Canonisation de Nicolas Salomon Leclerc, martyr de la Révolution française

mardi 10 mai 2016
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Canonisation de Nicolas Salomon Leclerc,
martyr de la Révolution française



Nicolas Leclerc (bienheureux Salomon en religion), est né à Boulogne-sur-Mer le 14 novembre 1745, il est mort à Paris le 2 septembre 1792.

En 1790, la Constitution civile du clergé donna à l’État le contrôle sur l’Église de France. Les prêtres et les religieux devaient prêter serment de fidélité à la Constitution sous peine d’exil, d’emprisonnement et même de mort. La plupart des Frères refusèrent et durent abandonner leurs écoles et leurs communautés et se cacher, l’Institut des frères des écoles chrétiennes n’ayant plus de statut légal.
Le frère Salomon était à l’époque secrétaire du frère Agathon, supérieur général, après avoir été enseignant, directeur, économe. Il manifesta toujours un grand amour pour les âmes et un grand dévouement à ses tâches. Ayant refusé de prêter le serment, il vivait seul à Paris dans la clandestinité. Il nous reste de lui de nombreuses lettres qu’il écrivit à sa famille. La toute dernière est datée du 15 août 1792. Ce même jour, il fut arrêté et enfermé au couvent des Carmes devenu prison, avec de nombreux évêques, prêtres et religieux.

Le 2 septembre la presque-totalité des prisonniers fut massacrée à coups d’épées dans les locaux et le jardin du couvent. Il fut béatifié le 17 octobre 1926, par le pape Pie XI, avec 188 de ses compagnons de martyre. Il fut le premier martyr et aussi le premier béatifié chez les frères des écoles chrétiennes.
Sa fête est célébrée le 2 septembre, on y a joint celle des frères, martyrs des pontons de Rochefort, morts deux ou trois ans plus tard.

Le 10 mai 2016 est rendu publique le décret de la congrégation pour les causes des saints reconnaissant un miracle du à son intercession, ouvrant ainsi la voie à sa canonisation.

Le décret de béatification des Martyrs de septembre affirme :

« On ne pourra jamais assez déplorer ce noir et misérable fléau qui, à la fin du XVIII siècle, caché sous le nom mensonger de philosophie, avait perverti les esprits et corrompus les mœurs et rempli avant tout la France de meurtres et de ruines.

L’âme est émue d’horreur au souvenir des inexprimables spectacles de cruauté et de barbarie qu’exhibèrent pendant la révolution française, des hommes impies et scélérats, à peine dignes de ce nom d’hommes : les temples sacrés dépeuplés, les signes sacrés de la religion catholique violés, des évêques, des prêtres, de pieux laïques immolés arbitrairement, pour avoir refusé de prononcer une formule de serment décrétée par la puissance laïque et ouvertement opposée aux droits de l’Eglise, à la liberté de conscience, ou pour s’être montrés moins bienveillants envers ces nouvelles institutions politiques.

Parmi tant de prêtres illustres et de chrétiens remarquables qui, durant cette noire tempête, furent livrés à la mort, brille certes au premier rang cette insigne légion d’hommes qui à Paris, au mois de septembre 1792, furent immolés avec une souveraine et une infâme barbarie. »

Sources :

Michel Janva

le salon beige

wikipédia Salomon Leclerc

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