L’heure est venue

mardi 26 juin 2018
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L’heure est venue
Il y a une guerre entre les fils de la Femme et ceux du dragon et cette lutte est implacable



« "L’heure est venue : c’est le titre d’un livre que vient de publier l’abbé Joël Guibert, aux éditions Pierre Téqui. L’auteur est un prêtre du diocèse de Nantes, désormais détaché par son évêque pour la prédication de retraites. Il a déjà écrit plusieurs livres, par exemple sur la spiritualité du Cœur de Jésus, sur la dévotion mariale selon saint Louis-Marie Grignon de Montfort, sur le message de la Divine Miséricorde de sainte Faustine, ou sur la vie dans le Saint-Esprit.

L’heure est venue : c’est la parole de Jésus le soir du Jeudi-Saint dans sa prière sacerdotale. L’heure est venue de marcher vers la Croix et vers la glorification de Pâques. L’Église est appelée à vivre elle aussi la même Pâque : crucifixion, ou martyre de l’Église, mise au tombeau, car l’Église apparaîtra comme définitivement anéantie aux yeux du monde, mais ensuite résurrection et triomphe de l’Église, par l’intervention puissante de Dieu. Ce sera alors la nouvelle pentecôte, annoncée par tant de prophètes, le triomphe du Sacré-Cœur, dont parlait déjà sainte Marguerite-Marie, et le triomphe du Cœur immaculé de Marie, dont parle le secret de Fatima. Analysant la crise présente de l’Église et l’état du monde dans lequel nous vivons, de plus en plus christianophobe, l’auteur nous dit : « Dans les circonstances actuelles, la mise à genoux de l’Église n’est plus qu’une question de temps (...) Il nous semble de plus en plus clair que l’Épouse du Christ se trouve à la veille d’une Pâque -non pas la fin du monde-, mais une forme de kénose précédant une mystérieuse Pentecôte. Église, pour toi aussi, l’Heure est venue ! ».

Le départ de la réflexion du Père Guibert se trouve dans la magnifique intervention du cardinal Sarah au dernier synode sur les deux totalitarismes qui menacent la famille et l’Église. On pense aux deux bêtes de l’Apocalypse, celle de la mer et celle de la terre. Déjà dans l’histoire récente on a connu ce phénomène avec les deux grands systèmes totalitaires du vingtième siècle : le nazisme et le communiste. Deux idéologies ennemies l’une de l’autre mais qui avaient en commun d’être antichrétiennes. Maintenant les deux idéologies qui sont marquées par la même haine du christianisme traditionnel sont le libertarianisme de nos démocraties occidentales et l’islamisme radical. Elles sont en contradiction absolue l’une avec l’autre, et pourtant elles s’appellent l’une l’autre et travaillent chacune de leur côté à la destruction, à la haine et à la disparition de la civilisation chrétienne.

La Russie répandra ses erreurs dans le monde, avait dit la Sainte Vierge à Fatima. Depuis que le marxisme économique s’est effondré en Russie et en Europe de l’est, il s’est mué en un marxisme culturel qui imprègne nos sociétés libérales. Mais le projet diabolique reste le même. Il s’agit de créer un homme nouveau, en détruisant toutes les valeurs chrétiennes et humaines traditionnelles.

L’auteur nous invite donc à une intelligence en profondeur de ce qui se passe maintenant afin de sortir de notre naïveté. Car on ne peut être fidèle que dans un combat contre les forces du mal. Il y a une guerre entre les fils de la Femme et ceux du dragon et cette lutte est implacable. Malheureusement beaucoup de chrétiens sont des pacifistes dans le mauvais sens du terme et préfèrent se compromettre avec le monde. Ils ont l’amour du monde, qui exclut l’amour du Père.

Je pense que la lecture de ce livre est profitable à plus d’un titre, car il nous donne une formation au véritable discernement spirituel devant l’actualité présente et nous fait comprendre de manière spirituelle les événements de l’actualité que nous lisons dans nos journaux. On comprend pourquoi on annonce le même jour un attentat islamiste dans tel pays et la légalisation du mariage homosexuel dans un autre. Tout se tient et va dans la même ligne : la haine du Christ. Nous avons besoin d’une telle formation de notre conscience et de notre discernement afin de comprendre ce qui se passe en profondeur et ainsi ajuster nos réactions et nos convictions dans une lecture chrétienne des « signes des temps »." »

abbé Joël Guibert
Moine prêtre bénédictin à Chevetogne