Le programme du candidat Poisson est fait de propositions claires, à la fois d’une grande lucidité, d’une fermeté exemplaire et d’une conformité indéniable aux exigences de la justice et de la charité chrétienne
Alain Toulza apporte son soutien à Jean-Frédéric Poisson
Alain Toulza apporte son soutien à Jean-Frédéric Poisson
Lettre ouverte d’Alain Toulza, Président de l’association Papa, Maman et Nous, auteur de : Sida. Le vaccin de la vérité (1996) Le meilleur des mondes sexuels (2008), La Grande guerre des hommes de Dieu (2015), prix Robert Christophe des Ecrivains combattants :
Ainsi les primaires de la droite et du centre verront en lice sept candidats, parmi lesquels Jean-Frédéric Poisson, qui se présente comme le représentant d’un parti autonome, le Parti Démocrate Chrétien, seule structure engagée dans cette compétition qui ose s’affirmer porteuse des valeurs chrétiennes fondatrices de la France.
Je le déclare sans fard : je ne connais même pas M. Poisson et nous ne nous sommes jamais parlé, je n’ai jamais été adhérent du PCD et je n’entends pas l’être ainsi que je le lui ai écrit, pour la simple raison que j’ai toujours exclu toute affiliation à un parti politique, désirant mener mon combat au service du pays par les seuls canaux du monde associatif, ce qui me confère une liberté totale de parole. Je précise aussi clairement que je m’exprime ici sans mandat d’aucune personne et au nom d’aucune des associations dont je suis membre. Mon soutien au candidat Jean-Frédéric Poisson, initiative personnelle, n’engage donc que moi.
Ce soutien n’en est pas moins, je crois, justifié erga omnes catholicis car il est difficile de ne pas reconnaître, dans le programme qu’affiche le président du PCD, un authentique reflet de la doctrine sociale de l’Eglise et la seule voie que puisse suivre un chrétien cohérent avec sa propre foi. Ce programme mérite vraiment que chacun se donne la peine de le découvrir dans tous ses éléments.
Les prochaines élections vont probablement décider du destin de la France pour un temps plus décisif et certainement bien plus long qu’une simple durée d’investiture présidentielle. Il y a donc un devoir majeur pour chacun de nous de discerner et vouloir à leur juste place les engagements les plus fondamentaux pour la nation. Parmi eux, il en est deux qui dominent : la politique familiale -dans toutes ses dimensions - et la stratégie à appliquer face à un islam conquérant. Dans ces deux domaines, le programme du candidat Poisson est fait de propositions claires, à la fois d’une grande lucidité, d’une fermeté exemplaire et d’une conformité indéniable aux exigences de la justice et de la charité chrétienne :
On ne saurait résumer ici les dispositions qu’il veut faire adopter en faveur de la famille. Disons qu’elles vont toutes dans le sens de la politique préconisée par les plus grandes instances associatives, catholiques ou proches, de La Manif Pour Tous à la Confédération nationale des AFC, en passant par la Fondation Lejeune et la Marche Pour la Vie, sans compter d’innombrables associations pro-vie et de défense de la dignité humaine. Soulignons tout de même que M. Poisson est aujourd’hui le seul candidat en lice à vouloir le retrait intégral de la loi Taubira - symbole fort et pivot du combat contre la famille - sans réécriture ni transcription de ses dispositions dans le cadre du PACS, et le seul à s’investir dans la lutte contre les réseaux pornographiques et pédophiles.
Au double plan de l’immigration et de l’islamisation de la France, là encore des mesures que le pays, dans son immense majorité, attend avec impatience, tant au niveau de son dispositif judiciaire que dans la limitation et une sélectivité pertinente de l’immigration, et l’adoption de moyens efficaces pour combattre le terrorisme islamique.
Ajoutons que ce souverainiste, qui appelle à une Europe des nations de l’Atlantique à l’Oural, ne craint pas de dénoncer les ambiguïtés des instances nationales et internationales à l’égard des monarchies arabes qui financent les divers groupe djihadistes, et leur hargne envers les régimes qui les combattent chez eux. Il est aussi de ceux qui manifestent publiquement son indignation de voir la France s’ouvrir à des masses incontrôlées de musulmans prétendument réfugiés politiques, au détriment des populations chrétiennes qui sont les premières victimes des massacres de Daech et de ses satellites inavoués.
En regard de ces diverses problématiques, il n’y a rien, strictement rien, qui permette par contre à un chrétien authentique de confier sa voix à l’un quelconque des ténors validés par la commission des primaires, j’entends par là MM. Copé, Fillon, Juppé, Le Maire et Sarkozy. Tous sont pour le maintien de la loi Taubira (certains après l’avoir désapprouvée, à défaut de la combattre), tous ignorent superbement les véritables impératifs d’une politique familiale : la remise en question d’une législation mortifère pour la famille et la croissance de la population française. Tous font l’impasse sur l’urgence de remettre en cause les choix pédagogiques désastreux de la ministre Belkacem. Tous, ou presque, font mine de vouloir s’attaquer à la pieuvre djihadiste mais ménagent soigneusement, quand ils ne la favorisent pas, l’expansion d’un islam prétendu à la française mais qui sert en coulisse de vivier à la prolifération du salafisme.
Je n’évoquerai que leur figure de proue la plus pernicieuse : M. Sarkozy, considérant que le simple bons sens suffit à écarter de cette évocation le vieux cheval de retour qu’est Alain Juppé (qui vient de se déclarer, sans crainte du ridicule, « catholique agnostique »), avec sa casserole judiciaire que les medias s’entendent à nous faire oublier et ses options de gouvernement au goût d’eau de robinet : incolores, inodores et sans saveur ; écartant de même les trois autres candidats, simples figurants dans cette Comedia dell’arte nationale.
Rappelons, pour commencer, quelques noms de ministres-clés qu’avait choisis M. Sarkozy durant ses mandats de premier ministre puis de chef de l’Etat : à la Culture, MM. Jean-Jacques Aillagon, Donnedieu de Vabres et Frédéric Mitterand, tous trois promoteurs de la communauté homosexuelle ; à l’Education nationale, Luc Chatel, à qui nous devons l’introduction de l’idéologie du ‘genre’ à l’école ; à la Santé, l’inoubliable Roselyne Bachelot, égérie de la cause LGBT et de la ‘libération’ de la femme, c’est à dire de la culture de mort. Sans compter les collaborateurs issus des rangs de la gauche, comme Bernard Kouchner, Eric Besson, et Jack Lang. On n’oubliera pas, surtout, la nomination en mai 2009, à la tête de la radio nationale France Inter, de l’ami personnel d’une certaine Carla Bruni, Philippe Val, antérieurement et pendant 17 ans, directeur de publication et de la rédaction du torchon Charlie Hebdo violemment anticatholique.
Trahison, le traité de Lisbonne imposé contre la volonté d’un peuple manifestée dans un referendum que Nicolas Sarkozy avait lui-même institué. Imposture, la nouvelle posture adoptée par notre matamore politique en matière de lutte contre une immigration incontrôlée : celui qui appelait en 2007 au « métissage de la France » prétend aujourd’hui vouloir la suspension du regroupement familial, feignant d’oublier que les délivrances de titres de séjour avaient augmenté de 17 % entre 2007 et 2012 sous sa mandature. Une de ses multiples volte-faces…
Autre réalité plus subtile et plus dangereuse encore, les attaches qu’il entretient avec la galaxie maçonnique, laquelle n’a cessé d’inspirer la culture de mort qui, depuis des décennies, constitue le fonds de la politique française : déconstruction de la famille, substitution d’une autorité abusive de l’Etat à la responsabilité éducative des parents, avec pour corollaire le dévoiement sexuel de la jeunesse, mesures législatives et règlementaires attentatoires au droit à la vie (des embryons et des personnes en fin de vie).
Une grande partie de ces dispositions ont été initiées ou amplifiées sous des gouvernements dirigés ou choisis par Nicolas Sarkozy. Or, qui a-t-il décidé de nommer comme premier ministre en cas de victoire : M. François Baroin, franc-maçon notoire et défenseur acharné d’un laïcisme « républicain » dont le but aujourd’hui proclamé par les loges est de faire de l’athéisme d’Etat la religion publique de demain. Président de la Fédération des maires de France, il entend faire interdire le port public de tout signe religieux de même que toute expression culturelle religieuse comme les crèches, comme cela l’a été dans les dictatures communistes pendant un demi-siècle.
Il ne faut pas se laisser leurrer par les messages lénifiants d’une presse toute aux pieds du candidat Sarkozy. Ainsi, l’article publié par Le Figaro du 12 septembre sous le titre très significatif Le Yin et le Yang s’ingénue à réduire à « des éléments de nuance » et de « complémentarité » les positions initialement contradictoires entre François Baroin et Laurent Wauquiez, candidat fugitif aux primaires sous des couleurs catholiques et propulsé par Sarkozy comme son successeur à la tête des Républicains. Il est vrai que le nouveau cacique de ce parti a déclaré dans l’article en cause, s’agissant de François Baroin : « on a une approche de la droite qui peut être différente mais complémentaire (…) entre nous il y eut très tôt une intelligence de dire qu’il n’y aura pas de conflit ». S’agissant de l’abrogation de la loi Taubira il avoue même, dans Valeurs actuelles du 1er septembre dernier (périodique d’une notable discrétion sur tout ce qui concerne les influences maçonniques, notamment au sein des Républicains) : « Pour l’instant, ce n’est pas le projet de mon parti ». Entre son mentor Nicolas et François ce n’est donc même pas « Je te tiens, tu me tiens par la barbichette », mais une complicité évidente, que la photo de la page mémorable du Figaro illustre à la perfection : les deux compères se faisant des confidences avec un gros sourire narquois en marge du congrès des maires de France.
Observons, au passage, que Laurent Wauquiez n’est pas le seul Rastignac de la droite informe à avoir emprunté le chemin nécessaire pour qui veut aller à la soupe. Co-fondateur de la Droite forte, Guillaume Peltier a su mettre, lui aussi, une épaisse sourdine à ses timides tentatives antérieures de représenter, au sein de l’UMP, un courant catholique qu’il a fini par réduire à un courant d’air en attendant de procéder discrètement aux obsèques de sa Droite morte. Et ce ne sont pas les palinodies des jeunes loups de Sens commun qui pourront nous rassurer sur la possibilité de faire de l’entrisme catholique au sein de l’appareil L.R. là où la pseudo Droite forte, pourtant plus aguerrie, a déposé ses armes. L’ambitieuse Madeleine de Jessey a tenté d’éviter un désastre identique en se jetant dans les bras de François Fillon, dont elle sait pourtant le rôle de premier plan qu’il a joué dans la décomposition du tissu national, ayant partagé avec Nicolas Sarkozy la responsabilité des options stratégiques et des nominations citées plus haut. Ce n’est plus Sens commun, c’est Sens girouettoire.
C’est ainsi que, selon la formule célèbre de Charles Péguy, « Tout commence en mystique et finit en politique » dans ce panier de crabes.
Avortement, loi Taubira, « éducation » sexuelle à l’école : aucun des ténors politiques cités n’entend remettre peu ou prou en cause cette politique mortifère aggravée au fil des gouvernements successifs, la plupart se présentant pourtant comme catholiques !
Dans un communiqué du 14 septembre dernier, le cardinal Timothy Dolan, archevêque de New-York et président de la commission des évêques américains sur les activités pro-vie, a rappelé la position de l’Église catholique qui condamne l’avortement en toutes circonstances, soulignant que
« L’utilisation du nom “catholique” comme un moyen de promouvoir le fait de prendre des vies humaines innocentes est une offense non seulement aux catholiques, mais à tous ceux qui attendent honnêteté et franchise dans la parole publique ».
De leur côté, les évêques du Texas ont signé un communiqué commun déterminant que « l’enseignement social catholique est basé sur – et inséparable de – notre conception de la vie humaine et de la dignité humaine (…). On ne peut pas s’appeler soi-même un catholique tout en rejetant la sacralité de la vie en apportant un soutien actif à l’avortement » ; l’un deux, l’évêque de Fort-Worth, ajoutant, dans un communiqué aux catholiques de son diocèse, que « le fait de permettre et encourager délibérément et volontairement d’autres personnes à réaliser ou recourir à l’avortement est un péché mortel ». De même les évêques du Minnesota (source : Le Salon beige).
Nous voici parvenus à un moment crucial où la conscience de chacun est interpelée pour décider du destin de notre pays. Des signes de plus en plus nombreux d’un réveil de la « France profonde » éclosent, au sein de la jeunesse particulièrement et de la chrétienté enfin sortie de sa torpeur. Avec largement plus d’un million de manifestants dans les rue de Paris il y a trois ans, la mobilisation d’une population lasse d’être traitée avec mépris et d’être constamment trahie n’est plus un rêve utopique. Si nous le voulons vraiment, nous pouvons provoquer, dès à présent dans le cadre de ces « primaires », un raz de marée électoral qui balaie d’une gifle magistrale les saltimbanques d’une foire politique contraire à nos convictions, et qui porte au pouvoir une équipe enfin fiable et respectable.
Laissons à Charles Péguy le soin de lancer, aux foules qui se disent désireuses d’un véritable changement, l’appel qu’il a adressé à la nation en avril 1913, dans une période où la patrie était déjà en danger comme elle l’est aujourd’hui d’une autre façon :
« Rien n’est aussi poignant, je le sais, que le spectacle de tout un peuple qui se relève et veut son relèvement et poursuit son relèvement. Et rien n’est aussi poignant que le spectacle d’une jeunesse qui se révolte. Je le sais.
Rien n’est aussi anxieusement beau que le spectacle d’un peuple qui se relève d’un mouvement intérieur, par un ressourcement profond de son antique orgueil et par un rejaillissement des instincts de sa race. Mais plus cette rétorsion est poignante, plus il serait tragique de la confier aux mêmes maîtres des mêmes capitulations (…). Plus elle est unique et presque inattendue et plus elle passe toute espérance, plus aussi il serait désespérant de la livrer. Oui l’heure est poignante, c’est entendu, et nul ne le sait plus que nous. Mais elle deviendrait aisément tragique si on remettait toutes ces nouveautés aux vieilles mains de toutes ces vieilles hontes. Tout ce que nous demandons est tellement simple. Nous demandons qu’ils aillent se reposer. Et qu’on ne les remplace pas par des pareils. Nous demandons qu’on ne garde pas les mêmes et qu’on ne recommence pas. » (L’argent, suite)
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