Vaincre ou mourir : contribuer à mettre fin à la désinformation autour des guerres de Vendée et du génocide vendéen
« Vous le dites en préambule du film, Charette, c’est d’abord l’honneur, l’honneur de faire face, de se battre, fidèle à l’exemple de ses ancêtres, pour sa terre et le peuple…
La gauche me dit que l’honneur est une valeur de droite. Je pense qu’elle a raison, ce qui sous-entend a contrario que le déshonneur est une valeur de gauche.
Faire preuve d’honneur, c’est assumer la fidélité à une société régie tant par les lois naturelles que les coutumes ancestrales. L’honneur se traduit par l’abnégation et le courage, ce qu’exprime parfaitement Charette.
La modernité révolutionnaire incarne exactement l’inverse : c’est l’orgueil, l’hybris, la volonté d’effacer toute trace du passé pour construire de manière totalitaire l’homme nouveau et la société nouvelle.
Quand les Vendéens se sont levés contre cette vision des choses, ils sont devenus, aux yeux des révolutionnaires, des ennemis du genre humain qui devaient être à ce titre éliminés, y compris les plus modérés et les partisans de la République résidant en Vendée militaire : aucune grâce ne pouvait être tolérée, d’où le massacre systématique des prisonniers, des femmes, des enfants et des vieillards.
La réponse est simple : le public ne s’y est pas trompé. Enfin, la vérité se fait jour sur la Vendée à travers un héros populaire, un héros français qui appartient à tout le monde. La Vendée est un passé qui ne passe pas dans l’inconscient français.
La pseudo élite mainstream, totalement déconnectée du peuple, n’a pas compris ce sentiment et elle poursuit la diffusion de ses valeurs mortifères alors que le peuple veut tout simplement vivre son histoire.
Malheureusement, cette pseudo élite maîtrise tous les rouages du système même si son agonie intellectuelle est amorcée.
Cette pseudo élite reproche au Puy du fou Films d’avoir traité le thème historique de la Vendée. Au nom de quoi et de qui ? Théoriquement, les chaînes, dites de production, devraient investir dans la diversité ce qui, malheureusement, n’est pas le cas en France, pour des raisons essentiellement idéologiques et politiques, d’où la pauvreté et la redondance de la production cinématographique actuelle, puisque l’essentiel des thèmes abordés tourne autour des mêmes idées de nature sociologique, sexuelle, migrationniste, etc.
En son temps, Jean Meyer disait que le dernier communiste stalinien serait à l’université française. L’histoire lui donne malheureusement raison.
Quant au public, faisons-lui confiance. En l’occurrence, il a fait le choix d’aller voir ce film et d’en parler hors de toute contrainte en lui rendant unanimement hommage.
Cette réponse du public a commencé avec l’explosion des réseaux sociaux il y a une vingtaine d’années. Ce mouvement s’amplifie doucement et gageons qu’à court ou moyen terme l’explosion va jaillir. Rappelons-nous ce qu’il s’est passé en 1990 en URSS : qui aurait pu imaginer que ce système « solide comme un roc » allait s’effondrer par l’intérieur. En 1985, alors jeune professeur dans l’enseignement secondaire, il nous était recommandé d’affirmer que l’URSS était la deuxième puissance mondiale alors même que tout le monde savait qu’elle était sur la pente descendante. J’avais alors fait part de ma stupeur à mes collègues qui ont immédiatement réagi en me traitant de fasciste, de suppôt du capitalisme américain… Il a fallu des années après la chute du mur de Berlin pour que le contenu des ouvrages scolaires évolue.
Canal+ a décidé de jouer la carte de la pluralité et d’aborder d’autres thèmes, notamment celui de l’histoire. C’est une première et comme le public y est incontestablement sensible, il est fort à parier que des sujets de même nature seront mis en images. Canal+ sait bien que toute une partie des Français est lasse de la cancel culture et appelle de ses vœux des œuvres de ré-enracinement.
Ce que les lecteurs ne savent pas, c’est qu’il suffit d’appliquer la loi pour vous faire taire.
Exactement, j’en ai d’ailleurs fait part à un journaliste hostile stupéfait car il ne croyait pas à l’existence de ces textes.
En effet, il suffit de réactiver les lois prises à l’encontre des Vendéens en 1793 qui n’ont jamais été abrogées, ce qui constitue un incroyable scandale. Je rappelle que l’extermination et l’anéantissement de la Vendée ont été votés unanimement par l’assemblée nationale de l’époque, la Convention, en conscience partagée.
Il suffit de les réactiver comme on a réactivé des lois révolutionnaires pour légaliser la déportation des Juifs durant la Seconde guerre mondiale.
Ces lois prévoient l’extermination de tous les Vendéens par l’armée, la nationalisation de leurs biens, l’implantation d’une nouvelle population venue de l’extérieur et choisie sur des critères idéologiques et politiques.
Il y aura toujours un Robespierre, un Lazare Carnot… pour imaginer de telles politiques et un Turreau, un Amey pour les mettre en œuvre.
Lorsque des députés actuels comme Alexis Corbière et Matthias Tavel appellent dans la presse publique à une large mobilisation contre la falsification de l’histoire, quitte à utiliser des moyens coercitifs, ils ont eu des collègues nommés Carrier ou Fourcroy qui savaient y faire en la matière et qui peuvent leur fournir une ribambelle d’idées.
Mon propos peut faire sourire, néanmoins je conseille de lire attentivement les articles de presse contenant les propos desdits Corbière et Tavel avec tous les sous-entendus qu’ils contiennent, vous ne serez pas déçus… Il y a de quoi en frémir…
D’où la nécessité d’abroger ces lois. Malheureusement, abroger reviendrait à reconnaître les faits, le génocide. Malgré les multiples demandes, les députés, qui se considèrent à tort d’ailleurs, héritiers de la Révolution, s’y refusent absolument. Ils en deviennent de facto complices des crimes commis.
Il faut revenir à la définition du génocide, définition actée lors de la Convention de Nuremberg.
Selon elle, un génocide est un crime imprescriptible, commis contre l’humanité. Est considéré comme génocide la conception, la réalisation de l’extermination partielle ou totale d’un groupe humain de type racial, ethnique, politique ou religieux.
L’important n’est pas la réalité de ce groupe mais la perception qu’en ont les criminels.
En l’occurrence, le Comité de salut public et la Convention voient dans les Vendéens un groupe humain de type religieux et politique qu’il faut éliminer non pas pour ce qu’il a fait mais pour ce qu’il est.
En l’occurrence et de façon tout à fait incroyable, j’ai pu reconstituer tout le dossier d’extermination et d’anéantissement. Je tiens à souligner qu’il a fallu deux cents ans pour que soit soulevée au sein de l’Université la question de la nature de la répression en Vendée et que l’on travaille sur la réalité des faits aussi bien au niveau des bourreaux que des victimes.
Premièrement, que l’extermination des Vendéens et l’anéantissement de leurs biens et de leurs terres ont été conçus au plus haut niveau de l’État, en l’occurrence, le 26 juillet 1793, au sein du Comité du salut public. Cette idée folle s’est traduite par trois lois votées les 1er août, 1er octobre et 7 novembre 1793. Synthétiquement, ces lois prévoient l’extermination des habitants de la Vendée militaire, la nationalisation de leurs biens, la destruction de leur territoire, le repeuplement par de bons citoyens venus de l’extérieur, et symboliquement le retrait du nom de la Vendée pour celui de « Département Vengé ». Ce nouveau nom n’a qu’un seul but : acter la disparition de la population « dégénérée » pour une population nouvelle révolutionnaire. Je le répète : l’extermination et l’anéantissement de la Vendée constituent un acte légal, voté en conscience partagée unanimement par les députés français.
Deuxièmement, il restait à mettre en œuvre la législation. Comme l’a si bien démontré Monsieur Jacques Villemain, dans ses ouvrages, les députés mettent en œuvre une chaîne de commandement qui part du haut vers le bas, c’est-à-dire du Comité de salut public aux généraux, puis des généraux aux officiers et enfin, des officiers aux simples soldats.
Toute la hiérarchie militaire, administrative et politique du Comité de salut public est concernée.
Troisièmement, j’ai pu retrouver l’essentiel des ordres donnés et des rapports politiques, administratifs et militaires, ainsi que les bilans de la grande majorité des actions menées en ce sens sur le terrain vendéen.
Quatrièmement, j’ai pu reconstituer, grâce à la numérisation des documents de l’époque, la planification de cette extermination et de cet anéantissement.
D’après ces documents, quatre plans chronologiques ont été conçus et mis en œuvre avec des objectifs précis que sont l’extermination générale et la destruction complète du territoire de la Vendée. Je ne peux que vous recommander à ce sujet mon livre : Vendée : du génocide au mémoricide (Le Cerf). Tout y est extrêmement précis, preuves à l’appui.
Restent les victimes survivantes. Elles ont beaucoup témoigné et leurs récits sont très précis. À titre d’exemple, nous pouvons citer le village du Petit Luc, rayé de la carte faute d’habitants. Autre cas factuel : celui de La Chapelle Basse-Mer, objet de ma première thèse via laquelle j’ai démontré que sur les 3 250 habitants, plus de 850 ont été tués ; et sur 990 maisons, 360 ont été incendiées, soit 51 % de la valeur immobilière. Globalement, sur 815 000 Vendéens de la Vendée militaire, au minimum 117 000 ont disparu, je précise que ces chiffres sont énoncés a minima, ainsi 200 000 habitants ont tout aussi bien pu disparaître.
Espérons qu’avec le développement de la technologie, l’avenir nous permettra d’avoir des chiffres plus précis.
Selon l’approche que l’on souhaite en avoir, il faut choisir en conséquence.
Pour comprendre l’action du paysan vendéen, je vous conseille de lire : La Chapelle Basse-Mer, village vendéen, Révolution et contre-révolution, ou La guerre de Vendée à La Chapelle Basse-Mer, le premier étant un ouvrage purement historique, le second étant un roman historique basée sur des faits historiques réels.
Pour comprendre le génocide, je vous recommande : Vendée-Vengé, le génocide franco-français (Perrin)
Enfin, pour comprendre la manipulation de la mémoire vendéenne, je vous recommande : Vendée du génocide au mémoricide (Le Cerf)
Pour les lecteurs passionnés qui souhaitent aborder le problème sous l’angle juridique, je leur conseille de lire les ouvrages de Monsieur Jacques Villemain : Vendée 1793-1794 (Le Cerf), ou Génocide en Vendée (Le Cerf)
Pour obtenir ces ouvrages clés allez sur mon site : https://reynald-secher-editions.com/
Mais avant tout, si ce n’est pas déjà fait : précipitez-vous pour voir ce film extraordinaire réalisé par le Puy du Fou : Vaincre ou mourir »
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