Halte aux profanations du Très Saint Sacrement
dans les églises de France
dans les églises de France
Il est du devoir des Pouvoirs publics, placés à la tête de l’Etat, de veiller à garantir la liberté constitutionnelle de culte (art. 1 de la loi du 9 décembre 1905 : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public ») et donc de veiller à ce que soit empêchée toute profanation du Saint Sacrement, la dévotion et l’adoration du Saint Sacrement étant au cœur même de la Foi et du culte catholiques.
Il est du devoir des évêques de France, placés à la tête du peuple chrétien, de contribuer eux aussi, dans le cadre de leurs compétences, à ce que soit empêchée toute profanation du Très Saint Sacrement, le Très Saint Sacrement avec la Présence Réelle de Notre-Seigneur Jésus-Christ étant au cœur de toute célébration Eucharistique.
Il est du devoir de tout homme de bien, qu’il soit chrétien ou non, de veiller à prévenir les profanations du Très Saint Sacrement dans les églises de France.
Après plusieurs profanations du Très Saint Sacrement en France (tout récemment, en avril 2015, dans des églises à Aix-les-Bains, Hendaye et Annonay), la question se pose avec acuité des voies et moyens de nature à ce que cette obligation constitutionnelle, cette obligation morale pour tous de respect soit parfaitement honorée par tous en France. En effet, il n’y a pas de liberté de culte qui n’implique le respect des lieux de culte et ce qui en est pour les catholiques le cœur et la substance même, le Saint Sacrement dans les tabernacles des autels.
Cette question s’adresse donc essentiellement aux Pouvoirs publics constitutionnels, mais aussi aux autorités ecclésiastiques. Les réponses apportées à ce jour par le Gouvernement et la Conférence des évêques de France sont rapportées ci-après.
Le lecteur y trouvera également la position de l’abbé Pagès, pour qui il appartient aussi aux évêques de France de veiller à se montrer exemplaires en matière de respect du caractère sacré du Saint sacrement, en exigeant que la Sainte Communion soit donnée par le clergé avec le maximum de respect, par conséquent dans la bouche des fidèles, conformément aux prescriptions constantes de l’Eglise (cf. document en fichier joint)
Quant aux auteurs de ces profanations indignes, quels qu’ils soient, s’ils ne se repentent et se convertissent, ils prennent une lourde responsabilité devant Dieu.
« La Fête-Dieu remonte au XIIIe siècle. En 1246, l’évêque de Liège l’avait instituée pour son diocèse, à la demande pressante de la bienheureuse Julienne, prieure d’un couvent situé aux portes de la ville, au mont Cornillon. Quelques années plus tard, le pape Urbain IV, ancien archidiacre de Liège, l’étendit à l’Eglise universelle. Par sa procession du Saint Sacrement, la Fête-Dieu devint bientôt une des fêtes les plus chères au peuple chrétien. Avec sa foi en la Présence réelle, il chante à Dieu, en cette solennité, sa reconnaissance pour tous les bienfaits qui lui viennent par ce grand sacrement.
L’Eucharistie est intimement liée à la vie de l’Eglise et des fidèles. On peut dire qu’en Elle cette vie se puise et tout ensemble continuellement s’exprime. Par la sainte messe, c’est le sacrifice du Christ, source de notre rédemption, que l’Eglise rend présent sur ses autels et ne cesse d’offrir à Dieu en union avec le Christ lui-même. Par la sainte communion, c’est l’union intime des fidèles avec le Christ immolé pour eux et la transformation de leur vie par la Sienne ; nés à la vie de la grâce dans les eaux du baptême, ils se nourrissent de l’eucharistie comme d’un Pain céleste »
Source : Missel quotidien et vespéral par Dom Gaspar Lefebvre et le chanoine Emile Osty, 1961
« La fête du très Saint Sacrement, appelé dans le langage liturgique la fête du Corps du Christ, et dans le langage populaire la Fête-Dieu, est une fête dans laquelle l’Eglise rend les honneurs publics et solennels à Notre-Seigneur Jésus-Christ dans la sainte Eucharistie.
2. La fête du Saint Sacrement date du XIIIè siècle. Dans une vision, la bienheureuse Julienne, prieure du monastère de Mont-Cornillon, près de Liège, apprit que Dieu la chargeait de travailler de tout son pouvoir à l’établissement d’une fête en l’honneur du saint Sacrement. Ses révélations amenèrent l’évêque de Liège à établir cette fête dans son église. Le pape Urbain IV, après l’avoir célébrée à Rome, la rendit obligatoire pour l’Eglise entière en 1264, et le pape Jean XXII, en 1318, ordonna d’en faire l’octave et de porter l’Eucharistie en procession.
3. Tous les jours sont des fêtes du Saint Sacrement, puisque tous les jours la sainte Messe est célébrée ; de plus, le Jeudi Saint, l’Eglise commémore, mais au milieu des tristesses de la Passion, l’anniversaire de l’institution de la sainte Eucharistie. Cependant, trois raisons principales déterminèrent le Souverain Pontife à étendre cette fête à l’Eglise universelle :
1) La communication que la bienheureuse Julienne lui avait faite à ce sujet lorsqu’il était archidiacre de Liège.
2) Le miracle de Bolsena qu’il avait pu constater de ses yeux.
3) Le refroidissement de la piété des fidèles envers la sainte Eucharistie, causée par la négation de la présence réelle par Bérenger, et l’hérésie des Albigeois, qui voulaient anéantir le sacerdoce et le culte eucharistique.
4. On fait une procession solennelle le jour de la Fête-Dieu :
1) Pour célébrer les victoires que Jésus-Christ a remportées sur le péché qui fut expié par l’immolation du Calvaire ; sur la mort qui fut vaincue par sa Résurrection ; sur l’enfer dont les principautés et les puissances furent dépouillées et emmenées captives au jour de l’Ascension. (Coloss., II, 15.)
2) Pour affirmer solennellement le dogme de la présence réelle contre les impies et les hérétiques. Le Concile de Trente appelle, en effet, cette fête « le triomphe sur l’hérésie ».
3) Pour réparer les irrévérences et les profanations dont Jésus-Christ est l’objet dans ce divin Sacrement.
4) Pour sanctifier et bénir, par la présence de Jésus-Christ, les rues et les maisons de nos villes et de nos villages.
Les processions du Saint Sacrement exposé dans l’ostensoir n’ont pas commencé avant l’institution de la Fête-Dieu. Cependant, avant cette époque, il existait des processions dans lesquelles on transportait le saint Sacrement enfermé dans une tabernacle. Ce n’était pas le saint Sacrement que l’on voulait spécialement honorer, mais Notre-Seigneur considéré dans quelqu’une des circonstances de sa vie terrestre.
C’est ainsi que, dès le VIIe siècle, dans quelques églises, on portait le saint Sacrement à la procession destinée à honorer l’entrée triomphale de Notre-Seigneur à Jérusalem, le jour des Rameaux.
La bulle du pape Jean XXII, ordonnant « de porter l’Eucharistie en procession dans les rues et les places publiques », fut publiée en 1318 ; mais elle ne faisait sans doute que confirmer une coutume probablement aussi ancienne que le Fête-Dieu (1264).
Aussitôt que ces processions furent instituées, la piété des fidèles s’efforça de leur donner tout l’éclat possible. C’est au milieu des rues et des places richement pavoisées de draperies et de guirlandes, que s’avançait le saint sacrement abrité sous un dais pour en souligner davantage la présence. Il était précédé d’une longue file d’enfants vêtus de blanc, qui balançaient des encensoirs ou jetaient des fleurs, pendant que la foule chantait les bienfaits de l’Eucharistie.
Malheureusement, aujourd’hui dans beaucoup de villes, sous prétexte de respecter la liberté de conscience et de ne pas entraver la circulation, Jésus-Hostie ne peut plus sortir des églises. Les processions se font alors à l’intérieur des temples, et les hommages extérieurs supprimés sont compensés par une piété plus ardente et plus recueillie.
5. L’office du très saint Sacrement, composé par saint Thomas d’Aquin, est une admirable exposition de l’enseignement catholique sur l’Eucharistie.
Les hymnes Sacris solemniis des Matines, Verbum supernum des Laudes, Pange lingua des Vêpres et la prose Lauda Sion, qu’on a appelée le Credo du Saint Sacrement, sont des modèles par la profondeur de doctrine la concision pleine de clarté et la simplicité majestueuse qui caractérisent le Docteur Angélique. Elles sont, dit Benoît XIV, « incomparables et presque divines ».
Les mélodies très belles aussi, ne sont pas de Saint Thomas. Elles existaient déjà. On ignore la part qu’il prit à cette adaptation.
6. Pour célébrer dignement la Fête-Dieu nous devons :
1) Contribuer, dans la mesure de notre pouvoir, à l’éclat des cérémonies, en ornant les reposoirs, les maisons et les rues qui se trouvent sur le passage du Saint Sacrement.
2) Assister à la Messe et à la bénédiction du saint Sacrement le jour de la fête et pendant l’octave.
3) Nous pénétrer, dans ces exercices, d’une foi vive à la présence réelle, adorer et remercier Jésus-Christ de tout notre coeur, et lui faire amende honorable pour tous les outrages qu’il reçoit dans le Sacrement de son Amour ».
Source :
Beaudricourt Fête du Très Saint Sacrement
« L’arrestation, dimanche 19 avril 2015, de l’individu soupçonné de préparer des attentats contre des églises en banlieue parisienne crée un climat de tension et d’émotion.
La Conférence des Evêques de France appelle d’abord à l’apaisement. Les menaces terroristes, quelle qu’en soit la teneur, ont pour objectif de semer la peur, les catholiques n’y céderont pas.
A ce jour, de plus, les éléments connus concernant ces attentats déjoués semblent accréditer la thèse d’une initiative isolée et doivent permettre de garder une attitude calme. La communauté catholique reste profondément attristée par l’assassinat d’Aurélie Châtelain qui semble bien avoir été perpétré par cet étudiant interpellé dimanche. Face à cette tragédie, elle exprime sa compassion à la famille et aux proches. La Conférence des Evêques de France salue l’attention portée par les hautes autorités de l’Etat et le soutien réaffirmé à la communauté catholique.
Depuis les attentats de début janvier, l’Eglise en France est en lien étroit et régulier avec la cellule du ministère de l’intérieur chargée de la protection des lieux de cultes. Il en résulte une surveillance d’environ 200 églises et une vigilance particulière recommandée aux curés et aux paroissiens. Les évêques, dans leur diocèse, sont en relation régulière avec les Préfets.
Aujourd’hui, la Conférence des Evêques de France estime prématuré de demander le renforcement de la protection des lieux de cultes catholiques. La partie du plan Vigipirate concernant cette protection pourra évoluer le cas échéant dans le cadre de la concertation menée avec le ministère de l’Intérieur.
Concernant les églises, la Conférence des Evêques de France tient à rappeler qu’elles doivent rester des lieux ouverts, des lieux d’accueil, conforme à l’esprit même de la religion catholique.
Dans le contexte d’aujourd’hui, renforcé par les drames vécus par les chrétiens d’Orient – et notamment après les exécutions de chrétiens éthiopiens dimanche dernier – la Conférence des Evêques de France rappelle l’importance de chercher, d’entretenir et d’amplifier le dialogue interreligieux et de ne pas se renfermer sur une attitude de méfiance. Ce n’est que dans ce dialogue et dans une connaissance réciproque approfondie que pourra se construire une société de paix et de liberté. »
Source :
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a demandé aux préfets de renforcer la vigilance près des églises dès samedi 25 avril 2015, en raison des attentats qui ont échoué, et non en raison des profanations quasi quotidiennes, dont les plus graves. Le ministre précise que « si l’Eglise catholique de France (...) ne formule aucune demande », elle souhaite toutefois que « tout ceux qui les fréquentent puissent bénéficier de la vigilance que les pouvoirs publics manifestent à l’égard ».
Le ministre de l’Intérieur demande aux autorités de poser des « affichettes VIGIPIRATE sur les portes d’accès aux édifices », de « limiter le nombre de ces accès », d’accorder une « attention particulière aux colis ou bagages abandonnés » et rappelle la « nécessité de signaler aux services de police et de gendarmerie tout comportement inhabituel ».
D’autre part, il est demandé d’informer les responsables des sites religieux sur « la possibilité de subventionner des dispositifs de vidéo protection » pour « couvrir notamment l’accès principal ».
« tant que l’on continuera à donner la communion dans la main, et donc à prendre le risque de voir Jésus-Eucharistie, sous l’espèce d’une miette du pain consacré, tomber à terre et être piétiné par les fidèles eux-mêmes, il n’y a pas de raison qu’Il ne soit pas aussi piétiné par ceux qui ne Le connaissent pas »
« ASSEZ !!
« J’en ai assez de lire des articles annonçant la profanation de nos églises ! Assez d’apprendre que Jésus présent au tabernacle de celles-ci a été une nouvelle fois l’objet de sacrilèges ! Assez de lire les piteuses déconvenues des responsables de ces lieux, alors qu’ils sont en grande partie les responsables mêmes de ces attentats contre Jésus-Christ !
En effet, le Code de droit canonique leur fait un devoir de conserver le Saint-Sacrement dans un tabernacle « inamovible, fait d’un matériau solide non transparent et fermé de telle sorte que soit évité au maximum tout risque de profanation. » (can. 938 §3). Mais qui se soucie encore de ce que demande le Code de Droit canonique ?! Une des toutes premières choses que j’ai toujours faites dans les églises dont j’ai été chargé a été de sceller un petit coffre-fort dans leur tabernacle. Qu’attendent donc nos curés pour faire la même chose et nos évêques pour le leur commander ?! Sont-ils excusables de continuer à conserver Jésus-Eucharistie dans des tabernacles que n’importe quel gamin est capable de forcer ?! Qui leur demandera des comptes pour leur négligence dans la conservation du « Trésor spirituel de l’Église » (CEC 1324), de notre Trésor ? !
Je dirais encore à ce sujet que ces profanations ne m’étonnent nullement, tant elles sont prévisibles à la lumière de la Parole du Christ annonçant que le sel dénaturé est voué à être piétiné par les gens (Mt 5.13). En effet, tant que l’on continuera à donner la communion dans la main, et donc à prendre le risque de voir Jésus-Eucharistie, sous l’espèce d’une miette du pain consacré, tomber à terre et être piétiné par les fidèles eux-mêmes, il n’y a pas de raison qu’Il ne soit pas aussi piétiné par ceux qui ne Le connaissent pas ― si tant est que les autres Le connaissent encore ! Honte aux responsables de l’Église, ouvertement et obstinément désobéissants à ce que leur demande l’Église : « Que tout le monde se rappelle que la tradition séculaire est de recevoir l’Hostie dans la bouche. » (Congrégation pour le Culte divin, Notiae, mars 1999) ; « Il faut maintenir l’usage du plateau pour la communion des fidèles, afin d’éviter que la sainte Hostie, ou quelque fragment, ne tombe à terre. » (Redemptionis Sacramentum, n°93, 2004) ! Et que l’on ne vienne pas me dire que les prêtres sont tenus de donner la communion dans la main en vertu d’un droit que les fidèles auraient de la recevoir ainsi. Je me suis déjà exprimé à ce sujet et renvoie à cet article [2]. Ce n’est pas le monde païen qu’il faut accuser de ces sacrilèges, mais nous-mêmes ! Jusqu’à quand, hypocrites ! refuserons-nous de nous convertir tout en prétendant prêcher la conversion aux autres ?! »
Source :
La vidéo surveillance des entrées des églises, basiliques et cathédrales constituerait une première mesure, non des moindres, à caractère dissuasif. Il appartient à nos prêtres et évêques de formuler les demandes nécessaires auprès des édiles concernés.
Mais pourquoi ne pas en outre constituer dans nos églises des services d’accueil, d’information et d’écoute ? Déjà en effet, indépendamment de la question actuelle, inquiétante et scandaleuse des profanations et des dégradations (sans oublier celle des vols, qui n’est pas nouvelle mais revêt aujourd’hui une acuité plus grande), nos églises sont généralement soit fermées, soit ouvertes sans aucune forme d’accueil, d’écoute et d’information des personnes qui effectuent pourtant la démarche d’en franchir le seuil.
Pourquoi ne pas confier davantage à des laïcs catholiques volontaires le soin de constituer des permanences, des services d’accueil, d’information et d’écoute des personnes, touristes, curieux ou fidèles de passage dans nos églises ? Ce serait ce faisant également un bon moyen d’assurer une surveillance de nos lieux de culte. La proposition est faite. A nos évêques de s’en saisir.
Refrain.
Parle, commande, règne,
Nous sommes tous à Toi.
Jésus, étends Ton règne,
De l’univers, sois Roi.
Couplet 6.
Vrai Roi, Tu l’es dans cette hostie
Où Tu te livres chaque jour ;
Tu règnes par l’Eucharistie,
Gagnant les cœurs à Ton Amour.
Sites à consulter :