La France monarchiste influente : il fallait l’abattre

jeudi 16 novembre 2017
popularité : 37%


« Nous devons enfin désirer le maintien de la République en France pour une deuxième raison qui est majeure : la France monarchique était et sera toujours catholique ; sa politique lui donnait une grande influence en Europe, en Orient et jusqu’en Extrême-Orient. Un moyen de contrecarrer son influence au profit de la nôtre, c’est d’abaisser le catholicisme et la papauté qui en est la tête. Si nous pouvons atteindre ce but, la France est à jamais annihilée »



• le 16 novembre 1871 : instruction de Bismarck au comte Von Arnim, ambassadeur à Paris.

« Nous devons enfin désirer le maintien de la République en France pour une deuxième raison qui est majeure : la France monarchique était et sera toujours catholique ; sa politique lui donnait une grande influence en Europe, en Orient et jusqu’en Extrême-Orient.

Un moyen de contrecarrer son influence au profit de la nôtre, c’est d’abaisser le catholicisme et la papauté qui en est la tête. Si nous pouvons atteindre ce but, la France est à jamais annihilée. La monarchie nous entraverait dans ces tentatives. La République nous aidera… J’entreprends contre l’Eglise catholique une guerre qui sera longue et, peut-être, terrible ! On m’accusera de persécution et j’y serai peut-être conduit, mais il le faut pour achever d’abaisser la France et établir notre suprématie religieuse et diplomatique, comme notre suprématie militaire.

Et bien ! Je le répète : ici encore les républicains m’aideront ; ils joueront notre jeu ; ce que j’attaque par politique, ils l’attaquent par formalisme antireligieux. Leur concours est assuré. Entretenez dans les feuilles radicales françaises à notre dévotion la peur de l’épouvantail clérical, en faisant propager les calomnies ou les préjugés qui font naître cette peur… Faites aussi parler, dans ces feuilles, des dangers de la réaction…, des crimes de l’absolutisme, des empiètements du clergé. Ces balivernes ne manquent jamais leur effet sur la masse ignorante. Oui ! Mettez tous vos soins à entretenir cet échange de services mutuels entre les républicains et la Prusse ! C’est la France qui paiera les frais ! … ».

Instruction citée par Gaudin de Vilaine, au Sénat, le 6 avril 1911, Journal Officiel du 7 avril 1911.

Source :

gallica bnf