religieuse de l’État, mais n’est qu’une couverture pour la violation brutale du droit de l’homme à la liberté de religion et de conscience. Les gens s’extasient sur l’inclusion de personnes ” woke ” dans un pays où les catholiques ont été systématiquement marginalisés de la vie publique et ont fait l’objet de discriminations vicieuses pendant 200 ans. Ils ne se rendent pas compte qu’ils ont laissé traîner dans la boue l’honneur de la France qui, en tant que pays et culture, doit tout au christianisme, et qu’ils y ont même contribué dans un accès de dérèglement mental. Le mépris de la religion et de la conscience conduit nécessairement à la terreur psychologique et à la violence.
Ces autorités olympiques devraient s’en rendre compte en regardant le tableau de Francisco Goya de 1797. Il s’intitule : “Le rêve de la raison engendre des monstres”. Dans la mythologie, Saturne ou Kronos est la progéniture du dieu de la terre Uranos et de Gaïa, l’icône de la nouvelle religion climatique, et affirme sans ambages que tout est dépassé et décomposé par le temps, y compris les idéologies néo-païennes. L’apôtre Paul a déjà décrit les conséquences suicidaires qui résultent du mépris de la raison ouverte à Dieu lorsque la puissance éternelle et la divinité de Dieu sont niées. “C’est pourquoi Dieu les a livrés à l’impureté par les convoitises de leur cœur, de sorte qu’ils ont déshonoré leur corps par leurs propres actions”. (Rm 1,24).

Le simulacre de la Cène par des acteurs spirituellement dérangés et mentalement perturbés, ses instigateurs et ses commanditaires, était un acte de terrorisme spirituel qui s’est retourné contre ses auteurs. “La révolution est comme Saturne, elle mange ses propres enfants et finit par engendrer le despotisme avec tous ses méfaits”, furent les derniers mots de Pierre Verniaud, le chef des Girondins sur l’échafaud. Et les Jacobins, qui ont poussé à l’extrême la révolte culturelle antichrétienne, n’ont pas tardé à le suivre. Nous sommes moins préoccupés par ces considérations historico-philosophiques que par la Parole éclairante de Dieu, qui surpasse toute sagesse humaine et donne même l’espoir aux égarés qu’ils échapperont à la prison de leur perversion et de leur stupidité : “Dieu dit : ‘Je ne prends pas plaisir à la mort du pécheur, mais à ce qu’il se détourne de sa voie et qu’il vive’” (Ez 33, 11).”

Ce blasphème-là est loin d’être bête, mais profondément méchant

Homélie prononcée le 28 juillet par le fr. Jean-Thomas de Beauregard, dominicain à Bordeaux :

On dit parfois de quelqu’un, pour l’excuser, qu’il est plus bête que méchant. C’est à peu près ce que Jésus, au Calvaire, dit des soldats romains qui le crucifient : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34). Et c’est vrai que les hommes qui ont crucifié Jésus n’avaient, à l’instant où ils l’ont fait, aucune conscience de la gravité de l’acte qu’ils posaient. Quand le centurion l’a compris, c’était trop tard. Ils étaient donc plus bêtes que méchants.

Très souvent, lorsqu’un blasphème se produit, je me fais cette même remarque : c’est plus bête que méchant. Et très souvent, c’est vrai.

La bêtise est suffisamment répandue pour qu’on ne risque pas grand-chose à parier sur elle lorsque quelque chose se produit. La méchanceté, la vraie, malgré le péché originel, malgré toute la somme des péchés personnels, est plus rare. Oui, très souvent, le spectacle affligeant du blasphème ordinaire relève plus de la bêtise que de la méchanceté.

L’Esprit-Saint, qui sait ce qu’il fait, nous donne à méditer aujourd’hui le récit de la multiplication des pains dans l’Évangile de Jean.

C’est-à-dire le surlendemain d’un blasphème perpétré en mondovision, commandité par la République française, financé par les impôts des Français, qui portait précisément sur la Cène du Seigneur, c’est-à-dire très exactement ce que la multiplication des pains préfigure dans l’Évangile de Jean. Et qui culmine à la Croix où Jésus, le pain vivant descendu du Ciel, est brisé pour nos péchés afin que, ressuscité, il puisse être communiqué à tous dans le sacrement de l’Eucharistie que nous célébrons à la Messe.

Ce blasphème-là, me semble-t-il, est loin d’être bête, mais profondément méchant. C’est d’autant plus dommage qu’il y avait quelques belles choses par ailleurs. Et contrairement aux soldats romains qui ont crucifié Jésus, ceux qui ont imaginé et réalisé ce blasphème savaient très bien ce qu’ils faisaient. Ils avaient le temps et les moyens d’y réfléchir.

Quant à savoir si Jésus implore son Père de leur pardonner, je n’en sais rien. La miséricorde de Dieu est infinie. Mais ce blasphème-là, je le répète, était loin d’être bête, et profondément méchant.

Aucun chrétien ne réclame que tous s’agenouillent devant le mystère de l’Eucharistie. Déjà au IIIe siècle, le théologien Lactance écrivait : « Nous n’exigeons pas que quelqu’un soit contraint malgré lui d’adorer notre Dieu, qui est le Dieu de tous les hommes, qu’ils le veuillent ou non, et nous ne nous fâchons pas si on ne l’adore pas. »
Un chrétien peut même, s’il est de bonne composition, sourire devant l’irrévérence d’un sketch ou d’un film à l’égard de la foi chrétienne. Lorsque les Inconnus parodient la Cène, ou que les Monthy Pythons parodient la crucifixion de Jésus, on peut trouver cela d’un goût douteux. Mais cette dérision du sacré ne prétend à rien d’autre qu’à faire rire.

Le blasphème de vendredi soir dernier ne visait pas du tout à faire rire. Au contraire, c’était très sérieux. Il y avait d’ailleurs toutes les apparences d’une liturgie. Ce blasphème ne visait pas à tourner le sacré en dérision, ce qui est déjà pénible pour un chrétien ou pour tout homme qui croit en Dieu. Non.

Ce blasphème visait à remplacer un sacré par un autre sacré. Et pour que ce soit clair, on foule aux pieds l’Eucharistie, c’est-à-dire le sacrement qui est la source et le sommet de la vie chrétienne. Dehors, le sacré ancien. Voici le sacré nouveau.
Et vous, peuples de la terre, rassemblés devant l’autel télévisuel et abreuvés des notifications des réseaux sociaux, adorez cette divinité nouvelle, et communiez avec nous dans cette religion de substitution. Le monde ancien s’en est allé, bienvenue dans le nouveau monde.

Ce blasphème-là n’était pas bête, il était méchant. Il ne tournait pas le sacré en dérision, il signait le remplacement d’un sacré par un autre. Et les rétropédalages qui assurent que ce n’était pas le repas du Seigneur qui était visé, en plus d’être hypocrites, ne changent rien. Car ce n’était pas un élément isolé. Tout visait à imposer un nouveau sacré, devant lequel tous nous sommés de nous prosterner.
Nous voici donc, nous chrétiens, contraints à une sorte d’exil intérieur. Pour beaucoup d’entre nous, nous ne reconnaissons plus ni notre pays ni notre temps. C’est d’autant plus paradoxal que l’Eucharistie, la célébration de la Messe, est précisément ce qui fait qu’en tout pays, un chrétien est un peu chez lui.

Pour avoir vécu de longues années à l’étranger, je témoigne que la Messe est ce qui fait que n’importe où dans le monde, je me sens chez moi, parce que le Christ est là qui s’offre par amour, et que l’Église est là qui répond à l’amour par l’amour. L’Eucharistie est le pain des exilés, qui les rattache à leur vraie patrie.
Et voilà qu’en France même, dans notre propre pays, depuis un moment déjà, nous vivons comme un exil intérieur. C’est la condition chrétienne ordinaire, toute autre configuration ne peut être que provisoire ici-bas. Alors quoi ?

On se révolte, on prend les armes ? Non, évidemment. Ou bien alors, au contraire, on courbe l’échine en attendant que ça passe, on rase les murs en espérant passer sous les radars de la police de la pensée contemporaine ? Non plus. Y en a qu’ont essayé, ils n’ont pas eu de problème. Mais ils y ont perdu la foi. La leur, celle de leurs enfants. Et celle de leurs compatriotes qui ne voient pas pourquoi s’intéresser à une foi catholique que même ses défenseurs acceptent de voir piétinée du matin au soir. On s’exile pour de bon, dans un ailleurs plus favorable ? Non plus.
Que faut-il faire alors ? Être des saints.

Ne pas avoir peur de dire ce que nous sommes, ce que nous croyons, en qui nous croyons. Prêcher l’Évangile, par la parole et par l’exemple. Enseigner la foi chrétienne, à temps et à contretemps. Éduquer les enfants dans la foi de l’Église. Ne pas céder aux autres le terrain de l’art, de la pensée et de la parole publique pour se cantonner à la vie familiale. Ne pas se contenter paresseusement de dénoncer ou de condamner, mais répondre par une excellence incontestable, dans les domaines mêmes que nous avons abandonnés à l’adversaire.

Vivre de la Parole de Dieu reçue selon la Tradition de l’Église et non pas édulcorée pour être mise au goût du jour et des modes intellectuelles mortifères du moment. Vivre des sacrements, que Jésus a laissés à son Église, et en particulier de l’Eucharistie, et de la confession.

Tendre l’autre joue quand on nous attaque, bien sûr, mais en profiter pour ouvrir la bouche et proclamer la vérité qui libère.

Il nous faut enfin méditer ce qu’écrivait un auteur chrétien à la fin du IIe siècle, en pleine époque de persécution, dans un texte célèbre, L’épître à Diognète :
« [les chrétiens] obéissent aux lois établies, mais leur genre de vie l’emporte en perfection sur les lois. […] Ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur république spirituelle […] En un mot, ce que l’âme est dans le corps, les chrétiens le sont dans le monde.

L’âme est répandue dans tous les membres du corps comme les chrétiens dans les cités du monde. […] les chrétiens sont comme détenus dans la prison du monde : ce sont eux pourtant qui maintiennent le monde. Si noble est le poste que Dieu leur a assigné, qu’il ne leur est pas permis de déserter. » Amen.

fr. Jean-Thomas de Beauregard o.p.

Source : Le salon beige


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