Agir pour la paix et non être fauteur de guerre

jeudi 12 avril 2018
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Agir pour la paix et non être fauteur de guerre



Nous, peuples d’Occident, devons attendre de nos dirigeants respectifs qu’ils agissent véritablement pour la paix. Or, nous les voyons parler et trop souvent agir comme des fauteurs de guerre, de désordre et de morts innocents. Tel a été le cas au Kosovo, sous impulsion américaine. Tel a été le cas avec la guerre d’Irak, sous l’impulsion une fois de plus des autorités américaines et britanniques, mensonges et propagande massive à l’appui. Tel a été le cas aussi en Libye, avec cette fois la France à la manoeuvre. Tout laisse craindre qu’il en soit de même aujourd’hui comme hier en Syrie.

Prions donc pour la paix. La prière peut tout. La Vierge Marie nous a donné à Amsterdam (apparitions de 1945 à 1956, reconnues par l’Eglise en 2002) une belle prière, à dire chaque jour :

"Seigneur Jésus-Christ,
Fils du Père,
envoie à présent ton Esprit
sur la terre.
Fais habiter l’Esprit Saint
dans les coeurs de tous les peuples
afin qu’ils soient préservés
de la corruption, des calamités
et de la guerre.
Que la Dame de tous les Peuples,
la bienheureuse Vierge Marie,
soit notre Avocate.

Amen"

Guy Barrey

Les Occidentaux sont prisonniers de leur rhétorique manichéenne. À force de répéter que Bachar est un monstre « qui massacre son propre peuple », aucun recul, aucune analyse objective ne sont possibles

Par Antoine de Lacoste

« Cette fois, ça y est : Bachar a franchi la ligne rouge ! Il a bien choisi son moment : l’armée syrienne a repris 95 % de la Ghouta, le dernier carré islamiste contrôle 1,5 km2 et l’assaut final commençait sur Douma. L’issue était certaine, surtout avec l’appui de l’aviation russe.

Et c’est maintenant qu’il déclenche son attaque chimique… Drôle d’idée !
Revenons aux faits : les lanceurs d’alerte sont les Casques blancs. Qui sont-ils ? Des islamistes, combattants ou non selon les cas, qui jouent le rôle d’une sorte de défense civile. Ce sont des militants soigneusement sélectionnés : ne devient pas Casque blanc qui veut, en zone djihadiste.

Les services sanitaires prennent le relais et confirment sur Internet l’attaque chimique. Qui sont-ils ? De vrais médecins, certes, mais islamistes également. Ils ont choisi le camp djihadiste depuis le début de la guerre, dans cette Ghouta sunnite largement acquise aux milices combattantes.

Puis ce sont les photos et les vidéos : impossible de savoir d’où elles viennent. Le Figaro, en pointe sur le sujet, nous montre la photo d’une fillette qui pleure et d’un petit garçon affublé d’un masque à oxygène. Voilà une preuve ! Et l’ineffable Isabelle Lasserre (la même qui soutenait les islamistes tchétchènes contre les Russes), écrit : « Selon les organisations humanitaires, le nouveau massacre de la Douma, le dernier bastion rebelle dans la Ghouta orientale, aurait fait 48 morts. Sur les réseaux sociaux, les photos des enfants en train de suffoquer sont insoutenables. »
La messe est dite et l’on appréciera, au passage, le style de cette journaliste militante : « les organisations humanitaires » (nullement islamistes, bien sûr), « le bastion rebelle » (rebelle est plus chic qu’islamiste), « les réseaux sociaux », le conditionnel. Le Figaro, Le Monde et Libé devraient faire page commune sur la Syrie.
Immédiatement, les Occidentaux voient rouge. Rien n’est sûr, pourtant ? Mais si : c’est forcément Bachar, cet « animal », comme dit Trump qui n’en rate pas une.
Les Occidentaux sont, de toute façon, prisonniers de leur rhétorique manichéenne depuis sept ans. À force de répéter que Bachar est un monstre « qui massacre son propre peuple », aucun recul, aucune analyse un tant soit peu objective ne sont maintenant possibles.

Alors, que vont-ils faire ? Maintenant qu’ils ont désigné le coupable sans aucune preuve, il faut agir, sinon, que diront les médias et la police de la pensée ? Edwy Plenel et BHL vont s’indigner !

Et puis, cette fois, 48 Tomahawk lancés un peu nulle part ne suffiront pas à calmer les ardeurs guerrières des faucons de Washington, Londres et Paris.
Heureusement qu’il y a des Russes sur place, sinon Damas pourrait finir comme Bagdad. »

Site source :

bvoltaire

Puissent les gouvernements américain et français cesser de jouer avec le feu !

« Nous sommes vraisemblablement à quelques heures de frappes militaires qui pourraient avoir des conséquences historiques sur l’avenir du monde.
Emmanuel Macron, dans une folle fuite en avant, engage la France dans une guerre qui n’est pas la nôtre et qui aura des conséquences irréversibles. Faisant fi du consensus (Les Républicains, le Front national et La France insoumise sont contre), le président de la République, dans un nouvel accès d’autoritarisme, fait passer sa sensibilité personnelle avant l’avenir d’un peuple tout entier.

Utilisant le prétexte de « probables attaques chimiques » de la part du régime de Damas envers les « populations », après avoir suivi les Anglais dans leur vendetta contre la Russie suite à l’empoisonnement de Sergueï Skripal, dont aucun commencement de début de preuve n’accuse le Kremlin, Jupiter s’apprête donc à suivre aveuglément Donald Trump dans sa lutte contre Bachar el-Assad.

Sauf que, si les États-Unis sont dans une logique de lutte larvée contre l’Iran et que les Anglais cherchent à fédérer suite au Brexit, la France n’a aucun motif valable pour frapper la Syrie. C’est même tout le contraire. Où était Paris lorsqu’il s’agissait de protéger les vaillants Kurdes qui se sont débarrassés de Daech à la place de l’Occident ?

Jusqu’à preuve du contraire, la seule chose sûre dans ce conflit est que les responsables de la déroute de Daech en Syrie sont les Syriens, les Russes et les Kurdes. L’autre certitude est, que cela plaise ou non, que Bachar el-Assad est démocratiquement élu président de la Syrie.

Il serait légitime de voir cette intervention imminente comme une déclaration de guerre à la Syrie de la part de la France. Cette même Syrie qui, non seulement ne nous a pas agressés, mais qui plus est nous a indirectement aidés à lutter contre le terrorisme.

Parce que les prétextes d’attaques à l’arme chimique de la part de Damas ne sont que balivernes. Quel est l’intérêt, pour une armée ayant largement gagné sa guerre, d’employer de tels moyens ? À peu près le même intérêt que d’empoisonner un ex-agent avec une signature grossière à la veille d’une réélection largement acquise.
On comprend, par contre, parfaitement l’intérêt pour les « rebelles » d’utiliser de telles armes en mettant en scène femmes et enfants, ces mêmes femmes et enfants qu’ils utilisent par ailleurs comme bouclier humain. Ces recettes vieilles comme l’art de la guerre fonctionnent toujours à merveille, d’autant mieux dans ce monde nouveau 2.0 où l’information continue vaut dictature de la pensée.
Alors que la France a une occasion de briller par son indépendance et d’affirmer une position forte, nos dirigeants vont faire le choix de nous confronter à une Russie qui se bat depuis le début contre le terrorisme islamiste, qui affirme à elle seule les valeurs de l’Occident face à la barbarie.

Les Russes auront l’intelligence de ne pas répondre à notre provocation illégitime et illégale. Mais pour combien de temps ? Combien de pertes vont-ils laisser passer avant de considérer que la coupe est pleine et que notre entêtement n’est plus excusable, que la diplomatie atteint ses limites lorsque l’autre partie est manifestement aveuglée par une haine irraisonnée ? Comment l’Iran va-t-il réagir ? Les Israéliens vont-ils s’engouffrer dans cette brèche ? Et pour l’Arabie saoudite ?
Emmanuel Macron est en train de danser sur une poudrière. Espérons que nos adversaires désignés sauront conserver la raison que nous avons perdue depuis bien longtemps. »

Thibaut Ronet (bvoltaire)