Les Apparitions et Messages du Sacré-Cœur
à sainte Marguerite-Marie Alacoque
à sainte Marguerite-Marie Alacoque
Marguerite-Marie Alacoque, naquit dans un village du charolais le 22 juillet 1647. Son père, notaire, décéda alors qu’elle avait huit ans. À 10 ans elle tomba malade et fit vœu de devenir religieuse si Notre-Dame la guérit. Ayant retrouvée la santé, elle oublia sa promesse, mais guère plus tard la maladie de sa mère la lui rappela. C’est pourquoi, bien que sa famille y fut opposée, le 25 mai 1671, elle entra au monastère de la Visitation de Paray-le-Monial où elle prit l’habit des visitandines le 25 août 1671.
Marguerite-Marie fit profession le 6 novembre 1672. Elle épousa dès ce moment-là le Christ souffrant. Dès lors, elle entendit souvent la voix du Seigneur en elle.
Mais le 27 décembre 1673, le Christ lui apparut physiquement, lui révélant son divin Cœur rayonnant comme un soleil, portant la trace du coup de lance et celle de la couronne d’épines. Une croix le domine. Il lui adressa alors ce premier message : « Mon divin Cœur est si passionné d’amour pour les hommes, et pour toi en particulier, que ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu’il les répande par ton moyen. » Le Christ alors unit le cœur de Marguerite-Marie au Sien, et dès cet instant Marguerite-Marie garda toujours une douleur au côté. La mission laissée à la sainte était immense : faire connaître aux hommes l’Amour débordant de Dieu… Ce fut la première des trois grandes apparitions.
La deuxième grande apparition eut lieu l’année suivante, un premier vendredi du mois. Le Christ lui apparut de nouveau manifestant son divin Cœur, « tout rayonnant de gloire avec ses cinq plaies brillantes comme cinq soleils ». Le Christ alors se plaignit que les hommes fussent si loin de son Amour, et le lui rendaient si peu. Il lui dit alors : « Tu communieras […] tous les premiers vendredis de chaque mois. Et, toutes les nuits du jeudi au vendredi je te ferai participer à cette mortelle tristesse que j’ai bien voulu sentir au jardin des Olives […] Et, pour m’accompagner […] tu te lèveras entre onze heures et minuit pour te prosterner pendant une heure avec moi ». De plus, le Christ lui rappela alors l’importance de l’obéissance, car Satan « n’a point de pouvoir sur les obéissants ».
Durant l’octave du Saint Sacrement, en 1675, ce fut la troisième grande apparition, et sans nul doute la plus connue. De nouveau, le Christ lui révéla son divin Cœur, et lui prodigua ces paroles : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour ; et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris […] Mais ce qui m’est encore le plus sensible est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés qui en usent ainsi. » Il lui demanda alors que soit instaurée la fête du Sacré Cœur, un culte public ! Marguerite-Marie, petite visitandine dans une petite ville, vit alors évidemment difficilement par quel moyen elle pourrait y satisfaire ! Plusieurs autres Messages suivirent jusqu’en 1677.
Dans les premiers temps, elle passa pour possédée, mais, heureusement, elle fut soutenue par son confesseur, le père Claude La Colombière (canonisé le 31 mai 1992) qui, quand Marguerite-Marie lui ouvrit sa conscience, vit en elle l’œuvre de Dieu, la rassura et l’encouragea. Peu à peu la communauté accepta et vénéra le Sacré Cœur, ce Cœur souffrant entouré de flammes et d’une couronne d’épines.
La « dévotion au Sacré-Cœur » se répandit dans toute la chrétienté et, en 1899, le pape Léon XIII institua la fête du Sacré-Cœur, le 3e vendredi après la Pentecôte.
En 1689, Marguerite-Marie reçut un dernier message du Seigneur : elle devait faire savoir au roi de France, Louis XIV, qu’il devait se consacrer au Sacré Cœur, ainsi que tous les grands du royaume, et Lui construire un lieu de culte. Le message arriva-t-il au destinataire ? Nul ne sait, certains historiens pensent actuellement que ce Message n’est pas arrivé jusqu’à Louis XIV. Toujours est-il qu’il n’y eut point de suites.
Le premier message s’adressait à tous les rois : « Il désire entrer avec pompe et magnificence dans la maison des princes et des Rois, pour y être honoré, autant qu’ il y a été outragé, méprisé et humilié en sa passion ».
Mais il concernait aussi plus spécifiquement le roi de France Louis XIV : « Fais savoir au fils aîné de mon Sacré-Cœur que, comme sa naissance a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte enfance, (sa mère Anne d’Autriche procréa très tard, après des pèlerinages à la Sainte Vierge) de même il obtiendra sa naissance de grâce et de gloire éternelle par la consécration qu’ il fera de lui-même à mon Cœur adorable qui veut triompher du sien et, par son entremise, de celui des grands de la terre. »
Le deuxième message : « Le Père Éternel voulant réparer les amertumes et angoisses que l’adorable Cœur de son divin Fils a reçues dans la maison des princes de la terre veut établir son empire dans le cœur de notre Grand monarque, duquel il veut se servir pour l’exécution de ses desseins. »
Le roi est fils aîné du Sacré-Cœur en qualité de chef d’État, ce qui induit de même que la France est fille aînée de l’Église.
Le troisième message demandait au Roi : « d’être peint sur ses étendards et gravé sur ses armes pour le rendre victorieux de tous ses ennemis, en abattant à ses pieds les têtes orgueilleuses et superbes, afin de le rendre triomphant de tous les ennemis de la Sainte-Eglise ».
Le quatrième message était de « faire construire un édifice où sera le tableau de ce divin Cœur, pour y recevoir la consécration et les hommages du Roi et de toute la cour. Dans cet édifice le chef de la nation française reconnaîtra l’empire du divin Cœur sur lui-même et la nation, il proclamera sa royauté, se dira lieutenant du Christ ».
Sainte Marguerite-Marie résuma les conséquences du culte public au Sacré-Cœur : « Je prépare à la France un déluge de grâces lorsqu’elle sera consacrée à mon divin coeur. »
En octobre 1690, Marguerite-Marie annonça à ses sœurs, incrédules, que le Seigneur voulait la rappeler à Lui, et, en effet, la sainte rendit saintement son âme à Dieu le 17 octobre. Depuis lors son corps repose à la basilique de Paray le monial, devenue lieu de pèlerinages.
Déclarée vénérable en 1824 et bienheureuse en 1864, Marguerite-Marie a été canonisée le 13 mai 1920 par le pape Benoît XV.
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Vie de sainte Marguerite-Marie Alacoque publiée par le monastère de Paray-le-Monial
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