« Les chrétiens d’Orient ont été abandonnés des pays qui étaient leurs soutiens historiques. La France a perdu sa souveraineté pour se mettre à la botte des États-Unis et d’Israël. Quelle tristesse de voir la France rentrer ainsi dans la mafia internationale !
En Europe, vous avez toutes les menaces. Celle de l’islamisme, bien entendu, mais également celle de la perversion morale. Les chrétiens occidentaux n’ont plus rien, vos gouvernants combattent le christianisme en permanence. Cela n’est pas le cas ici. »
En Europe, vous avez toutes les menaces. Celle de l’islamisme, bien entendu, mais également celle de la perversion morale. Les chrétiens occidentaux n’ont plus rien, vos gouvernants combattent le christianisme en permanence. Cela n’est pas le cas ici. »
Monseigneur Tabeh, évêque syriaque catholique de Damas, répond à Christianophobie Hebdo :
« [...] Les chrétiens ont été abandonnés des pays qui étaient leurs soutiens historiques. La France a perdu sa souveraineté pour se mettre à la botte des États-¬Unis et d’Israël. Quelle tristesse de voir la France rentrer ainsi dans la mafia internationale ! Jusqu’au début de la guerre, les chrétiens vivaient bien en Syrie. Désormais, ils souffrent de la situation sécuritaire, sanitaire, économique... comme tous les autres Syriens. C’est pourquoi je veux être là pour eux, plus que jamais.
Quel message faites-vous passer à vos fidèles ?
Celui de l’espérance, qui est celui de Notre-Seigneur ! Mais j’encourage également mes fidèles à passer du temps avec les musulmans, à discuter avec eux, à renforcer des liens qui existent déjà. La Syrie est un pays multiconfessionnel dans lequel nous avons su vivre ensemble ; nous continuerons. Ne regardez pas cette mosaïque culturelle et religieuse avec vos yeux européens. Vous connaissez un fanatisme qui nous a très longtemps été totalement étranger et dont nous souffrons pendant cette guerre. En Syrie, nous sommes tous Syriens, chrétiens et musulmans, et la situation est différente : cela se passait vraiment bien. En Europe, vous avez toutes les menaces. Celle de l’islamisme, bien entendu, mais également celle de la perversion morale. Les chrétiens occidentaux n’ont plus rien, vos gouvernants combattent le christianisme en permanence. Cela n’est pas le cas ici.
Cette entente vous semble désormais compromise ?
Dans le cœur des Syriens, non. Dans la tête de ceux qui s’acharnent contre la Syrie, c’est le but. Les grandes puissances n’aiment jamais les pays qui s’appliquent à rester indépendants. Il y a un projet de partition de la Syrie, parce que c’est le seul moyen de l’affaiblir. Les tensions communautaires sont alimentées à cette fin. [...] »