Jean-Frédéric Poisson : « Face à la conquête planifiée de l’islam, il faut refuser tous les signes de soumission »
« Jean-Frédéric Poisson présente son livre-choc L’islam à la conquête de l’Occident en exclusivité au micro de Boulevard Voltaire. Il décrypte la stratégie des États islamiques écrite il y a vingt ans et dessine un avenir de « reconquête ».
Vous sortez un nouveau livre intitulé L’islam à la conquête de l’Occident aux éditions du Rocher.
On serait tenté de vous dire : « encore un livre sur l’islam ! ». Philippe de Villiers, Éric Zemmour et Michel Houellebecq ont eux aussi écrit sur ce sujet.
Pourquoi reparler de ce sujet-là maintenant ?
J’ai décidé d’aborder le sujet de l’islam sous un angle un peu différent. Les livres que vous citez décrivent l’état de la société française, l’état de l’islamisation rampante ou visible désormais, et la manière dont, petit à petit, la culture musulmane s’impose dans certains territoires au détriment de notre culture et de notre civilisation.
L’objet de mon livre est de démontrer que tout cela fait partie d’un plan stratégique défini et adopté il y a une vingtaine d’années par l’ensemble des États musulmans du monde, au sein de l’organisation de la coopération islamique. Qu’ils soient sunnites ou chiites, ces États ont monté, défini, élaboré et mettent en œuvre une stratégie qu’ils appellent ‘’stratégie d’action culturelle’’. L’objectif est de faire en sorte que la charia s’étende en Europe.
On pourrait avoir l’impression d’une tendance désordonnée et ponctuelle ou d’une progression de l’islam en France, simplement due à notre propre faiblesse ou notre manque de résistance. Mais en réalité, ce phénomène porte une autre dimension, à savoir un plan déterminé par les États musulmans visant à se servir de l’Europe comme d’un terrain non seulement d’expérimentation, mais aussi de conquête pour faire en sorte que la charia domine en Europe à l’avenir. C’est la nouveauté de ce livre.
En quoi l’histoire de Mennel, cette candidate voilée de The Voice, fait-elle partie de ce plan de conquête culturelle ?
Cette jeune femme est très jolie. Elle rentre parfaitement dans l’impératif de médiatisation de The Voice. Elle cadre très bien avec tous les canons de cette émission. Elle chante merveilleusement et a tous les talents pour être dans ce radio-crochet. Elle vient chanter une chanson en arabe dans une émission de grande écoute. Ceux qui comprennent l’arabe et qui sont impliqués dans la foi musulmane savent que cette chanson est une référence très précise et très connue de beaucoup de musulmans du monde. Elle raconte l’histoire du retour à Dieu d’un musulman qui avait fauté et qui retourne petit à petit vers Allah. Une sorte de repentir, si jamais cette notion avait du sens dans l’Islam, ce qui est débattable.
Cet épisode est parfaitement codé. Elle vient chanter à la télévision avec un voile qui fait partie des tenues habituelles des sympathisants des Frères musulmans. Elle chante en arabe, en détournant d’une certaine manière une chanson de Léonard Cohen, un auteur juif, dont la chanson Hallelujah est une espèce d’hymne à l’amour physique et non pas une référence religieuse à l’Ancien ou au Nouveau Testament. Cette chanson a été détournée par des auteurs arabes musulmans pour en faire ce que je décrivais tout à l’heure.
Au-delà de cet épisode qui peut paraître anodin, une femme qui chante dans une langue qui est peut-être la sienne ou une de ses langues maternelles, le message caché au grand public s’adresse en fait à l’ensemble des musulmans vivants en France. Elle leur dit ainsi : « Regardez. On peut venir sur un média de grande écoute et faire de la propagande religieuse et politique. Dans l’Islam, ces deux aspects ne se séparent pas, même sur les principaux médias occidentaux. Nous pouvons parfaitement entrer dans cette société en faisant avancer petit à petit notre message et en conquérant des territoires ».
L’islam est un projet global et de conquête. La conquête est indissociable de l’essence même de l’islam. Tous ces éléments de conquête que nous voyons peut-être de manière désordonnée par endroit peuvent en réalité, à défaut d’avoir été décidé en tant que tel, s’intégrer à un plan d’ensemble. C’est l’objet de ce livre.
On a dû mal à imaginer les musulmans ‘’être unis’’pour une cause commune. C’est leur plus grande faiblesse. Il y a des conflits idéologiques et théologiques très profonds entre Sunnites et Chiites…
C’est pourtant ce qui s’est produit. Le document de l’ISESCO, qui est plus ou moins l’UNESCO des pays musulmans, raconte lui-même la manière dont beaucoup de responsables musulmans européens et au-delà par la suite ont été sollicités pour bâtir cette stratégie culturelle. Ce document dont j’assure le commentaire dans le livre a été adopté à l’unanimité des 57 États membres de l’organisation de la coopération islamique, y compris les États chiites, au premier rang desquels l’Iran. Alors, certes ces États portent souvent des voix très divergentes, pour ne pas dire qu’ils s’affrontent. Mais le sentiment d’appartenance à une seule et même communauté pilotée par le Coran et la vie de Mahomet justifie que ces États laissent de côté leurs motifs d’opposition pour se consacrer à leur premier fondement partagé, la tradition islamique. Cette tradition est enracinée dans le coran, dans la Sunna, la tradition, et la Sîra, la biographie de Mahomet.
Tout cela constitue la référence ultime de cette stratégie et justifie aux yeux de ces différents pays qu’on laisse de côté les divergences profondes et qu’on se consacre à la fortification de la communauté musulmane dans le monde.
Comment fortifier la communauté musulmane ? En assurant la domination de la charia sur le monde occidental.
Pourquoi le faire ? Parce que le devoir de tout musulman est de faire prévaloir l’islam sur toute autre forme de civilisation par n’importe quel moyen, y compris la violence et le mensonge. J’y consacre d’ailleurs un chapitre dans ce livre. Je cite les propos de ce document de la stratégie culturelle islamique : « C’est d’autant plus impérieux que l’Occident est dans une période de décadence avancée, et qu’il est en train de perdre ce qui faisait son hégémonie sur le monde, c’est-à-dire sa dénomination technologique que tout le monde est en train de s’approprier. La globalisation à l’Occidentale démontre qu’elle ne sait pas faire le bonheur des personnes qui se soumettent à elle. Il est donc temps de mettre en place une civilisation de substitution pour remplacer cette civilisation décadente qui est celle de l’Occident ’’.
Quelle est cette civilisation de substitution ? Évidemment l’islam.
Gérard Collomb avait parlé de situation irréversible d’ici 5 ans. Il faisait référence à cette conquête arabo-musulmane, qu’elle soit culturelle ou démographique.
En lisant votre livre, on s’aperçoit que cette conquête démographique est très bien huilée.
L’Occident et plus particulièrement la France ont-il encore une chance de s’en sortir ?
L’Occident et la France ont traversé des crises bien plus lourdes que celles-là. On peut citer l’exemple de la Reconquista en Espagne. Les Espagnols ont certes mis sept siècles avant de récupérer l’intégrité de leur territoire conquis par l’islam au 8e siècle. Mais la meilleure manière de ne pas gagner une bataille est de ne pas la livrer.
Nous sommes dans une confrontation extrêmement brutale avec les États musulmans. Ils ont décidé de nous retirer notre civilisation pour la remplacer par la leur. Première question, acceptons-nous cette intention ou non ? Ma réponse est non et je ne me soumettrai pas. Et j’aimerais que chaque personne qui nous écoute comprenne ce message, se fasse sa propre opinion et la propage pour envoyer un message très clair aux États musulmans : ‘’Nous ne nous soumettrons pas à votre volonté. Et nous refuserons que vous fassiez avancer la charia et la loi musulmane dans notre pays’’.
Comment fait-on ? On commence par refuser tous les signaux et toutes les petites conquêtes qui sont considérés pour nous comme des actes de bienveillance à l’égard des communautés qui ne partagent pas notre manière de vivre, mais par nos ‘’interlocuteurs’’ comme autant de conquêtes quotidiennes. Les menus halal à la cantine, les horaires réservés à la piscine et pourquoi pas dans les transports…
On entre dans un régime qui devient un régime de partition. C’est l’objectif de la stratégie. Il est écrit que bien entendu, on doit déployer les centres culturels en les faisant financer par les pays étrangers. C’était écrit il y a 20 ans et maintenant c’est un débat d’une actualité absolument brûlante. Tout cela est écrit. La partition de la société est voulue par des États qui, paraît-il, sont nos amis. Nous sommes en train de nous rendre compte qu’avec l’Arabie Saoudite, c’est un peu plus difficile. Le président Macron est d’une souplesse d’échine qui me surprend chaque jour à l’égard de ces gens. Cette logique de partition est prévue par cette stratégie. Nous devons la refuser et prendre tous les moyens pour cela. Et enfin, chaque fois que nous avons un conflit potentiel de valeurs entre celles issues de notre civilisation et celles issues de la civilisation islamique, nous devons systématiquement faire le choix de nos propres valeurs »
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