Sainte Catherine Labouré
Fille de la Charité (✝ 1876)
Le Message de la Très sainte Vierge Marie
Fille de la Charité (✝ 1876)
Le Message de la Très sainte Vierge Marie
Catherine naquit dans un petit village de Bourgogne, à Fain-les Moutiers (21500), huitième d’une famille de dix enfants. Elle a 9 ans quand meurt sa mère le 9 octobre 1815 et elle est recueillie, avec l’une de ses sœurs, par une tante à Saint-Rémy, non loin de Fain. En janvier 1818, elle revient à la ferme natale, rendant ainsi possible l’entrée de sa sœur Marie-Louise chez les Sœurs de la Charité à Langres.
A 12 ans, elle assume le rôle de la mère de famille, de fermière et de maîtresse de maison. Elle commande aux serviteurs et à la servante. Son domaine, c’est le fournil, le verger, l’étable, le poulailler et le colombier. La première, elle se lève avant l’aurore, prépare les repas qu’emportent les ouvriers aux champs, assure la traite des vaches et conduit le troupeau à l’abreuvoir communal. Elle prend soin de son jeune frère infirme et veille au bien-être de son père quand il revient des champs ou du marché de Montbard. (21500)
Mais elle passe aussi de longues heures dans la petite église de Fain, devant un tabernacle vide, car le clergé a beaucoup diminué pendant la Révolution et le prêtre desservant ne vient que pour célébrer les enterrements et les mariages, très raremant une messe dominicale. En elle, monte un appel. Durant "le rêve" d’une nuit, comme elle le dira, ce rêve prend un visage d’un prêtre âgé, qu’elle pense reconnaître comme étant celui de saint Vincent de Paul quand elle en verra l’image lors d’une visite aux Sœurs de Châtillon (21400) où elle suit quelques études élémentaires, de 1824 à 1826, chez une cousine qui tient un pensionnat. Elle revient à la ferme parce que la petite paysanne est mal à l’aise au milieu de ces jeunes filles de bonne famille. Son père voudrait bien la marier, mais elle refuse. Alors il l’envoie à Paris, où son fils tient un commerce de vins et un restaurant populaire. Elle devient servante. Elle y découvre la misère des ouvriers et le travail des jeunes enfants en usine. Sa décision définitive est prise : elle servira les pauvres. De retour en Bourgogne, elle retrouve le pensionnat de Chatillon et les Sœurs de Saint Vincent de Paul. Son père cède enfin. Le mercredi 21 avril 1830, elle retrouve Paris et entre au " séminaire " de la Maison-Mère de la rue du Bac. Grande joie pour sœur Catherine, le dimanche suivant 25 avril. Les reliques de saint Vincent de Paul sont transférées de Notre-Dame de Paris à la chapelle de la rue de Sèvres.
Durant la nuit du 18 juillet 1830, veille de la fête de saint Vincent de Paul, elle se sentit appelée par un enfant mystérieux qui la conduit à la chapelle, "dans le sanctuaire, dira-t-elle à son confesseur, à côté du fauteuil de Monsieur le Directeur. Et là, je me suis mise à genoux et l’enfant est resté debout tout le temps. Comme je trouvais le temps long, je regardais si les veilleuses (les sœurs) ne passaient pas par la tribune. Enfin l’heure est arrivée. L’enfant me prévient. Il me dit : Voici la Sainte Vierge, la voici." "Je doutais si c’était la Sainte Vierge. Cependant l’enfant qui était là me dit : - Voici la Sainte Vierge-. Je n’ai fait qu’un saut auprès d’elle, à genoux sur les marches de l’autel, les mains appuyées sur les genoux de la Sainte Vierge". Elle s’en confie à son père spirituel, Monsieur Aladel qui ne voit qu’illusion dans ce qu’elle dit, et surtout dans les malheurs dont elle parle. Or bien vite les événements ratifient ce que sainte Catherine lui avait dit être le message de Marie. La révolution éclate à la fin du mois, du 27 au 29 juillet.
Quatre mois plus tard, le 27 novembre à 5 heures et demi du soir, alors qu’elle est en oraison dans la chapelle au milieu de toutes les sœurs, elle fut saisie d’un grand désir de voir la Sainte Vierge. "Je pensais qu’elle me ferait cette grâce, mais ce désir était si fort que j’avais la conviction que je la verrai belle dans son plus beau... j’ai aperçu la Sainte Vierge à la hauteur du tableau de saint Joseph... elle avait une robe de soie blanche aurore." "Il sortait de ses mains, comme par faisceaux, des rayons d’un éclat ravissant..." Elle entendit une voix qui lui disait : "Ces rayons sont le symbole des grâces que Marie obtient aux hommes". Autour du tableau, elle lut en caractères d’or, l’invocation suivante : "O Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous". La voix lui dit encore : "Il faut faire frapper une médaille sur ce modèle et les personnes qui la porteront indulgenciée et qui feront avec piété cette courte prière, jouiront d’une protection toute spéciale de la Mère de Dieu". Une fois encore, Monsieur Aladel accueille fort mal le récit de sœur Catherine. En décembre 1830, elle connaît une troisième et dernière apparition, mais elle ne se souvenait plus de la date exacte quand elle en parla, car elle avait obéi, ne s’en étant pas ouvert immédiatement à son confesseur. Comme au 27 novembre, c’est à 5 heures et demie. Les rayons qui jaillissent des mains "remplissaient tout le bas de manière qu’on ne voyait plus les pieds de la Sainte Vierge". La voix se fait entendre au fond du cœur : "Ces rayons sont le symbole des grâces que la Sainte Vierge obtient aux personnes qui les lui demandent". L’apparition a le caractère d’un adieu. Elle reçoit ce message : "Vous ne me verrez plus, mais vous entendrez ma voix pendant vos oraisons". Deux mois plus tard, lorsqu’elle quitte la rue du Bac, la directrice du séminaire résume ainsi ses appréciations : "Forte, taille moyenne. Sait lire et écrire pour elle. Le caractère a paru bon. L’esprit et le jugement ne sont pas saillants. Assez de moyens. Pieuse, travaille à la perfection".
Elle est nommée à l’hospice d’Enghien. Elle s’efface peu à peu, gardant une inlassable patience. Celle qu’on surnommait la "sœur du poulailler" quittera notre monde, comme elle y avait vécu, sans faire de bruit, sans agonie, avec un merveilleux sourire, le 31 décembre 1876. Le soir même au réfectoire, Sœur Dufès apportera le récit des apparitions, écrit le 30 octobre, après la confidence de sainte Catherine : "Puisque Sœur Catherine est morte, il n’y a plus rien à cacher. Je vais vous lire ce qu’elle a écrit".
Elle repose désormais dans la chapelle du 140, rue du Bac, à Paris.
Elle a été canonisée par Pie XII en 1947..
À Paris, en 1886, sainte Catherine Labouré, vierge, Fille de la Charité, qui passa à l’hospice d’Enghien quarante-cinq ans au service des pauvres et des immigrés avec une simplicité et une générosité sans faille, et sans laisser deviner que la Vierge Marie s’était manifestée à elle dans la chapelle de la rue du Bac, pour inviter ses fils à l’invoquer comme l’Immaculée au moyen de la “médaille miraculeuse”. (martyrologe romain - 31 décembre)
Martyrologe romain
Toute à Dieu seul. Toute à Dieu au service des pauvres et des vieillards. Alliance d’un seul amour, celui du véritable secret de Catherine. L’humilité dans le service de Dieu, l’humilité dans le service des hommes
Lectionnaire Emmaüs
Source :
« Faites, faites frapper une médaille sur ce modèle. Les personnes qui la porteront recevront de grandes grâces. Les grâces seront abondantes sur les personnes qui auront confiance. »
Il est difficile de préciser la signification et la portée des Apparitions de la rue du Bac, première de toutes les interventions mariales en notre époque moderne.
Pendant 46 ans, l’humble voyante de la rue du Bac, par ordre du ciel, a été obligée au secret absolu. Sainte du Silence, sa performance de secret et d’effacement a suscité l’admiration du pape-historien Pie XI qui l’a béatifiée. Le Père Aladel, seul confident de Soeur Catherine, n’a fait connaître que les faits utiles à la diffusion de la Médaille.
Le mystère de Marie et le mystère de l’Eglise
Pour entrevoir le message essentiel de la Médaille miraculeuse, on peut noter quelques points du mystère de la rue du Bac.
Le premier élément est, semble-t-il, que l’apparition de 1830 a préparé les esprits à la définition de l’Immaculée-Conception. Il paraît assuré que la Médaille Miraculeuse a suscité le courant prédominant de foi et d’invocation, pour ainsi dire le degré de pression spirituelle nécessaire pour la définition de 1854. Cette efficacité a d’ailleurs été enregistrée au Congrès romain du Cinquantenaire en 1904 et est reconnue par l’office liturgique de Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse.
L’apparition parisienne et, sur un tout autre plan, la définition romaine, ont fait resplendir le Mystère de Marie-Immaculée dans la conscience ecclésiale. En une lumière en quelque sorte nouvelle, Marie est apparue comme « la Fille aînée de la Croix », c’est-à-dire comme la plus riche bénéficiaire en même temps que la première partenaire du Rédempteur.
Bien loin de l’exclure de l’économie salvifique, le privilège originel de Notre-Dame ne s’explique que par sa vocation et sa mission au service du salut universel. Non pas en dehors ou au-dessus de l’Eglise : Marie, par sa grâce exceptionnelle, est vouée au service d’une Eglise dont elle est l’idéal achevé en même temps que l’auxiliaire efficace et irremplaçable. Première servante du Christ, elle est, jusqu’à la fin des temps, la première servante du Corps mystique de son Fils.
A l’aube du XIXe siècle, ces vérités de foi étaient obscurcies dans la conscience commune de la Chrétienté. Au lendemain de la tourmente révolutionnaire, la catéchèse et la foi mariales étaient d’une rare pauvreté. Même la prédication et les manifestations de la piété populaire étaient réticentes ou indigentes.
La grande crise de 1789, non seulement avait ruiné les institutions chrétiennes de l’Ancien Régime, mais avait plus profondément encore ébranlé les ressorts et les réflexes de la foi en la plupart des âmes. On ne croyait plus. On ne priait plus. Partout prédominaient l’indifférence, le scepticisme ou l’hostilité. Les sacrements étaient délaissés ou négligés.
Au milieu de ces ruines spirituelles, l’Eglise se relevait laborieusement et timidement. Bientôt, elle aurait à faire face successivement à l’apostasie rationaliste, scientiste et matérialiste et surtout à l’apostasie ouvrière.
Les mariophanies du XIXe siècle, et, en tout premier lieu, celle de 1830, suscitèrent un réveil de foi, de prière et de conversion. Elles apportèrent une aide appréciable à la mission évangélisatrice et sanctifiante d’une Eglise attaquée sur tous les fronts : intellectuel, institutionnel et social.
Dès 1832 ou 1833, des lettres épiscopales parviennent à la rue du Bac ou à l’archevêque de Paris, pour signaler que la foi renaît, que la prière refleurit, que des mouvements de conversion se dessinent à la suite de la diffusion de l’effigie de la rue du Bac, que le sens populaire dénomme déjà la médaille miraculeuse. « Foi, Prière, Conversion », telle est la trilogie biblique et évangélique que ce « moyen pauvre » entre tous renouvelle par la grâce miséricordieuse de Dieu. L’humble médaille suscite la foi comme jadis l’Evangile en Galilée et comme demain les pèlerinages à Lourdes.
Comme au temps du Christ historique, les pauvres sont les premiers bénéficiaires du message. D’ailleurs la Vierge des Pauvres n’a-t-elle pas confié son don aux filles de Monsieur Vincent qui sont par droit d’aînesse et par vocation propre les premières servantes des pauvres ?
Mais les riches ne sont pas plus exceptés qu’aux temps évangéliques. Le miracle le plus éclatant de la médaille — aussi immédiat et décisif que celui du Chemin de Damas —n’a-t-il pour sujet un riche banquier israélite de Strasbourg, Alphonse Ratisbonne ? Un jugement romain en reconnaît le caractère miraculeux, que d’ailleurs toute la haute société européenne a enregistré avec étonnement.
Impossible de ne pas noter que les faits de la rue du Bac se situent sous un signe d’espérance spirituelle. Alors que le message pénitentiel de Lourdes s’inscrit en la quarantaine pascale de 1858, les faits de la rue du Bac se déroulent au temps liturgique de l’Avent 1830.
Sans en saisir la portée, la voyante a consigné par écrit que la grande Apparition de Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse lui était survenue « le samedi soir, en la veille du premier dimanche de l’Avent ». L’Immaculée de la Médaille est venue confirmer et fortifier, la veille de temps particulièrement troublés, l’espérance ecclésiale du peuple chrétien.
Avertissements et promesses, tel est le schéma biblique des prophètes et de la Reine des prophètes. Toujours présente, par vocation et mission, au mystère de l’Eglise, la Vierge glorifiée l’est plus que jamais, en signe d’espérance, aux temps de luttes et de renouveau.
A la rue du Bac, les prophéties abondent, précises et graves : « Les temps seront mauvais —le sang coulera — la croix sera méprisée — on ouvrira à nouveau le côté du Christ » ; mais les promesses d’assistance et de salut prédominent : « On croira tout perdu — les grâces seront abondantes — je serai toujours avec vous. »
Les prophéties sont, semble-t-il, plus détaillées et plus graves que dans les autres mariophanies. Mais la promesse d’assistance et les gages de grâces sont aussi plus assurés et plus formels. Le message de 1830 annonce et enveloppe tous les autres messages du siècle.
La richesse du message de 1830 a déjà été observée par le P. René Laurentin, en son Court Traité de Théologie Mariale. Après avoir noté l’extrême misère de la doctrine et piété mariale au seuil du XIX° siècle, voici sa remarque :
« La renaissance mariale qui survient alors prend des formes surprenantes. Elle commence en 1830, par une apparition, la première d’une série, caractéristique de ce siècle. La Vierge confie à Catherine Labouré le projet de la médaille miraculeuse qui est comme le signal d’un grand mouvement de piété et de conversion. L’effigie semble donner tout le programme du siècle : Immaculée Conception et Médiation » (p. 75).
La médaille de 1830, nous l’avons souligné, donne le feu vert à une reviviscence évangélique de foi et de prière. Elle est une nouvelle avance de miséricorde à l’humanité qui s’est gravement détachée de Dieu. Par Marie, Dieu renouvelle sa promesse de pardon aux hommes égarés et pécheurs. C’est une étape nouvelle de l’Histoire Sainte de la miséricorde inlassable de Dieu.
Mais l’aspect spécifique de cette étape est l’intervention de Notre-Dame. Dieu nous offre à nouveau son pardon et son salut mais par le moyen de la Vierge Immaculée. La reconnaissance du rôle priant et agissant de Notre-Dame sont les caractéristiques de cette étape nouvelle de la miséricorde divine et du mystère de l’Eglise.
La Médaille Miraculeuse est l’emblème de ces temps nouveaux. Le mystère de Marie s’y trouve condensé en des éléments symboliques et suggestifs dont les progrès de la théologie biblique actuelle donnent la clé : « L’Eve nouvelle et l’antique serpent, – la Croix et les deux Cœurs douloureux, – les douze étoiles apocalyptiques ».
Arrêtons-nous un instant à l’invocation inscrite, par ordre du ciel. sur la médaille : « Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. » Cette inscription ne nous livre-t-elle pas une des clés du message de la Vierge ?
Près de son Fils, Marie est l’orante suprême de l’humanité. Avec Lui et près de Lui, elle intercède sans cesse pour nous. Notre salut est suspendu à cet unique mystère d’intercession. Accepter et porter la médaille, c’est dès lors proclamer notre foi en la prière puissante de notre médiatrice immaculée près du Christ.
Mais si la médaille apparaît ainsi comme le signe par excellence de l’intercession céleste de Marie, elle est aussi le signe de notre devoir de recourir avec confiance à sa médiation priante. Accepter et porter la médaille, c’est affirmer notre devoir de prier avec Notre-Dame et à toutes les intentions de son Cœur missionnaire. Toutes les interventions de Notre-Dame ne sont-elles des appels à la prière comme aussi l’assurance de l’amour priant de Notre-Dame pour nous ?
Que tel soit un des sens profond du mystère de la rue du Bac, comment en douter si l’on se souvient de ce qui a été à la fois l’extase et le tourment de l’humble Sœur Catherine ? La prière silencieuse de la Vierge au Globe, l’intercession universelle de la médiatrice de toutes grâces (« Ce globe représente le monde entier et chaque âme… ») a été l’inoubliable instant qui a bouleversé l’âme et la vie de la Sainte de la médaille. La non-réalisation de l’image de la Vierge au Globe a été le seul motif assez déterminant pour lui faire rompre un silence in¬violé durant 47 ans.
N’était-ce pas dire que la médaille, avec toutes ses grâces, ne nous livrait pas tout son message essentiel et fondamental : la prière céleste et universelle de Marie glorifiée, créature privilégiée mais responsable près de son Fils du salut de toutes les âmes et de l’édification du Corps mystique ?
En une lumière renouvelée, une vérité première de la Tradition Chrétienne nous est à nouveau proposée. La première prière chrétienne à Marie, (le Sub tuum) n’est-elle pas un recours confiant à sa prière et à son pouvoir d’intercession et de protection ? Pour ne citer que l’office byzantin du « Pokrof », la croyance de tous les temps chrétiens a reconnu le crédit d’intercession irremplaçable de la Mère de Dieu :
« Tu es l’unique, ô Très Sainte et Très Pieuse Mère de Dieu, à qui soit donné de voir sa prière toujours exaucée. Inconcevable est pour nous ô Vierge Mère de Dieu, la protection dont tu couvres tes fidèles orthodoxes. Ignorants sont nos ennemis de la puissance de ta prière. »
Comment ne pas reconnaître la Vierge aux rayons en cette strophe ?
« Etends jusqu’aux extrémités de la terre tes mains secourables, ô Souveraine d’inépuisable bonté. Santé des malades, consolatrice des souffrants, lumière des aveugles, par toi tout à tous est donné, à chacun selon ses besoins. »
Comment ne pas appliquer à la Vierge de la mariophanie la plus eucharistique, qui nous a invité à « venir au pied de l’autel », auprès duquel elle est apparue rue du Bac, celle-ci ?
« Tiens-toi près de l’autel du Seigneur. Lève tes mains vers le Ciel. Supplie le Roi de gloire d’accueillir notre indigne prière. »
Plus que partout ailleurs, la Vierge de 1830 nous engage à participer au culte eucharistique de l’Eglise.
Les mariophanies, on le voit, n’apportent aucune doctrine nouvelle. Mais leur portée est ailleurs. Annonce renouvelée de l’inlassable volonté de salut de Dieu, elles s’inscrivent dans la trame évangélique de l’histoire de l’Eglise. C’est au sein de l’Eglise et à son service qu’elles s’accomplissent dans le plein respect de son mystère.
Aux lieux des apparitions, l’Eglise rassemble ses en¬fants, « de toutes nations, tribus, peuples, dialectes » ; elle leur rappelle les grandes vérités de l’Evangile et les exigences profondes du salut. Elle purifie le coeur de son peuple et le nourrit à la table du Seigneur. Elle le renvoie vers ses milieux de vie et de travail, témoin de la charité de Dieu.
Aux lieux des apparitions, en écho aux appels de Notre-Dame, l’Eglise s’unit, l’Eglise se purifie, l’Eglise se fortifie, l’Eglise se renou¬velle, l’Eglise grandit. Les apparitions de la Vierge Marie il¬lustrent sa mission de partout et de toujours : conduire les fidèles au Sauveur.
+ Jean HENRION, Prêtre de la Mission
Source :
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