La civilisation européenne gréco-latine et chrétienne est en grand danger

lundi 8 avril 2019
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La civilisation européenne gréco-latine et chrétienne est en grand danger
Si le christianisme est avant tout une relation personnelle à Dieu, il s’enracine aussi dans une culture qui forme un socle commun permettant à tous de pouvoir échanger et se comprendre quelle que soit sa religion



La civilisation européenne gréco-latine et chrétienne est en grand danger, menacée à la fois par le matérialisme, le relativisme, la marchandisation sans limite, la mondialisation, la suppression des frontières et une immigration incontrôlée en direction principalement de l’Europe, dont la France, déjà en grande difficulté économique, sociale et budgétaire et qui se révèle d’ores et déjà incapable d’accueillir dans des conditions humainement satisfaisantes les centaines de milliers de personnes qui ont rejoint son sol.

Plusieurs lanceurs d’alerte, dont Jean-Frédéric Poisson, président du parti Chrétien-démocrate, le Cardinal Robert Sarah, se sont levés pour dénoncer ces politiques et discours immigrationnistes, apparemment généreux, mais largement déconnectés des réalités, déconnectés des capacités d’accueil et d’intégration, et qui sont d’ores et déjà générateurs de souffrance, ne seront à l’avenir générateurs que de souffrances, de conflits et conduisent à une destruction, insensible, mais bien réelle, de la civilisation européenne, gréco-latine et chrétienne.

D’autres voix se joignent à eux, car la situation est devenue trop grave pour ne pas être dénoncée. Comme le dit Benoît Dumoulin, « si le christianisme est avant tout une relation personnelle à Dieu, il s’enracine aussi dans une culture qui forme un socle commun permettant à tous de pouvoir échanger et se comprendre quelle que soit sa religion. Si ce socle commun disparaissait sous la poussée de l’islam, nos sociétés deviendraient éclatées et ce serait probablement la fin de la civilisation européenne qui a porté le christianisme au cours de son histoire pendant plus de deux mille ans. »

De Benoît Dumoulin dans l’Incorrect :

« Le pape François s’est rendu au Maroc les 30 et 31 mars derniers à l’invitation du roi Mohammed VI. L’occasion, pour lui, d’aborder une nouvelle fois le thème des migrations, par un discours immigrationniste qui ignore le malaise identitaire qui étreint l’Europe.

Est-ce parce qu’il est issu d’une famille de migrants piémontais installés en Argentine que le pape François prend si à cœur la question migratoire ? Il est vrai que la situation s’est dégradée en Méditerranée où l’on dénombre près de 17 000 personnes décédées depuis 2014. Personne ne peut rester insensible à cette tragédie humaine et accepter que la mare nostrum devienne un cimetière, comme l’avait expliqué le pape devant le Parlement européen en 2014.

Mais, au Maroc où il s’est rendu les 30 et 31 mars derniers, c’est un discours bien plus politique qu’il a tenu, notamment lors d’une visite d’un centre de la fondation Caritas qui abrite des migrants africains. Dans le prolongement de ses précédentes prises de position, le pape François se fonde sur le pacte de Marrakech approuvé par les représentants de 160 pays en décembre dernier, pour exiger « une migration sûre, ordonnée et régulière » qui profitera aux sociétés des pays d’accueil. Celles-ci « en seront enrichies si elles savent valoriser au mieux la contribution des migrants, en prévenant tout type de discrimination et tout sentiment xénophobe ». L’idée est de pouvoir construire « une société interculturelle et ouverte », avec « des villes accueillantes, plurielles et attentives aux processus interculturels, capables de valoriser la richesse des différences dans la rencontre de l’autre ».

S’il rappelle « le droit d’émigrer » comme « celui de ne pas être contraint à émigrer », le pape voit avant tout dans l’immigration une source d’enrichissement mutuel. Il n’a probablement pas à l’esprit le déracinement des immigrés ni les difficultés d’intégration qu’engendre une immigration de masse, surtout quand l’immigré porte une culture différente de celle du pays d’accueil. Il s’agit, pour lui, d’une obligation morale qui ne souffre aucun doute. D’ailleurs, il culpabilise ceux qui s’opposent à la pression migratoire, en expliquant qu’ils cèdent à « la peur » qui fait le lit « des populismes » qui, par le passé, ont pu conduire Hitler au pouvoir. On croirait entendre un dignitaire du parti socialiste ; mais non, il s’agit du pape.

Une donnée principale doit lui échapper, celle du nombre. Engels disait qu’« à partir d’un certain nombre, la quantité devient une qualité ». De fait, s’il est possible d’assimiler des individus ou des familles, la même entreprise devient beaucoup plus problématique avec des masses. Or, le pape néglige la question des équilibres démographiques. Il voit d’ailleurs comme un signe positif la situation minoritaire des chrétiens au Maroc car « notre mission de baptisés, de prêtres, de consacrés, n’est pas déterminée particulièrement par le nombre ou par l’espace que nous occupons ».
Dans ces conditions, pourrons-nous toujours rester chrétien demain en Europe si l’on accueille autant de migrants musulmans qui gardent leur culture et forment des poches de contre-sociétés au cœur du monde occidental ? Quelle « culture de la rencontre » pour les « petits blancs » obligés de quitter leur quartier pour ne pas subir la pression de l’islam, majoritaire dans certains pans du territoire ?

Pour celui qui considère l’Europe comme « une grand-mère fatiguée » (discours au Parlement européen, novembre 2014) et se méfie de l’invocation des racines chrétiennes qui peuvent porter en elle des relents de « colonialisme » (La Croix, interview du 19 mai 2016), « l’Europe a été formée par les mouvements migratoires et c’est sa richesse », comme il l’affirme lors de la conférence de presse tenue dans l’avion qui le ramenait du Maroc.

Pas étonnant, dès lors, qu’il prône le multiculturalisme puisqu’il ne voit aucun socle culturel commun qui unifie l’Europe. C’est peut-être là l’omission la plus grave. Certes, l’Europe est, à bien des égards, une société post-chrétienne qui a renié son héritage chrétien mais celui-ci reste ancré au cœur de sa culture. Que la culture chrétienne n’intéresse pas le saint Père, voilà qui est particulièrement préoccupant !

Car si le christianisme est avant tout une relation personnelle à Dieu, il s’enracine aussi dans une culture qui forme un socle commun permettant à tous de pouvoir échanger et se comprendre quelle que soit sa religion. Si ce socle commun disparaissait sous la poussée de l’islam, nos sociétés deviendraient éclatées et ce serait probablement la fin de la civilisation européenne qui a porté le christianisme au cours de son histoire pendant plus de deux mille ans. Est-ce cela que souhaite le pape argentin ? »

Le grand remplacement de population

« L’incorrect du mois d’avril consacre un dossier au grand remplacement de population et donne la parole, contrairement à tous les médias qui en parlent, à Renaud Camus, concepteur de la formule. Extrait :

Pour couper enfin court à tous les contre-sens ou à tous les mensonges sur le sujet, qu’est-ce que le Grand Remplacement sous votre plume ?

D’abord ce n’est pas une théorie, je ne suis pas un intellectuel. Plût au ciel que ce ne fût qu’une « théorie », ou un « slogan d’intellectuel », comme dit M. Bardella. C’est un syntagme, un simple nom, comme la Guerre de Cent Ans, la Fronde ou la Révolution française, pour une période de l’histoire et son phénomène le plus marquant. Du phénomène en question je ne saurais donner de définition mais j’en puis offrir des synonymes, plus ou moins approximatifs comme le sont toujours les synonymes : immigration de masse, submersion migratoire, changement de peuple et de civilisation, islamisation, africanisation, et enfin, le moins modéré, que j’emprunte à Aimé Césaire – lequel en usait dans un autre contexte, certes – génocide par substitution.

En quoi ce processus serait-il forcément mauvais ?

En ceci d’abord que toutes les cohabitations culturelles ou de civilisations différentes ont toujours très mal tourné, soit dans le bain de sang, soit dans la soumission d’une des parties. Un des avantages de l’âge, c’est qu’on peut affirmer que c’était mieux avant, les gens ne peuvent pas vous répliquer que vous n’en savez rien : on y était. Et je puis vous assurer que la vie était plus douce et plus civilisée il y a cinquante ans, quand nous étions un peuple avec son territoire : il y avait moins d’agressivité dans l’air et de violence prête à sourdre, on avait moins le sentiment de devoir sans cesse se méfier, les femmes étaient plus libres, les villes étaient plus belles et plus propres, le bidonville global n’avait pas commencé de s’étendre. Mais surtout, surtout, le monde du remplacisme global, cette GPA généralisée, reflète une conception désespérante de l’homme : désoriginé, dénaturalisé, déculturé, infiniment remplaçable, condamné à un présent perpétuel, échangeable à merci, comme un produit autoproduit qui s’achèterait lui-même, indéfiniment.

À ce sujet, vous parlez de « Matière Humaine Indifférenciée (MHI) ». Qu’est-ce que cela signifie ?

Cela signifie que l’homme est réduit au triple statut de producteur, de consommateur et de produit : une pâte normalisée, standardisée, de composition chimique un peu douteuse, étalable n’importe comment n’importe où — je parle assez volontiers aussi de Nutella humain. Je suis horrifié par ce que colportent les journaux depuis quelques jours, et jusqu’au Times of Israel, un pays pourtant ami : ce qu’ils appellent la « théorie » du Grand Remplacement aurait une origine nazie, ou néo-nazie ! C’est la dernière invention de « la Clique ». J’ai consulté mes avocats, nous allons porter plainte pour diffamation. Mais les gens qui colportent ces énormités imbéciles ont moins tort qu’ils ne le croient eux- mêmes : car si la prétendue « théorie » du Grand Remplacement n’a rien à voir avec le nazisme, et pour cause, ni avec le moindre totalitarisme, le Grand Remplacement lui-même, la chose, et surtout ce que j’appelle le remplacisme global, le principe, l’idéologie, me semblent bel et bien relever de la même histoire que le nazisme : celle de la déshumanisation de l’homme, de son industrialisation post-industrielle. Je ne dirais pas que le remplacisme global est le fils ou l’héritier du nazisme, il est plutôt son neveu. Sans vouloir en rien contester, il va sans dire, le caractère unique de la Shoah, il faut bien voir que c’est le même principe concentrationnaire, si bien entrevu et dénoncé par Bernanos, qui donne ici les camps et là le bidonville global. Le nazisme et le remplacisme global appartiennent à la même généalogie, issue de la Révolution industrielle, et dont les figures-clefs sont Frederick Taylor et Henry Ford autant qu’Hitler. Le remplacisme global, cinématographiquement, c’est Métropolis +Les Temps modernes + Soleil vert. […]

Vous êtes devenu paradoxalement un écrivain ostracisé par le monde éditorial et médiatique d’un côté, et une « star » mondiale de l’autre côté, pour vos formules sur le Grand Remplacement. Étonnant, non ?

Disons qu’à titre personnel être ostracisé me va probablement moins mal qu’à d’autres. Je n’ai pas de besoins sociaux. Quand la vie médiatique et littéraire c’est « On n’est pas couché », convenez qu’en être banni est moins humiliant qu’aux temps de l’hôtel de Rambouillet, de Mme du Deffand ou de l’Abbaye-aux-Bois. Le seul aspect fâcheux de la situation, c’est que je ne peux pas répondre quand « la Clique », assurée de n’être pas contredite, puisque je suis interdit de parole, se permet de raconter sur moi tout et n’importe quoi. De plus personne ou presque ne m’a lu, parmi les discoureurs, ce qui autorise les généalogies les plus absurdes. […]

Mais votre public a dû s’élargir ces dernières années ?

Pas du tout. Bien au contraire. Je n’ai plus d’éditeur et suis banni de toutes les librairies. Je suis l’homme invisible. Les gens ne songent pas à aller chercher mes livres sur Amazon, où ils sont pourtant bien faciles à obtenir. D’ailleurs la plupart des lecteurs potentiels ne savent même pas que Le Grand Remplacement est d’abord un livre (de même que Le Petit…). Parmi les attaques dont je fais l’objet, une des plus basses et des plus révélatrices du mode de penser de ceux qui la formulent, c’est celle selon laquelle le changement de peuple serait mon « fonds de commerce ». Je ne souhaite à personne un tel fonds de commerce.

Avez-vous un espoir politique ?

Il y a une chance sur un million. L’adversaire est partout, et il tient toutes les issues. On ne peut s’en sortir qu’en utilisant sa force à lui, comme au judo. Voyez Amazon, que je mentionnais à l’instant, ou Twitter, ou Facebook. C’est chevaucher le dragon. Mais il faut tout tenter. On ne peut pas ne rien faire. Un miracle peut arriver, qui sait ? Je garde l’espérance.

Nous avons quatre modèles : la lutte des peuples pour le droit à disposer d’eux-mêmes, la Grèce, la Hongrie, la Pologne, le Risorgimento, au XIXe siècle (et certes la Reconquista, plus loin dans le temps) ; la Résistance, lors de la précédente Occupation ; les différents combats pour la décolonisation, Gandhi, Fanon, Ben Bella ; et les dissidents soviétiques. Ceux-là sont ceux qui nous ressemblent le plus, à la fois, et ceux qui donnent le plus d’espérance. Ils étaient aussi seuls que nous, aussi désarmés, aussi calomniés et traînés dans la boue. Et pourtant ils ont fait tomber un énorme système. Comme le système soviétique, le système que nous affrontons est entièrement bâti sur le mensonge. Tout est faux dans le remplacisme global : c’est ce que j’appelle le faussel, le réel faux, le réel inversé. Le mensonge fondateur, pilier de tous les autres, étant naturellement la négation du Grand Remplacement, qui est pour moi le négationnisme moderne. Mais quand tout est mensonge, de tels systèmes peuvent s’effondrer d’un coup, en quelques jours ou quelques mois, on l’a bien vu avec l’univers soviétique : il suffit qu’un enfant retire son doigt de la digue, ou déclare en son innocence que le roi est nu. »

Sites source :

le salon beige Ce monde du remplacisme global

le salon beige Un discours immigrationniste qui ignore le malaise identitaire qui étreint l’Europe