Benetton, à l’origine d’odieuses campagnes cathophobes dans les années récentes, impliqué dans la catastrophe du pont de Gènes

mercredi 12 septembre 2018
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« Benetton, à l’origine d’odieuses campagnes cathophobes dans les années récentes, impliqué dans la catastrophe du pont de Gènes »



« C’est une véritable bombe que fait éclater dans les colonnes du quotidien Présent du 20 août Arnaud Raffard de Brienne à propos de la catastrophe de Gênes du 14 août, à savoir l’effondrement du viaduc Morandi, qui fut l’accident routier le plus meurtrier en Europe depuis le 4 mars 2001 et l’effondrement du pont Hintze-Ribeiro sur le Douro, au Portugal, qui fit 70 morts (la catastrophe la plus meurtrière étant l’explosion d’un camion de gaz dans le camping Los Alfaques en Espagne le 11 juillet 1978 qui fit officiellement 217 morts).

Voici ce qu’en dit notre confrère :

« La famille Benetton, bien connue pour ses collections de pulls colorés et surtout ses campagnes publicitaires provocatrices et décalées, son obsessionnelle incitation à une société multiraciale et métissée, inlassablement martelée par le slogan « United colors of Benetton » se retrouve au cœur d’un scandale que, cette fois, elle subit bien malgré elle.

En effet, le clan Benetton détient un véritable empire débordant largement l’univers du prêt-à-porter avec des activités dans les télécoms, la restauration, l’immobilier, l’agriculture, la finance, et il réalise la part la plus importante de son chiffre d’affaires dans les infrastructures et transports. Il détient notamment 30% d’Atlantia, le groupe propriétaire d’Autostrade per Italia qui gère le tronçon de l’autoroute A10 et par conséquent le pont Morandi de Gênes.

Les deux Vice-Premiers ministres n’ont pas manqué de fustiger la rapacité des acteurs privés plus enclins à s’enrichir qu’à maintenir en bon état les concessions dont ils ont la charge. Ils ont rappelé cette évidence que le montant des péages devrait être réinvesti dans l’entretien des autoroutes et ouvrages d’art plutôt que d’enrichir d’insatiables actionnaires. Une procédure de révocation d’Autostrade per Italia a d’ailleurs aussitôt été engagée par le gouvernement mais, aussi vrai que l’argent appelle l’argent, en cas de rupture du contrat de concession, l’Etat italien devra compenser le manque à gagner pour le groupe à hauteur de 15 à 20 milliards d’euros. C’est donc finalement le contribuable italien qui paiera. Voilà qui distraira en tout cas un certain temps la famille cosmopolite Benetton de ses lubies métisseuses, elle qui, en juillet dernier, moins d’un mois avant la catastrophe, avait lancé une campagne publicitaire fustigeant ouvertement la fermeté anti-migrants du gouvernement. Impressionnante et fascinante, soit dit en passant, cette passion des milliardaires pour l’immigration.

En France, 840 ponts présentent un risque réel d’effondrement Depuis ce drame, la France fait plutôt profil bas et, pour le moment, seule la gestion étatique du réseau routier a été jetée en pâture aux médias, à l’exclusion des concessions privées d’autoroutes. Un rapport accablant, commandé par le gouvernement et édité par les sociétés spécialisés Nibuxs et IMDM qualifie crûment le réseau routier géré par l’Etat de « vieillissant et dégradé ». Sur les 12 000 ponts français du réseau non concédé à des opérateurs privés, 4 000, soit un sur trois, nécessitent des réparations et 7%, soit 840 ponts, présentent « un risque réel d’effondrement ».

Selon Elisabeth Borne, ministre des Transports œuvrant plus ou moins incognito jusqu’à ce jour et brusquement placée, bien malgré elle, sur le devant de la scène « 50% des surfaces de chaussées sont à renouveler alors que près d’un pont sur dix est en très mauvais état ». Pareil aveu dans le pays champion du monde des prélèvement fiscaux interroge forcément jusqu’au moins suspicieux des citoyens sur l’utilisation des finances publiques. Le rapport précise que 17% des routes nationales étaient « très endommagées » en 2016 contre 14% en 2006, ce qui constitue l’un des marqueurs fiables d’un pays en voie de paupérisation. Il évalue à 1,3 milliard d’euros par an les dépenses à prévoir pour l’entretien et la remise en état du réseau, alors que le budget n’est que de 800 millions pour l’année 2018 (700 en 2017). Sans surprise, les financements manquent…Pour ne pas déroger aux traditions nationales et comme il semble urgent sinon d’agir tout au moins de commettre des textes, la machine à légiférer devrait accoucher d’un projet de loi de programmation des infrastructures qui sera présenté à la rentrée. »

Le 16 août, l’action Benetton s’est effondrée à la bourse de Milan et bien sûr celle d’Atlantia, gestionnaire de l’autoroute, qui en France gère les aéroports de Nice et Cannes ainsi que… la partie italienne du tunnel du Mont-Blanc, là où une autre catastrophe routière, un incendie dans le tunnel, provoqua 39 morts le 24 mars 1999. Benetton est de facto propriétaire d’Atlantia, sachant que le taux de profit moyen dans la confection est de 7% alors que dans la gestion d’autoroutes construites sur fonds publics il est de 17%. Evidemment pour parvenir à ce niveau de rentabilité, il faut serrer sur tous les postes budgétaires à commencer par la maintenance. L’obsolescence des viaducs en béton est connue mais bien sûr pas au jour près, pas à la semaine prés. Alors on tire sur la corde, les actionnaires attendent les 17% annoncés et prendraient la fuite s’ils n’étaient pas versés. Ils ont commencé dès aujourd’hui.

Rappelons que parmi ses dérapages récents, la firme de Luciano Benetton s’est distinguée par une affiche favorable aux colonies de peuplement (juin 2018) et aussi par une odieuse campagne cathophobe en juillet 2013 dénoncée en son temps par l’Observatoire de la Christianophobie, suivant une campagne similaire en novembre 2011… Benetton a par contre refuser de communiquer sur le fait qu’il faisait fabriquer ses vêtements dans la sinistre usine Rana Plaza à Dacca, au Bangladesh, dont l’effondrement le 24 avril 2013 provoqua la mort de 1135 personnes (bilan sous-estimé). Comme le disait alors le Salon Beige le 29 avril : « Dans les décombres de l’immeuble d’ateliers textiles qui s’est effondré au Bangladesh, on a (logiquement) retrouvé des vêtements de diverses marques occidentales, dont Benetton. On connaît le goût de Benetton pour les publicités scandaleuses et choquantes. C’en serait une toute trouvée que de montrer une chemise de la marque avec du sang bangladais dessus… D’une des semi-esclaves des marques occidentales, payées 30 € par mois… Mais ce n’est pas ce genre de scandale que Benetton aime exploiter… »

Benetton, ce sont les Inconnus qui en parlent le mieux… »

dans International / Italie — par Hristo Xiep — 7 septembre 2018

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