La guerre et le génocide conduits par le criminel Etat islamique au Levant appellent des actions immédiates et appropriées

jeudi 30 avril 2015
par  Jean-François
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La guerre et le génocide conduits par le criminel Etat islamique au Levant (Daesh)
appellent des actions immédiates et de grande ampleur, de nature à mettre hors d’état de nuire les terroristes islamistes



Il est plus que temps d’intervenir immédiatement et de manière enfin appropriée en Syrie, en lien avec les autorités de Damas, pour recouvrer la Paix civile et éviter la poursuite des terribles massacres et du génocide en cours des Chrétiens d’Orient

Une intervention internationale s’impose également en Libye

L’impuissance de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) comme de l’Union européenne face aux avancées des terroristes islamistes au Proche-Orient (Syrie et Irak) ainsi qu’en Libye est devenue insupportable et inadmissible.

Les actions engagées à ce jour par les Etats-Unis d’Amérique ainsi que par la France ne sont pas à la hauteur des enjeux et des dangers encourus par les minorités chrétiennes dans ces Pays en décomposition.

L’ONU ne respecte pas les buts pour lesquels l’Organisation a été créée en 1945.

Rappelons que, aux termes de son Article 1,« Les buts des Nations Unies sont les suivants :

1. Maintenir la paix et la sécurité internationales et à cette fin : prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter les menaces à la paix et de réprimer tout acte d’agression ou autre rupture de la paix, et réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l’ajustement ou le règlement de différends ou de situations, de caractère international, susceptibles de mener à une rupture de la paix ;

2. Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes, et prendre toutes autres mesures propres à consolider la paix du monde ; »

L’ONU, pas davantage que la Société des Nations (SDN) entre les deux guerres mondiales, ne remplit plus sa mission première.

Quant à l’Union européenne, avec l’égoïsme à courte vue de certains de ses Etats membres, son impuissance est totale face aux conflits majeurs de notre temps, aux massacres et génocides en cours. Après avoir contribué, par sa législation et sa jurisprudence, au désarmement moral des européens et à l’entrée dans l’union européenne de milliers d’islamistes, elle participe au laisser-faire et à la passivité ambiante.

Quelle valeur accorder aux grandes envolées lyriques sur les Droits de l’homme quand, ayant le pouvoir, on laisse se perpétrer de tels massacres, de tels crimes, de telles horreurs ? La question est posée et il faudra y répondre. C’est maintenant qu’il faut agir enfin, maintenant.

Le député Gérard Bapt dénonce l’éradication sur des critères religieux menée par l’Etat islamique, en particuliers les nombreuses et récentes attaques contre les Chrétiens d’Alep. Il appelle l’Occident à agir pour préserver ces minorités en danger de mort

Source : FIGAROVOX/TRIBUNE

Gérard BAPT est député de la Haute-Garonne et président du groupe d’Amitié France-Syrie.

« Il y a un siècle, les Ottomans ont forcé les civils arméniens et d’autres Chrétiens, y compris femmes et enfants, à marcher dans le désert syrien jusqu’à l’épuisement vers un camp de concentration à Deir El Zor où ils furent exterminés.

Il y a un siècle, les Ottomans ont forcé les civils arméniens et d’autres Chrétiens, y compris femmes et enfants, à marcher dans le désert syrien jusqu’à l’épuisement vers un camp de concentration à Deir El Zor où ils furent exterminés.

La Turquie ayant refusé que des recherches scientifiques soient menées, le nombre de victimes arméniennes du premier génocide de l’ère moderne n’est pas arrêté. Il est néanmoins possible d’évaluer l’extermination des arméniens au nombre de 1,5 à 2 millions... Elle s’est accompagnée de la destruction systématique de leur patrimoine culturel : les monuments et églises ont été dynamités, les cimetières labourés, les quartiers arméniens détruits ou débaptisés.

La Shoah procéda, dans la même logique, à l’effacement humain et culturel des juifs, sur des ressorts raciaux.

En Syrie et en Irak, une entreprise monstrueuse d’effacement humain et culturel est en cours non pas sur des critères raciaux mais sur des critères purement religieux. Les groupes sunnites radicaux s’inspirent de thèses islamistes, dominantes dans le golfe arabique, en particulier en Arabie saoudite et au Qatar, pays peu reconnus en matière de démocratie et des droits de l’homme.

Financées par les uns ou les autres, selon leurs allégeances, les organisations djihadistes continuent d’étendre leur contrôle en Irak, en Libye et en Syrie, malgré des échecs face aux combattants laïques kurdes. Dans les localités occupées, les minorités chrétiennes, yezidies, alaouites ou chiites sont massacrées. Des sunnites modérés le sont aussi, lorsqu’ils s’opposent. Les patrimoines culturels sont systématiquement détruits : « il faut éradiquer la mémoire » !

En Syrie et en Irak, une entreprise monstrueuse d’effacement humain et culturel est en cours non pas sur des critères raciaux mais sur des critères purement religieux.
C’est dans ce contexte qu’il faut considérer les attaques, qui ont visé, pendant les fêtes de Pâques, les quartiers chrétiens et mixtes d’Alep, en utilisant de nouveaux moyens de destruction visant immeubles et églises ayant fait de nombreuses victimes pendant ces fêtes chrétiennes.

Les églises furent particulièrement ciblées : trois d’entre elles, arménienne-catholique, assyro-chaldéenne et grecque-catholique sont dévastées... Les bus partant d’Alep vers Damas sont désormais remplis de familles chrétiennes abandonnant leurs quartiers. Combien partent définitivement ? Combien vers l’Europe ?
Il est urgent de réaffirmer que la préservation du pluralisme communautaire et des minorités religieuses en Syrie comme en Irak ou au Liban, est une condition de la stabilité politique.

Il y va aussi de l’intérêt de l’Europe de maitriser les migrations de populations chassées par la guerre ou la menace génocidaire. Sauver les Chrétiens et les autres minorités religieuses au Machrek relève de l’obligation morale comme de la nécessité politique.

Sauver aujourd’hui les Chrétiens d’Alep, c’est aussi agir pour notre sécurité en France et en Europe : c’est en Syrie qu’a été commandité l’attentat déjoué contre les églises de Villejuif….. »