L’immigration : une des facettes négatives d’une mondialisation porteuse de mille dangers
une conséquence de la déstabilisation de certains Pays par les Occidentaux
une conséquence d’un refus de combattre efficacement l’Organisation dite Etat islamiste au Levant (Daesh)
une conséquence de la déstabilisation de certains Pays par les Occidentaux
une conséquence d’un refus de combattre efficacement l’Organisation dite Etat islamiste au Levant (Daesh)
Quelques éléments pour alimenter la réflexion et la réaction de nos politiciens actuellement au pouvoir, pyromanes et pompiers à la fois.
"Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié mercredi, l’opinion publique française reste majoritairement (à 56 %) opposée à l’accueil de migrants et de réfugiés sur le territoire français (...) En juillet en effet, un sondage IFOP pour Le Figaro donnait des chiffres similaires : 64 % des Français se disaient alors contre l’accueil d’une partie des migrants (...) Cette hostilité est inédite (...) Plusieurs raisons l’expliquent.
La différence entre l’opinion publique française, très hostile à l’accueil des réfugiés, et l’opinion publique allemande, très favorable (69 % selon le sondage IFOP de juillet 2015) met en exergue la variable économique. « Les Français perçoivent la France comme un pays affaibli économiquement, au chômage élevé, aux ressources publiques rares, et à la population immigrée déjà relativement importante », explique Jérôme Fourquet (...) de l’Ifop (...)
Ces chiffres sont particulièrement élevés si on les compare à l’accueil réservé aux chrétiens d’Orient à l’été 2014. Selon un sondage IFOP, 54 % des Français y étaient favorables.
En effet, la distance culturelle joue beaucoup. « La bienveillance envers les migrants dépend de l’idée qu’on se fait de leur capacité d’intégrer la société, explique Jérôme Fourquet. L’aspect confessionnel joue, ce qui explique que les chrétiens d’Orient soient mieux perçus. ». L’appartenance supposée ou réelle des migrants à la religion musulmane expliquerait la moindre bienveillance des Français à leur égard (...)
Les cadres et professions intellectuelles supérieures, tout comme les retraités, sont à 57 % en faveur de l’accueil des migrants. Dans toutes les autres catégories socioprofessionnelles, le « non » l’emporte, avec un pic chez les ouvriers (71 %), les employés (65 %) et les autres inactifs (62 %). « Les catégories populaires sont victimes d’une triple insécurité, physique, économique et culturelle. » rappelle le sondeur. « L’immigration est perçue comme l’une des nombreuses facettes négatives d’une mondialisation porteuse de mille dangers. »"
Philippe Carhon
« Ce débat sur l’immigration est principalement entravé par le manichéisme bien-pensant de certains, qui s’érigent en gentils humanistes contre les affreux populistes favorables au rétablissement des frontières. Mais qui ne voit pas que les hérauts de l’accueil sans limites sont ceux-là même qui retirent aux immigrés toute chance d’intégration en saccageant l’école, la transmission de notre culture et la force de nos valeurs ? « Accueillir » est un mot qui a du poids. Il signifie bien plus que « laisser entrer » : à long terme, il signifie « intégrer ». Or, seule une communauté à l’identité clairement définie peut en intégrer une autre, certainement pas un État sans racines ; et encore moins un État qui entasse les nouveaux arrivants dans les mêmes cités, sans mixité aucune, et s’étonne qu’une génération plus tard, les « valeurs républicaines » aient du mal à être respectées. Qu’ils relèvent le pourcentage obligatoire de ces mêmes logements sociaux tant qu’ils veulent, à 30% ou 50% : sans mixité, rien ne se fera, et les nouveaux arrivants se réfugieront naturellement auprès de leur communauté et codes culturels d’origine, à défaut d’avoir appris les nôtres, faisant hurler au communautarisme les gentils tolérants qui prétendaient leur ouvrir leur porte.
Ces réfugiés, d’où viennent-ils ? Bien souvent d’Irak, de Syrie, de Libye et d’Afghanistan. Soit quatre pays que les occidentaux ont parfois pu déstabiliser par leurs interventions armées.
Quatrième constat : Ces réfugiés, d’où viennent-ils ? Bien souvent d’Irak, de Syrie, de Libye et d’Afghanistan. Soit quatre pays que les occidentaux ont parfois pu déstabiliser par leurs interventions armées, directes ou indirectes, justes ou injustes. Nous ne pouvons donc pas purement et simplement nous laver les mains de cette situation, comme si elle était due à des facteurs exogènes qui ne nous concerneraient pas. À cela s’ajoute la politique de terreur menée par Daech, face auquel les Occidentaux se montrent étrangement passifs, et contre lequel pourtant l’ONU serait avisée de former une coalition incluant les pays arabes et l’Iran, qui combat déjà l’EI en Syrie et en Irak. On ne pourra d’abord faire face aux arrivées incontrôlées de migrants qu’en faisant disparaître les conflits qui provoquent cette immigration. Enfin, 60% des migrants qui arrivent aujourd’hui en Europe passent par la Libye, profitant de l’absence d’autorité dans le pays depuis la chute de Kadhafi. Tant que l’ONU ne travaillera pas à une réconciliation des Libyens entre eux, la Méditerranée continuera de charrier des cadavres, et nous serons confrontés à des afflux plus massifs encore de populations que nous sommes déjà incapables d’accueillir dignement. Qu’attendons-nous pour agir ?
Le problème des migrants ne pourra se résoudre sans que nous acceptions de remettre en cause nos modes de consommation inconséquents ainsi que le déséquilibre de nos relations économiques avec les pays du Sud.
Cinquième constat : À ces réfugiés se mêle un grand nombre de migrants économiques, poussés par la malnutrition et la faim. Si celles-ci sont souvent dues à la guerre ou à la corruption, elles résultent aussi en partie de la spoliation des ressources naturelles des pays les moins développés par les pays émergents ou riches : qu’on évoque, par exemple, le pillage honteux des eaux africaines par la pêche industrielle européenne ou chinoise qui contraint les pêcheurs africains au chômage et leur clientèle au jeûne forcé. Le problème des migrants ne pourra se résoudre sans que nous acceptions de remettre en cause nos modes de consommation inconséquents ainsi que le déséquilibre de nos relations économiques avec les pays du Sud.
Nous avons le devoir moral d’accueillir nos voisins lorsqu’ils sont en danger de mort : mais cela suppose de démêler les authentiques demandeurs d’asile des personnes qui auraient pu demeurer chez elles, ce que seul le rétablissement des frontières intra-européennes nous permettra de faire. Par ailleurs, force est de reconnaître que nous ne pouvons accueillir toute la misère du monde, encore moins avec une dette de plus de 2 mille milliards, un chômage à 10,4% et une société au bord de l’implosion qui peine à transmettre un sentiment d’appartenance à ses propres ressortissants. Voilà pourquoi nous pensons qu’accorder l’asile aux réfugiés sans œuvrer à ce qu’ils puissent un jour retourner chez eux et sans chercher à faire disparaître les causes de leur exil serait une nouvelle fois céder à la facilité d’une politique court-termiste, condamner l’Europe au suicide, le sud à la misère et les migrants au désespoir. L’urgence de la situation ne doit pas nous dispenser d’une vision. Cette fois, il ne suffira pas de sauver le présent : il faudra encore assurer l’avenir ».