Nouvelle et double « trahison des clercs »

jeudi 28 juillet 2016
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L’Histoire racontera un jour cette nouvelle et double « trahison des clercs », », celle des prélats catholiques et celle des intellectuels, à quelques rares et précieuses exceptions



« Comme le disait Robert Ménard, avec l’égorgement d’un prêtre catholique dans une église, une nouvelle barrière symbolique vient d’être franchie.

Mais, comme on pouvait s’y attendre, comme toutes les réactions des autorités politiques et religieuses – y compris catholiques – depuis des mois le laissaient penser, nos élites ne sont absolument pas à la hauteur des événements. Incapables de nommer le mal, d’en éclairer calmement mais sans détour les causes religieuses et culturelles (islamisation, déchristianisation, etc.) et surtout promptes à noyer le poisson dans un appel à lutter contre « les discours de haine », formule vague qui a le mérite de ne pas nommer l’ennemi, et d’en chercher d’autres…

Or, il n’y a aujourd’hui en France et dans le monde qu’une haine, qu’un danger, et qui a depuis longtemps passé le stade du « discours » : la terreur islamiste née au sein du monde musulman et qui ensanglante quotidiennement les cinq continents. M. Fillon a parlé, dimanche, de « guerre mondiale » et rapproché l’islamisme du nazisme : il n’était que temps qu’un responsable politique français apporte cet éclairage.

Mais il est surtout regrettable que la hiérarchie catholique et les intellectuels ne l’aient pas fait plus tôt et, pire, aient cédé à l’idéologie du moment, complaisante avec l’islam.

L’Histoire racontera un jour cette nouvelle et double « trahison des clercs », celle des prélats catholiques et celle des intellectuels, à quelques rares et précieuses exceptions.

Quand le pape ose comparer la conquête musulmane par le fer à l’envoi en mission des disciples, je me dis que Jorge Bergoglio est coupable, non seulement d’une erreur historique, mais encore d’un contresens théologique grossier, indigne de son rang, et surtout d’une confusion morale grave porteuse d’un relativisme dangereux qui donnera des armes aux actes antichrétiens, tout en dédouanant la folie meurtrière musulmane. Indigne d’un pape.

Quand j’entends M. Odon Vallet parler d’un risque de « radicalisation de certains catholiques », je l’accuse aussi de procéder à un amalgame intellectuel grave, indigne d’un « spécialiste des religions ». Sans parler de l’indécence de tels propos quelques heures à peine après l’assassinat d’un prêtre par deux jeunes musulmans « radicalisés ».

Que les catholiques, comme beaucoup de Français, éprouvent de la colère et un sentiment de trahison, y compris vis-à-vis de la hiérarchie catholique, c’est une réalité, et c’est tellement compréhensible !

C’est un fait, il y a aujourd’hui en France deux catholicismes : un catholicisme âgé, hiérarchique et nourri au lait de la bien-pensance, et un catholicisme, jeune, déterminé, désireux de sortir de la confusion intellectuelle, théologique et morale à laquelle ont cédé trop de nos clercs, en particulier sur l’islam.

Aux JMJ, quand la nouvelle a été connue, ce n’est pas un discours lénifiant sur le vivre ensemble qui a surgi, mais c’est « La Marseillaise » qui a spontanément retenti. Revigorant ! Et porteur d’espérance !

Que cette hiérarchie et ces élites si défaillantes se permettent de leur faire la leçon, de les culpabiliser, c’est indigne et indécent. »

Pascal Célérier

Site source à consulter :

Boulevard Voltaire j attends que l Eglise sorte enfin de sa confusion sur l islam

Mgr Pontier a-t-il entendu les mises en garde de nos frères chrétiens d’Orient depuis plusieurs années ?

Georges Michel
Colonel à la retraite

« Combien faudra-t-il de nouvelles victimes pour que la chrétienté sorte enfin de sa torpeur ? » Ces mots sont tirés du communiqué de l’abbé Bouchacourt, de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, qui n’hésite pas à parler de l’angélisme mortifère des autorités politiques et religieuses. En effet.

Ainsi, Mgr Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France, évoque un « drame impensable ». Impensable ? Mgr Pontier a-t-il entendu les mises en garde de nos frères chrétiens d’Orient depuis plusieurs années ? Son Éminence Mgr Vingt-Trois, cardinal-archevêque de Paris, parle, lui, de « crime terroriste », comme nombre de ses frères évêques de l’Église de France et comme… François Hollande, c’est-à-dire sans qualifier l’origine de ce terrorisme.
Le cardinal Barbarin évoque « la violence et le terrorisme qui frappent aveuglément ». Aveuglément, vraiment ? On peut même se demander, du reste, et sans vouloir être désobligeant à l’égard de Son Éminence, qui est vraiment aveugle…

En tout cas – je serais tenté d’écrire Dieu merci -, pas Mgr Wintzer, archevêque de Poitiers qui déclare : « Comme les précédents, cet attentat n’est pas aveugle, il vise ce qui fait notre identité et notre histoire : après des journalistes et des humoristes, des juifs, des gens qui font la fête et sont aux terrasses des cafés, après ceux qui célèbrent le 14 Juillet, ce sont aujourd’hui des catholiques qui sont pris pour cibles. »C’est d’ailleurs le seul, à ma connaissance, à qualifier clairement le terrorisme : « Les terroristes islamistes triompheront si nous entrons dans leur logique : oublier l’ordre public et nous dresser les uns contre les autres. »

Gobalement, tout de même, le mot « islamisme » semble tabou sous la plume de nos excellentissimes seigneurs. Autre mot qui paraît tabou dans les bouches d’or de nos évêques, c’est celui de « martyr ». Donner la palme du martyr au prêtre égorgé au pied de l’autel serait, en quelque sorte, accréditer le fait qu’il a été assassiné parce qu’il était chrétien. Et pourtant, les faits sont têtus, comme disait Lénine : nos évêques devraient le savoir… C’est un peu comme si l’on refusait le qualificatif de « héros » à ceux qui tombent les armes à la main pour une juste cause.

Reconnaissons, tout de même, que Mgr Lebrun, archevêque de Rouen, a évoqué, hier matin, alors qu’il était encore à Cracovie, l’idée du martyr, mais de façon indirecte, sans citer le mot, en déclarant : « Avec les jeunes des JMJ, nous prions comme nous avons prié autour de la tombe du père Popiełuszko à Varsovie, assassiné sous le régime communiste. »

Il paraît donc que nous sommes en guerre. Sans attendre, évidemment, que Mgr Vingt-Trois ne chausse ses bottes cavalières, revête une cuirasse sous son manteau de pourpre, sans attendre même que nosseigneurs ne bénissent drapeaux et étendards, un petit soutien à ceux qui mènent cette guerre contre l’islamisme ne serait pas superflu par les temps qui courent. Un soutien ? Simplement en rappelant ces lignes tirées de la doctrine sociale de l’Église : « Une guerre d’agression est intrinsèquement immorale. Dans le cas tragique où elle éclate, les responsables d’un État agressé ont le droit et le devoir d’organiser leur défense en utilisant notamment la force des armes… »

Je ne peux, néanmoins, terminer ce billet sans citer cette sentence prononcée ce matin par le chanoine honoraire de Saint-Jean-de-Latran : « Tuer un prêtre, c’est profaner la République… »Heureusement que certains ont encore le sens du sacré ! »

Georges Michel
Colonel à la retraite

Site source à consulter

Boulevard Voltaire Nosseigneurs les évêques face au terrorisme islamiste