Sur ce chemin de l’attention aux plus faibles

dimanche 22 janvier 2017
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Sur ce chemin de l’attention aux plus faibles, aux plus démunis, aux plus pauvres
Discours de Jean-Pierre Maugendre à la Marche pour la vie
« Notre époque qui est, paraît-il, celle des droits de l’homme est surtout celle d’une monstrueuse hypocrisie »



« Chers amis

Merci d’être présents à cette XIe Marche pour la Vie.

Merci de manifester publiquement ainsi votre résistance à la culture de mort.

Merci de témoigner, nombreux, du caractère sacré de la vie humaine innocente, même blessée et meurtrie.

En un geste de piété filiale je souhaite d’abord rendre hommage à ceux qui nous ont précédés sur ce chemin de l’attention aux plus faibles, aux plus démunis, aux plus pauvres :

- Nos parents qui nous ont fait le don inestimable de la vie dans un contexte parfois difficile car l’histoire de notre pays a souvent été tragique. Dans les épreuves et les vicissitudes de l’existence ils ont assumé leur rôle de maillon d’une chaîne qui trouve ses origines dans la nuit des temps.

- Le professeur Jérôme Lejeune à qui son engagement au service des enfants à naître coûta le prix Nobel de médecine. Son exemple nous aide à remettre à sa juste place, certainement pas la première, le regard que portent les puissants du jour sur notre dissidence.

- Le pape Jean-Paul II qui sut redonner l’espérance à toute une génération, orpheline, en quête de repères, lui rappelant les exigences de sa filiation divine.

En mettant au centre de notre Marche la femme et l’enfant nous renouons avec les sources même de notre civilisation qui doit tout à la naissance d’un enfant dans une étable en Judée.

Notre époque qui est, paraît-il, celle des droits de l’homme est surtout celle d’une monstrueuse hypocrisie.

L’individualisme exacerbé qui devait assurer le bonheur et l’épanouissement des peuples est devenu une puissante machine à écraser les plus faibles.

Les solidarités familiales ont été mises à mal par une législation libertaire qui a oublié que « Entre le faible et le fort, le riche et le pauvre, le maître et le serviteur, c’est la loi qui protège et la liberté qui opprime » (Lacordaire). Les plus faibles, femmes et enfants, ont été fragilisés. Le rôle du politique est de protéger, pas de transformer la société.

Le nombre des femmes « parent isolé » a triplé en 30 ans pour atteindre 2 millions de personnes.

40% des 220 000 dossiers déposées chaque année en commission de surendettement concernent des femmes seules, séparées, divorcées ou veuves.
Les aides aux femmes enceintes ayant des difficultés à mener leur grossesse à terme pour des raisons financières et prévues dans la loi Veil n’ont jamais vu le jour. Une échographie est remboursée à 100 % si elle doit déboucher sur un avortement et à 70 % si la perspective est une naissance. Dans le même temps le budget annuel de Paris-Plage à destination de l’homo festivus contemporain est de 5 millions d’Euros.

Une tentative de viol par un représentant de l’hyper-classe mondiale devient un simple « troussage de domestique ». Comme l’avait déjà fustigé en lettres de feu Georges Bernanos cette pseudo libération de la femme a surtout été la libération de la braguette. Nous ne sommes pas les ultimes représentants, chenus et cacochymes, d’un ordre moral par nature rétrograde et nauséabond.

Nous sommes de l’éternelle jeunesse de la vérité qui est d’abord celle des faits.
Nous sommes les héritiers d’une civilisation qui s’était fait un point d’honneur de défendre « la veuve et l’orphelin ».

En regardant nos enfants ici présents, nombreux et actifs, nous savons qu’ils annoncent la victoire de la vie sur la mort.

Enfin nous savons qu’il n’y a pas de fatalité. Il n’y a que des renoncements.

Paraphrasons enfin le célèbre serment de Bastia : Face au monde, de toute notre âme, sur nos gloires, sur nos tombes, sur nos berceaux nous jurons de ne pas renoncer jusqu’à ce que le droit à la vie soit enfin reconnu et appliqué sur notre belle terre de France. »

Site source à consulter :

Michel Janva

le salon beige