Aux Syriens et aux Irakiens de défendre leur terre, avec l’aide d’une coalition internationale déterminée à la tête de laquelle la France doit s’engager pleinement

jeudi 24 septembre 2015
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C’est aux Syriens et aux Irakiens de défendre leur terre, avec l’aide d’une coalition internationale déterminée à la tête de laquelle la France doit s’engager pleinement. Elle sera ainsi fidèle à sa tradition millénaire de protection des chrétiens d’Orient



« Il est du devoir de la France, compte tenu de sa vocation de puissance d’équilibre au Moyen-Orient et de son statut de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, de prendre la tête d’une initiative militaire internationale. Elle sera ainsi fidèle à sa tradition millénaire de protection des chrétiens d’Orient.

Cette responsabilité présente des risques, ainsi qu’un coût financier et humain. Elle pourrait se traduire par davantage d’attaques terroristes contre la France, ses ressortissants et ses intérêts.

J’estime qu’il est donc logique que cette responsabilité soit partagée par les réfugiés que nous accueillons. La vocation des peuples syrien et irakien est de pouvoir vivre et s’épanouir librement dans leur pays.

Cet encadrement par les militaires français de combattants réfugiés renforcerait la légitimité de cette action de libération.

J’ajoute qu’aux heures sombres où notre pays était occupé, des hommes et des femmes avaient choisi l’exil. Mais pour se battre. Avec nos alliés, ces troupes françaises ont fait le tour du monde pour contribuer à la libération du territoire national et furent l’honneur de leur génération.

La France ne peut apporter, seule, la solution à ce conflit mais elle porte, devant l’Histoire, une responsabilité de fer de lance : assumons-là et aidons ces réfugiés à reprendre en main leur destin.

Selon les chiffres officiels, près de 75 % des migrants sont des hommes. Les femmes et les enfants sont donc très minoritaires : c’est quelque chose qui vous étonne ?

Le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) a estimé que 72 % des migrants arrivant par bateau dans le bassin méditerranéen étaient des hommes. Cette donnée pose le problème de la différenciation entre les réfugiés qui fuient la guerre et l’oppression de Daech, que nous devons accueillir dans les limites de notre capacité d’accueil, et les migrants économiques. Depuis le début de la crise, François Hollande, le gouvernement et les médias traditionnels alimentent le flou et l’amalgame entre ces deux catégories de migrants. Ne nous leurrons pas : la gauche utilise, aujourd’hui, le sort dramatique des réfugiés de Daech pour faire absorber à la France une immigration clandestine qui l’épuise.

Mais que font certains pays du Golfe toujours enclins à financer les associations qui prônent un islam radical dans le monde ? Ils laissent le Liban et la Jordanie crouler sous l’arrivée des réfugiés alors même qu’ils ont leur part de responsabilité dans la déstabilisation de la région.
La surreprésentation des hommes dans les vagues migratoires actuelles est caractéristique des migrations économiques dans lesquelles les hommes vont chercher un emploi à l’étranger pour envoyer de l’argent dans le pays d’origine ou faire venir leur famille. Il est difficile de s’imaginer que, si ces hommes étaient en effet des réfugiés ayant fui la guerre et les horreurs de Daech, ils auraient abandonné femmes et enfants. Si la France se montre généreuse avec les victimes de la barbarie, je souhaite que le gouvernement fasse preuve de lucidité et de fermeté à l’égard des migrants économiques qui se fondent dans la masse des réfugiés en quête d’un avenir que nous n’arrivons plus à offrir à nos propres compatriotes. Ces vagues migratoires économiques que nous n’avons plus les moyens d’accueillir sur le territoire national dévitalisent chaque jour davantage les pays d’origine qui voient fuir leurs forces vives pour combattre puis reconstruire.

Il est établi que, parmi les réfugiés, certains fuient Daech, mais que d’autres fuient un enrôlement forcé dans l’armée syrienne. N’est-ce pas illusoire d’imaginer convaincre ceux-là de retourner se battre dans leur pays d’origine ?

C’est pourtant aux Syriens et aux Irakiens de défendre leur terre, avec l’aide d’une coalition internationale déterminée à la tête de laquelle la France doit s’engager pleinement.

En intégrant ces combattants dans des unités encadrées par les soldats français, nous leur donnons cette possibilité. 
Se souvient-on qu’au sein de la 2e DB du général Leclerc, la 9e compagnie du commandant Dronne était composée exclusivement de réfugiés espagnols ? Les célèbres commandos Kieffer ne furent que 177, mais ils contribuèrent à la libération de la France. Pourquoi ne pourrait-il pas en être de même pour que ces réfugiés deviennent des combattants de la liberté ?

Je suis de ceux qui pensent qu’on ne fait pas une guerre pour la perdre. La décision si grave de partir en guerre implique que nous mettions en œuvre toutes nos capacités opérationnelles dans le combat. Contre le totalitarisme et la barbarie islamistes de Daech, nous n’avons pas d’autre choix que la guerre totale ».

Propos recueillis par Gabrielle Cluzel

Yannick Moreau, vous êtes député LR de la Vendée

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boulevard Voltaire


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