Consécration de la France à St Joseph par le roi de France Louis XIV
Le 19 mars 1661
Le 19 mars 1661
Renouvelons la consécration de la France à Saint Joseph, déjà en lui consacrant notre personne, nos familles et, par le concours de nos prêtres et évêques, nos paroisses.
« Le 12 mars, trois jours après avoir pris le pouvoir, Louis XIV décide de solenniser sans retard le culte de saint Joseph, en faisant chômer sa fête dans tout le Royaume. Les rares évêques qui purent être contactés à temps donnent leur accord. Le lendemain, 13 mars, pendant la réunion du Conseil d’En-Haut, le Roi interdit donc tout commerce et tout travail tous les 19 mars à partir de 1661. Ce fait est connu et rapporté par les historiens du Grand Siècle, qui ne s’étonnent pourtant pas de la rapidité de la décision.
Et le matin du samedi 19 mars 1661, dans la chapelle du Louvre, le Roi Louis XIV consacre la France à Saint Joseph.
Après les vêpres, Bossuet célèbre les gloires du nouveau protecteur de la patrie, en présence d’Anne d’ Autriche :
« Joseph a mérité les plus grands honneurs, parce qu’il n’a jamais été touché de l’honneur ; l’Eglise n’a rien de plus illustre, parce qu’elle n’a rien de plus caché. Je rends grâces au Roi d’avoir voulu honorer sa sainte mémoire « « avec » » une nouvelle solennité. Fasse le Dieu tout-puissant, que toujours, il révèle ainsi la vertu cachée ; mais qu’il ne se contente pas de l’honorer dans le ciel, qu’il la chérisse aussi sur la terre. Qu’à l’exemple des rois pieux, il aille quelquefois la forcer dans sa retraite… Si votre Majesté, Madame, inspire au Roi ces sages pensées, elle aura pour sa récompense la félicité ».
Jusqu’à la Révolution la consécration de la France est célébrée dans tout le Royaume. Depuis elle n’a JAMAIS été reprise ni renouvelée. Aujourd’hui 19 mars 2014, se fête le 353e anniversaire de cette consécration. »
« En 1621, le pape Grégoire XV élève la fête de Saint Joseph le 19 mars au rang de fête d’obligation ; ce jour devient un jour chômé. Toutefois, cette décision pontificale n’est pas reçue partout immédiatement, l’aval des princes étant nécessaire pour qu’elle ait force de loi dans chaque Royaume.
En France, c’est au tout début du règne personnel de Louis XIV que la Saint Joseph est reconnue. Dans la nuit du 8 au 9 mars 1661, le cardinal Mazarin meurt, après plus de quinze ans de gouvernement. Le 10 mars, Louis XIV, âgé de 22 ans, annonce qu’il va gouverner seul à la surprise générale, toujours assisté de ses deux conseils, mais sans ministre principal.
La jeunesse du Roi a été marquée par la dévotion à St Joseph. Le 7 juin 1660, l’apparition de notre saint près du village de Cotignac en Provence a fait grand bruit à la Cour. L’infante Marie-Thérèse d’Espagne est entrée en France, en traversant la Bidassoa avec son futur mari Louis XIV ce même 7 juin 1660, pour le mariage royal à Saint-Jean-de-Luz. C’est aux neuvaines faites à Notre Dame et à Saint Joseph qu’est dûe la naissance du Roi. (Voir les chroniques du 3 novembre pour l’apparition de Notre Dame de Cotignac, du le 10 février pour la triple neuvaine du frère Fiacre, le vœu de Louis XIII et la Consécration de la France à Notre Dame, du 21 février pour le pèlerinage de remerciement, du 15 août pour les processions demandées par le Roi Louis XIII chaque 15 août.) <code>
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Site source à consulter :
« Depuis quelques mois, le diocèse de Fréjus-Toulon, ses communautés, paroisses, mouvements et familles, se préparent afin de se consacrer à saint Joseph le 17 mars prochain au sein du sanctuaire de Cotignac. Rencontre avec Mgr Dominique Rey, évêque du diocèse du Var.
Quel est le sens de la démarche de consécration du diocèse de Fréjus-Toulon à saint Joseph ?
Mgr Rey : Cette démarche est initiée depuis quelques mois. À travers l’acte de consécration, il ne s’agit pas seulement de faire un acte de piété, mais aussi de redécouvrir l’exemple d’un homme dont la foi nous introduit au mystère du Salut. En annonçant l’ouverture de « l’année de la foi », le Pape Benoît XVI nous invite à retrouver les figures emblématiques qui encouragent et nourrissent notre confiance en Dieu. Saint Joseph est présenté dans la tradition comme un modèle d’intégrité, confiant en la Providence de Dieu, sanctifié par son travail au quotidien. De plus, à l’ouverture des travaux du Concile Vatican II, le pape Jean XXIII l’a désigné comme le protecteur de l’Église.
Dans quel contexte la démarche est-elle proposée ?
Mgr Rey : Avec les prochaines échéances des élections présidentielles et législatives, les chrétiens sont amenés à se situer par rapport à leurs propres engagements. La démarche de consécration est une manière significative de les inviter aussi à prier pour le pays, avec la figure de saint Joseph et au sein du sanctuaire de Cotignac marqué par l’Histoire de France. Et puis, il y a trois ans, nous avons renouvelé solennellement la consécration du diocèse faite à Marie, en lien avec l’histoire du sanctuaire dédié au cœur douloureux et immaculé de la Vierge Marie, et fondé par les moniales Camaldules à La Seyne-sur-Mer. La démarche avait eu un beau retentissement.
Quels liens le diocèse de Fréjus-Toulon entretient-il avec saint Joseph ?
Mgr Rey : Nous avons la chance de bénéficier, au sein du diocèse, du sanctuaire de Cotignac, qui est le seul lieu en France où l’apparition de saint Joseph est reconnue. En plein cœur de la Provence, le sanctuaire est même double puisque qu’il est aussi marial. Il a une importance au regard de l’Histoire de France. Pour obtenir une descendance, Louis XIII consacre le pays à Notre-Dame de Grâces et envoie le frère Fiacre en pèlerinage à Cotignac. Ici, la tradition des pèlerinages est bien ancrée, elle est enracinée. Le pèlerinage des pères de famille, en particulier, rassemble chaque année plus de mille personnes. Il est suivi par celui des mères de famille.
Pourquoi l’inscription de la démarche dans l’histoire locale est-elle importante ?
Mgr Rey : Aujourd’hui, nous avons besoin de retrouver des lieux d’ancrage et nous avons besoin de nous inscrire dans la tradition forte d’un pays, en l’occurrence la Provence. Il s’agit d’essayer de se ressaisir des dévotions traditionnelles et de les lier à la pastorale contemporaine. Dans le contexte de notre société du « tout virtuel », nous avons besoin de situer notre foi dans des lieux physiques et nous avons besoin de personnes que l’on peut rejoindre dans expériences historiques et sensibles. Je crois très profondément, du point de vue anthropologique, que ce renouveau de certaines formes spirituelles, comme la redécouverte des sanctuaires ou la vénération de reliques répond aux problématiques de notre temps. Je vois que ces démarches fonctionnent. Elles font vivre des déplacements physiques et intérieurs. Mais elles demandent une préparation importante.
Quelles sont les grandes étapes de la consécration du diocèse à saint Joseph ?
Mgr Rey : Une neuvaine est proposée pour se préparer à célébrer le 17 mars, ensemble, à Cotignac. Elle peut être méditée en famille, en paroisse, en mouvement. Un livret a été diffusé à près de 6 000 exemplaires. Chaque jour un thème présente un des aspects de la personnalité de saint Joseph, patron des travailleurs, son intériorité, sa disponibilité, son silence, son sens des responsabilités, etc. Autant de thèmes qui sont aussi accompagnés par des textes du Magistère et de grands théologiens. L’ensemble propose de réfléchir et de se convertir personnellement. Vivre la démarche en diocèse, en communauté, est important. Le peuple est plus que la somme des personnes qui le composent. C’est un corps, c’est une Église qui prie, guidée par ses pasteurs. Le 17 mars, une messe solennelle sera célébrée en plein air au Monastère Saint-Joseph du Bessillon. Elle sera suivie par un acte de consécration publique. Une marche sera ensuite proposée pour rejoindre le sanctuaire Notre-Dame de Grâces à pied. Puis, dans l’après-midi le père Joseph-Marie Verlinde, prédicateur à Notre-Dame de Paris, donnera une conférence sur le thème : « Saint Joseph et la nouvelle évangélisation ».
Quelles sont vos attentes particulières ?
Mgr Rey : J’espère, avec une telle démarche, entretenir un climat de foi. Il s’agit de marquer une étape pour entrer dans « l’année de la foi » convoquée par l’Église Universelle. Je souhaite que chacun découvre qu’avant le monde, le premier continent à évangéliser est soi-même. C’est que nous dit saint Joseph. »
Site source à consulter :
« Seigneur Jésus, en ce lieu de grâce du Bessillon, Joseph ton père nourricier s’est manifesté le 16 juin 1660 à un jeune pâtre, Gaspard. A sa suite, nous venons solliciter l’aide et la protection de Saint Joseph, et confier à sa sollicitude paternelle notre diocèse de Fréjus-Toulon, ses prêtres, ses diacres, ses consacrés, toutes les familles et tous les habitants du Var.
Joseph, toi le chaste époux de la Vierge Marie, aide les couples à retrouver la ferveur de leur premier amour, et la grâce du sacrement qu’ils se sont donné mutuellement. Assiste-les afin de dépasser les conflits, ouvre-les au pardon réciproque. Nous confions à ta paternelle sollicitude les couples stériles. Protège les fiancés dans le désir de se donner l’un à l’autre, dans le respect de chacun et en toute liberté. Que leur cœur s’ouvre largement à l’accueil des enfants qui naitront de leur amour.
Joseph, toi le père adoptif de Jésus à Bethléem, apprends-nous à défendre la vie humaine dès sa conception. Nous te confions tous ces êtres qui ont été assassinés dans le sein de leur mère, la détresse des mamans, l’inconscience tragique de ceux qui ont pratiqué l’avortement. Toi qui as libéré Jésus du massacre des Saints Innocents, fais de nous et de nos dirigeants des protecteurs de la Vie humaine. Protège les orphelins et les enfants des comportements violents et déviants des adultes.
Joseph, patron de la bonne mort, dispose-nous à rencontrer paisiblement le Seigneur au jour où Il nous appellera à quitter cette terre. Libère notre société de la tentation mortifère de pratiquer et de promouvoir l’euthanasie et le suicide.
Joseph, gardien de la Sainte Famille, nous te présentons chacune de nos familles. Nous implorons, par l’exemple de ton courage et de ta docilité à l’Esprit-Saint, d’assumer avec fidélité et sagesse les responsabilités éducatives et familiales que tu leur as confiées. Que nous puissions prêcher la foi à nos enfants d’abord dans notre manière de vivre. Par la prière de St Joseph, Seigneur, bénis toutes les familles de la terre, bénis toutes les communautés, bénis et protège la France.
Joseph, au temps de l’épreuve, nous nous rappelons que tu as retrouvé l’Enfant Jésus après l’avoir cherché avec angoisse. A l’heure du doute et au milieu des découragements, viens à notre secours afin de trouver le Christ et à le chercher sans cesse. En particulier, nous confions à ton intercession la situation des chrétiens persécutés, en particulier au Moyen Orient, toutes les formes de terrorisme et de violence et aussi la guerre civile en Syrie.
Joseph, toi le serviteur avisé de Jésus et de Marie, sur les routes de l’exode, fais que nous devenions proches des exclus, des errants, des étrangers. Aide-nous à comprendre que l’amour n’a pas de frontière, et que chacun de nous est responsable de nos frères et sœurs en humanité.
Joseph, toi l’humble artisan de Galilée, nous te confions notre métier, ceux avec qui et pour qui nous travaillons, ceux aussi qui sont privés d’emploi et de ressource. Apprends-nous à nous sanctifier et à sanctifier le Seigneur, par notre travail. Aide-nous à en partager le fruit. Et toi qui a pourvu aux besoins matériels de la Sainte Famille, nous plaçons sous ta garde la vie temporelle de nos familles, de nos communautés et de notre diocèse.
Joseph, docteur du silence, à la suite de Jésus, inspire-nous pour prononcer avec attention la prière qu’Il nous a apprise. Eveille nos cœurs au sens du recueillement, à l’intériorité, à l’écoute de la Parole de Dieu afin de la mettre en pratique.
Joseph, père de la nouvelle évangélisation, nous te présentons la vitalité missionnaire de notre Eglise, de nos paroisses, de nos familles, de nos communautés. Par ta supplication fervente, fais jaillir une nouvelle génération de témoins de l’Evangile. Par ta prière, suscite des vocations sacerdotales et religieuses. Affermis la paternité spirituelle des prêtres et leur charité pastorale. Soutiens la fidélité des personnes qui te sont consacrées, par des conseils évangéliques, et l’engagement missionnaire des familles au cœur de notre monde.
Saint Joseph, en ce jour, nous te consacrons l’Eglise dans le Var, nos familles, nos communautés, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. »
+ Dominique REY
Cotignac, samedi 17 mars 2012
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