Le Christ Roi nous appelle à faire connaitre, à proclamer, à étendre ou défendre sa Royauté
« Chers amis,
En ce mois d’octobre, nous marchons vers la Fête du Christ Roi. Il nous appelle !
Il nous appelle à faire connaitre, à proclamer, à étendre ou défendre sa royauté… en nous et autour de nous. Avec réalisme, avec lucidité, avec générosité.}}}
La Providence a choisi comme messager du Christ Roi Saint Jose del Rio, un jeune mexicain de Sahuayo. Nous avons marché sous son patronage en 2007, en particulier avec le Chapitre Enfants du pélé.
Nous avons souri et pleuré au récit de sa vie, dans le beau film Cristiada - for greater glory.
Nous avons applaudi avec toute l’Eglise à sa canonisation dimanche dernier.
Ce porte bannière de 14 ans fut aussi le porte étendard du Seigneur. Il fut l’apôtre et le martyr désarmé de cette royauté du Christ. Il est désormais dans le royaume d’éternité avec le Roi des rois. Nous en avons reçu l’infaillible certitude.
Cependant, comme lui, nous voulons garder les yeux au ciel, et les pieds sur terre. Du côté de la terre, l’alternative est claire aujourd’hui, pour les individus comme pour les sociétés ;
d’un côté, le règne de la peur et de la violence.
de l’autre, la royauté du Christ ; règne de vérité et de vie, règne de sainteté et de grâce, règne de justice, d’amour et de paix(i).
Le règne de la violence et de la peur.
La violence est omniprésente dans notre monde déboussolé. Elle a commencé par la négation de la vérité, de l’être. Elle continue avec celle des limites et des repères.
Nous sommes face à 2 formes de violence, 2 idéologies :
• L’Islam conquérant et sûr de soi. Sa violence se manifeste par le refus de concilier la raison et la foi. Elle se prolonge par une attitude d’intimidation verbale et physique. Elle se nourrit du déficit de la justice et de la force dans nos sociétés. Et puis, le vide religieux, spirituel, philosophique de notre monde favorise l’avancée du Dar El Islam.
• Le laïcisme de combat acharné. Il poursuit actuellement les dernières « traces de Dieu » jusque dans le droit naturel, fondement de la cité. Il a encore frappé ces dernières semaines ; contre le mariage et la famille, le droit de l’enfant, la vie humaine en son commencement et sa fin, la liberté scolaire et le droit d’instruire, le droit parental premier dans l’éducation, en particulier l’éducation affective et religieuse, les racines et l’identité chrétienne de la France et de l’Europe… La liste est longue !
Voilà le règne qui nous menace. C’est celui de la haine, de la déraison et de la folie, du désespoir. Et nous savons que ce règne a pour meneur le diviseur, l’éternellement triste, le Prince du Mensonge, homicide dès le commencement.
Devant une telle situation, comme les Apôtres sur la mer déchaînée, nous sommes touchés par la peur ; peur pour l’avenir de l’Eglise, du monde, de notre pays, de nos familles et de nos écoles. Et l’esprit chrétien ne consiste nullement à nier la peur.
Le règne de la paix, dans la justice et la force(ii).
Inversement, l’esprit chrétien ne consiste pas à céder à la peur. Le courage est un juste milieu entre la crainte et la témérité(1). Et le déclin du courage est peut-être le trait le plus saillant de notre monde occidental aujourd’hui(2).
Le jeune Saint Jose a sans doute éprouvé comme nous la peur devant les périls et les menaces de son époque. Mais c’est le courage, et la confiance en Dieu qui ont prévalu chez lui, avec la grâce de Dieu… jusqu’à l’ultime témoignage de foi. Il n’a pas démissionné de son poste. Il a voulu prendre sa part des combats de l’heure. Il a voulu mettre ses talents au service de l’Eglise et de son pays. « Que sigan.. Dites à mes frères qu’ils suivent l’exemple laissé par leur plus petit frère – el màs chico »(iii). Oui, quel exemple à suivre, et déjà suivi !
Quel fut le secret de Saint Jose del Rio ? C’est sa foi et son espérance dans le Christ. Et aussi son recours à la Sainte Vierge, au fil du chapelet. La contemplation des mystères nous fait « lever notre regard avec foi et confiance vers le Christ élevé sur la croix ; … unir à la croix du Christ notre propre croix, nos labeurs, nos fatigues, nos contrariétés, nos douleurs et nos angoisses, avec un vif regret de nos péchés et la ferme intention de ne plus les commettre »(iv).
Oui, le règne du Christ peut être « combattu, souvent – battu, parfois - abattu, jamais ». Il se maintient et s’étend par les familles, les communautés religieuses et sacerdotales, les œuvres caritatives, les groupes de prière, les politiques courageux et lucides (il y en a, Dieu merci). A nous aussi d’en être les serviteurs, chacun pour sa part ; j’ai confiance que Dieu saura alors nous utiliser, nous mettre à la besogne, et tirera profit de nos talents et même de nos faiblesses.
Per Mariam !
En 2017, nous marcherons donc vers Marie, Mère de Dieu ; sous son regard, et dans la splendeur de son mystère.
Venez nombreux répondre à son appel, réservez d’ores et déjà cette date ! Bravo à nos chers pèlerins de province et de l’étranger, qui font des prouesses pour se joindre au pélé chaque année ! D’ores et déjà, il y a de nouveaux chapitres en création.
Nous avons confiance en Notre Dame pour la préparation et l’accomplissement du prochain pélé ; elle a si bien aidé cette démarche de prière et de pénitence, depuis le début ! Sans doute y voit-elle une réponse humble et réelle à sa demande à Fatima :
« Je suis Notre-Dame du Rosaire. Je suis venue pour exhorter les fidèles à changer de vie, à ne pas affliger par le péché Notre-Seigneur, qui est déjà trop offensé, à réciter le Saint-Rosaire et à faire pénitence de leurs péchés. (…)
Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs…
A LA FIN, MON CŒUR IMMACULE TRIOMPHERA ».
Abbé Alexis GARNIER, Aumônier Général.