Saint Jean de Matha
« Heureux l’homme qui a été trouvé sans tache, qui n’a pas couru après l’or, et qui n’a pas mis son espérance dans l’argent et dans les trésors. Qui est-il ? Et nous le louerons, car il a fait des choses merveilleuses durant sa vie… extrait de l’épître de la fête de saint Jean de Matha.
D’origine espagnole, Jean de Matha naquit à Faucon de Provence le 24 juin 1160, de parents nobles. Il mourut le 17 décembre 1213 à Rome. Lors de sa première Messe, il eut une vision du Ciel : Un ange d’un vêtement éclatant muni d’une croix bleue et rouge, dont les mains étaient posées sur deux esclaves, un chrétien et un maure. Il compris alors sa vocation : fonder un ordre pour racheter les esclaves. Avec l’aide de saint Félix de Valois et du Pape Innocent III, il fonda l’ordre de la sainte Trinité pour le rachat des captifs (qui arborait une croix bleue et rouge), et passa toute sa vie à étendre son œuvre et à racheter des esclaves, notamment au Maroc et en Espagne (sous pouvoir islamique à cette époque). Il existe encore quatre maisons des trinitaires en France, et en 1789, on comptait à plus de 600.000 les esclaves libérés par leur labeur !
C’est touchant de voir le Seigneur se soucier de la liberté de ses créatures, jusqu’à demander qu’un ordre se charge de ce soin. En revanche, il est beaucoup moins touchant de voir les hommes sur la terre asservir leurs semblables et se créer des dépendances qui sont autant d’esclavages… Tabac, alcool, drogues, violences, sexualité débridée, voire réussite et internet… la liste est longue de ce qui peut asservir ou détruire l’œuvre de Dieu ! Méditons souvent notre beauté d’êtres créés à l’image de Dieu, et nous rejetterons alors vigoureusement toute forme de dépendance.
Pratique : Veillons à nous libérer de nos esclavages »
Abbé Henri Forestier
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