Faire cesser le génocide programmé des Chrétiens de Syrie et d’Irak

samedi 28 février 2015
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Il est du devoir de la France
et du monde civilisé
de faire cesser le génocide programmé des Chrétiens
de Syrie et d’Irak



Après le cardinal Barbarin, primat des Gaules, d’autres voix, répercutées par quelques médias, s’élèvent pour dénoncer le génocide en cours des Chrétiens du Proche-Orient, notamment des Chrétiens de Syrie et d’Irak, et exiger des Etats civilisés, attachés aux droits de l’homme, des actions enfin appropriées et s’inscrivant dans une cohérence diplomatique d’ensemble. Joignons nos voix et nos prières aux vœux exprimés par ces artisans de Paix.

Comment comprendre en effet que l’ONU et le monde civilisé laissent se perpétrer ce qu’il faut bien à présent qualifier de processus de génocide à l’encontre des Chrétiens d’Orient ? Nous devons revoir nos alliances et lutter contre le terrorisme islamique avec les Autorités légales de Damas : même si ce régime n’est pas démocratique, du moins protège-t-il ses minorités. Les Nations libres n’ont-t-elles pas, au cours de la seconde guerre mondiale, fait alliance avec le dictateur Staline afin d’éliminer le régime hitlérien ? Aujourd’hui, nous devons, pour éviter un nouveau génocide, accepter de coopérer avec le Gouvernement du Président syrien El Assad.

Jean d’Ormesson, académicien français, sur une radio, Europe 1

Après les coptes assassinés en Libye, ceux crucifiés en Egypte, 90 nouveaux chrétiens d’Orient ont été enlevés par l’organisation de l’Etat islamique en Syrie mardi. De quoi susciter l’indignation de l’écrivain Jean d’Ormesson, venu dire toute son inquiétude mercredi matin au micro d’Europe 1.

"une mise en scène de l’horreur"

Âgé de 89 ans, l’académicien estime qu’il y a un élément qui distingue les crimes commis par l’EI de ceux qu’il a pu observer sa vie durant : « Ce qui est frappant, c’est l’étalement de la cruauté. Nous avons connu des drames épouvantables, les camps de concentration en Allemagne, les goulags en Russie, mais au moins les coupables essayaient de cacher leurs crimes. Là, il y a une mise en scène de l’horreur ».
Cette mise en scène, une spécialité développée par l’EI, choque au plus haut point l’homme de lettres : « Le massacre des coptes en Libye a été abominable avec une mise en scène qui ne manque pas d’un certain talent atroce. Vous avez des événements en Syrie, en Libye, en Afrique noire aussi, il y a une volonté de faire disparaître le christianisme dans cette région du monde ».

"Génocide"

Une horreur qui frappe donc en ce moment les chrétiens d’Orient, une communauté riche en histoire, comme le souligne Jean d’Ormesson : « Ils sont parmi les plus anciens chrétiens du monde, les chrétiens d’Irak sont presque des contemporains du Christ. Aujourd’hui, on peut dire que les communautés chrétiennes d’Irak sont génocidées. »

Face à ce drame, Jean d’Ormesson appelle à « prendre conscience » et à « crier son indignation ». S’il n’est pas favorable à une action au sol menée seulement par la France, il espère qu’une force européenne ou américano-européenne puisse bientôt intervenir. Car, il ne veut pas l’oublier, « il faut toujours se battre contre la barbarie », surtout pour une communauté « qui doit se sentir oubliée du monde ».

Maxime Tandonnet, dans le Figarovox

[...] "Ce génocide, comme tous les grands génocides de l’histoire, se déroule dans la passivité et la lâcheté de la communauté internationale. Une poignée de Kurdes déterminés, dont de nombreuses femmes, a montré que l’État islamique était loin d’être invincible. Dès lors, l’échec de la communauté internationale à mettre fin au massacre, ou bien son indifférence, est incompréhensible. L’histoire retiendra les noms des dirigeants qui n’ont pas bougé le petit doigt face à ce génocide. La France a certes pris des initiatives, dont l’envoi du porte-avion Charles de Gaulle, mais elle ne peut pas être seule, engagée sur tous les fronts, dans la lutte contre la barbarie. Le silence des milieux politiques et intellectuels, en Europe et dans le monde, est une abomination. Où sont-ils passés les défenseurs des droits de l’homme ? Pourquoi une telle indifférence face au sort de minorités chrétiennes ?

Serait-ce la vieille haine de la religion chrétienne -écraser l’infâme- qui s’exprime dans cet abandon ? Une intervention armée d’une coalition internationale, pour mettre fin à un génocide, cela n’aurait strictement rien à voir avec les opérations militaires passées qui ont eu pour effet de déstabiliser des États et de répandre le chaos au Moyen-Orient. Cette fois-ci nous sommes dans une situation radicalement différente, celle d’un génocide en cours, comparable au « Kamputchéa » des Khmers rouges dans les années 1976-1979, ou au Rwanda dans les années 1990, pour ne parler que des génocides récents. Le refus d’agir, dans de telles circonstances, relève de la non assistance à personne en danger, voire de la complicité passive de la part de la communauté internationale." [...]

Entretiens de quatre Parlementaires français avec les Autorités légales syriennes en février 2015

Des rencontres qu’il a pu faire (ministre des Affaires étrangères, président du Parlement, grand Mufti, patriarches catholique et grec orthodoxe, responsables de la Croix rouge et du Croissant rouge...), le député UMP Jacques Myard retient les éléments suivants :

"1) Il n’existe pas à ce stade de possibilités de victoire militaire sur le terrain d’un parti ou de l’autre. Le gouvernement tient une grande partie du pays (60 % ? ) mais il existe toujours des zones d’insécurité y compris dans le voisinage de Damas. Les terroristes syriens seraient entre 50 et 80 000 selon diverses sources.

2) L’ensemble de nos interlocuteurs nous ont clairement indiqué que si la France continue à exiger le départ de Bachar au motif qu’il est infréquentable, la Syrie éclatera car il est le seul à pouvoir maintenir l’unité de l’armée, le Liban sera balayé, le chaos s’installera sur tout le Proche et Moyen Orient.

3) Seul un règlement politique peut ramener la paix. A ce titre, il convient de relever :
• Que Damas a donné son accord pour un cessez le feu de 5 semaines au représentant de Benkimoun. Stéphane de Mistoura négocie avec 5 groupes d’insurgés à Alep,
• Qu’il y a eu récemment des négociations directes entre le gouvernement de Damas et des opposants à Moscou,
• Que le gouvernement a mis en place un comité de conciliation nationale avec des députés Kurdes qui « déclarent leur volonté de rester dans la patrie syrienne ».
L’amnistie a été accordée à des terroristes repentis qui ont déposé les armes. Il est évident qu’au-delà des postures qui ne font en rien avancer la sortie du conflit, il faut des initiatives pour avancer à petits pas. Le point n’est pas de savoir si on aime ou pas Bachar, il est un élément du conflit incontournable. Exiger son départ, c’est à coup sûr, poursuivre une guerre civile pendant des années.

4) Droits de l’Homme : j’avais avec moi une dépêche AFP mentionnant que des défenseurs de la liberté d’expression, membres du centre syrien pour les médias, étaient emprisonnés. J’ai donné cette liste au Vice-Ministre des Affaires Etrangères en disant qu’il serait bien de faire un geste. Sur ce point précis, j’en ai personnellement parlé à Bachar Al-Assad lors de notre entretien.
De retour à Beyrouth, mercredi soir dans la nuit, j’ai appris qu’Ulaï Hussein avait été libéré sous caution. Je n’ai pas la prétention de dire que c’est à la suite de mon intervention mais je le constate.

La France doit urgemment changer de politique en Syrie. Certains experts dénoncent l’incohérence de la France dans la lutte contre les terroristes. Nous luttons contre eux au Sahel, au Mali, au Nord Nigéria, en Irak, mais nous avons une politique confuse et brouillée en Syrie. Je rappelle qu’à l’Assemblée Nationale, Alain Marsaud a montré aux députés des fusils Famas, livrés à l’ opposition dite modérée et qui se sont retrouvés dans les mains d’Al Nosra.

Tous nos interlocuteurs, au-delà du cercle gouvernemental, ont dénoncé le double langage et la complicité de l’Arabie Saoudite, du Qatar et de la Turquie, ce dernier pays commerce avec Daech et lui permet ainsi d’avoir des subsides financiers importants.

5) Un dernier point : nous avons appris qu’un gouvernement arabo-musulman emblématique devrait établir prochainement des relations diplomatiques avec Damas….." (Source : Les quatre vérités/Le salon beige)


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