Rétablir la vérité sur le 14 juillet 1789
La révolution française a commencé par faire couler le sang d’innocents. Elle a continué en ce sens, allant jusqu’à assassiner ses propres enfants, jusqu’à s’engager dans des actions de génocide de populations entières. Tel fut le cas en Vendée. Rappelons-nous aussi que ces révolutionnaires avaient pour intention de rayer Lyon de la carte.
Guy Barrey
Le 14 juillet 1789 ce fut en réalité :
• la prise de la Bastille, vieille forteresse médiévale obsolète que Louis XVI envisageait de raser afin d’y créer une place, abritant 7 prisonniers dont les cellules n’étaient même pas fermées, leur permettant d’aller à leur guise dans l’enceinte du bâtiment, et même pouvant bénéficier de « permissions de sortie ».
• le massacre des gardiens de cette forteresse, celui de son gouverneur, Launay - tête coupée à coup de canif, corps déchiqueté par la foule - de 32 Suisses et 82 invalides qui furent pendus,
• le saccage et la mise à feu de la riche bibliothèque du chimiste Lavoisier, père de la chimie moderne, qui à l’époque était directeur des poudres et salpêtres. Cette action obscurantiste fut d’ailleurs suivie en 1794 lorsque Lavoisier lui-même fut guillotiné, le président du tribunal lui disant « La République n’a pas besoin de savants ni de chimistes ».
Prions pour toutes ces victimes et pour tous les innombrables martyrs de la révolution française, notamment :
les 75 Bienheureux martyrs de la révolution française de Paris, les Carmélites de Compiègne, les sœurs martyrs d’Arras, sœurs martyr du Vaucluse, bienheureuses martyres de Valenciennes, Bienheureux Martyrs des Carmes, les Bienheureux Martyrs des Pontons de Rochefort, les martyrs d’Avrillé et Angers, les martyrs du Petit Luc en Vendée et tous les vendéens victimes d’une volonté génocidaire aujourd’hui démontrée.
Prions aussi pour toutes les victimes actuelles de la république, notamment les jeunes victimes des avortements de masse annuellement commis.
Prions enfin pour la France, afin qu’elle se dote de dirigeants respectant enfin le droit naturel.
tirée de Présent, 16 juin 1989
"« Qui n’aurait pas célébré le Bicentenaire ? » s’est écrié le président Mitterrand comme s’il croyait que les contestataires auraient tous été guillotinés. Le 14 juillet est « la fête de la République », a-t-il ajouté : c’est vrai, mais tant pis pour elle, si elle se reconnaît dans l’imposture de la Bastille, la sauvagerie des têtes au bout des piques, le déshonneur d’avoir promis la vie sauve pour obtenir traîtreusement la reddition de ceux que l’on allait massacrer … Voyez l’album de Chard, texte et images sur le 14 juillet 1789."
Rocard, à l’unisson, assure que la Révolution de 1789 « a fait le renom de la France ». Avant 1789, la France n’avait donc aucun renom, la France de Louis XIV, la France de saint Louis …
Toutes les voix officielles, politiques, religieuses ou médiatiques, récitent la même légende. Patrick Poivre d’Arvor : « La France a tiré un immense prestige des idées révolutionnaires ».
La vérité, c’est tout le contraire. C’est exactement l’inverse.
L’« immense prestige »de la France est celui qu’elle avait jusqu’en 1789 avant la Révolution. Elle était à tous égard la première nation du monde : la plus riche, la plus nombreuse, la plus puissante, la plus heureuse, la plus influente aussi par les arts et les lettres. Tout l’univers civilisé parlait français : il aurait continué si les « idées révolutionnaires » avaient réellement apporté à la France un surcroît de prestige. On voit le contraire : en France même, l’Institut Pasteur, les médecins et les savants, les aviateurs et les sportifs parlent anglais désormais, pour être compris dans le monde.
Ce n’est pas la Révolution qui a fait le prestige mondial de la France, c’est le prestige de la France qui a répandu les « idées révolutionnaires » dans le monde entier.
La France n’y a rien gagné. Depuis 1789, à travers des hauts et des bas, elle n’a cessé de descendre de son premier rang matériel et moral.
L’Europe n’y a rien gagné non plus. Les « idées révolutionnaires » n’ont cessé de l’abaisser et de la détruire. Comme la France, elle a perdu son premier rang dans le monde. La principale conséquence, la principale mise en œuvre des « idées révolutionnaires », ce fut la Terreur comme système de gouvernement, et la Révolution léniniste de 1917, fille légitime de la Révolution de 1789. D’où l’Europe sournoisement socialo-communiste que l’on nous propose aujourd’hui de construire sur les ruines de l’Europe chrétienne. »
Fondateur des Clercs réguliers pour le service des malades (✝ 1614)
« Cet adolescent italien, orphelin et sans fortune, eut une jeunesse dissipée. Il s’engagea dans l’armée espagnole pour combattre les Turcs. Un jour de malchance, il perd au jeu tout ce qu’il possède. On le renvoie de l’armée. Il fait alors tous les métiers pour aboutir comme homme de service dans un couvent de capucins. Et c’est là qu’il se convertit. Comme il ne fait rien à moitié, il y demande son admission. Mais un ulcère incurable à la jambe lui interdit l’état religieux. Camille entre à l’hôpital Saint-Jacques de Rome pour se faire soigner. Il est si frappé par la détresse des autres malades qu’il s’y engage comme infirmier. L’indifférence de ses collègues vis-à-vis des malades le bouleverse. Il entreprend de réformer tout cela. En prenant soin des malades, ce sont les plaies du Christ qu’il soigne. Sa charité rayonnante lui attire de jeunes disciples. Ces volontaires, qui se réunissent pour prier ensemble et rivalisent de tendresse envers les malades, constituent le noyau initial des Clercs Réguliers des Infirmes que l’on appellera familièrement par la suite les "Camilliens". La mission de ces nouveaux religieux, pères et frères, est "l’exercice des œuvres spirituelles et corporelles de miséricorde envers les malades, même atteints de la peste, tant dans les hôpitaux et prisons que dans les maisons privées, partout où il faudra." Pour mieux établir son Institut, Camille devint prêtre. Partout où se déclare une peste, il accourt ou envoie ses frères. Il finit par mourir d’épuisement à Rome le 14 juillet 1614. »
Ouvrages à consulter :
Philippe Pichot-Bravard, La révolution française, Ed. Via Romana
Jacques Villemain Vendée 1793-1794 Crime de guerre ? Crime contre l’humanité ? Génocide ? Une étude juridique, Ed. du Cerf, 2017
Sites sources :
Le salon beige
nominis saint Camille de Lellis
« Le 14 juillet, une date choisie comme fête nationale par la République française, commémorant, même si c’est indirectement1, la prise de la Bastille le 14 juillet 1789 ; on pourrait d’ailleurs discuter de la validité de ce choix2. Autour d’un événement parmi d’autres qui marquent les débuts de la Révolution, toute une légende s’est progressivement construite, dans laquelle il n’est pas toujours si aisé de démêler le vrai du faux. La Bastille serait ainsi le symbole de l’absolutisme et de l’arbitraire monarchique, comme nous l’avons tous appris à l’école depuis notre plus jeune âge ; avec des captifs par dizaines retenus dans des cachots sordides et des conditions épouvantables. La réalité historique est toute autre, et cette prison d’Etat n’a finalement accueilli que bien peu de prisonniers, et encore pas dans les conditions que l’on a évoquées par la suite3. C’est précisément aux derniers de ces prisonniers que cet article va plus particulièrement s’intéresser. De grands noms ont été au cours de l’histoire " embastillés ", selon l’expression consacrée4. Mais qui étaient ceux de ces prisonniers que l’émeute libéra le 14 juillet 1789 ?
Lorsque la foule parisienne se lance à l’assaut de la vieille forteresse médiévale, celle-ci ne compte à vrai dire plus que sept prisonniers, dont les cellules ne sont même pas fermées. Le marquis de Launay, gouverneur de la Bastille, les laisse aller à leur guise. Louis XVI et son ministre prévoyaient d’ailleurs la fermeture de cette prison devenue superflue5, depuis que des restrictions avaient été émises sur les fameuses lettres de cachet6 qui ont tant alimenté l’imaginaire collectif.
Parmi ces sept derniers pensionnaires de la Bastille, quatre sont de simples escrocs, qui ont été condamnés à la prison pour avoir falsifié des lettres de change.
Emprisonnés depuis janvier 1787, ils se nomment Jean Antoine Pujade, Bernard Laroche, Jean Béchade et Jean La Corrège. Le Parlement de Paris avait en effet dans sa juridiction le pouvoir de condamner à l’embastillement certains délinquants. Rien à voir donc, les concernant, avec l’arbitraire royal. Ils ne goûteront d’ailleurs pas très longtemps à cette liberté, puisqu’ils sont repris et à nouveau incarcérés quelques jours plus tard.
Celui qui, à l’été 1789, a sans doute passé le plus de temps à la Bastille est un certain Auguste Tavernier, qui aurait été complice de la tentative d’assassinat contre Louis XV par Damiens, en 1757. Souvenez-vous, Damiens est le dernier en France à avoir été condamné à l’atroce supplice de l’écartèlement. Louis XV, qui avait fort bien compris qu’il ne s’agissait que de l’acte isolé d’un déséquilibré, aurait volontiers fait preuve de clémence à l’égard de Damiens ; mais c’est le Parlement de Paris qui exigea sa condamnation... Quant au présumé complice, il ne fut pas libéré en 1789, mais transféré vers Charenton7, où on internait alors les malades mentaux.
Les deux derniers sont des aristocrates, emprisonnés non pas selon le bon vouloir du roi, mais à la demande de leur propre famille8. Le premier est le comte Hubert de Solages9, embastillé à la demande de son père en 1784 pour ses " actes de débauche " dit la légende, mais " crimes atroces " et "action monstrueuse " disent les documents de l’époque, sans plus de précisions. Le second se nomme le comte de Whyte de Malleville, interné lui aussi à la demande de sa famille, semble-t-il en raison de sa démence. Tous deux ne seront pas non plus libérés, mais également transférés vers Charenton.
Contrairement à une légende tenace, le célèbre marquis de Sade ne fut pas au nombre des prisonniers de la Bastille libérés en juillet 1789. Le gouverneur avait obtenu peu auparavant son transfert vers Charenton, dont il ne sera libéré qu’un peu plus tard ; il connaîtra par la suite les geôles de la Terreur en 1794, ne devra son salut qu’à la chute de Robespierre, puis sera à nouveau interné à Charenton en 1803...
Sur les sept derniers prisonniers de la célèbre Bastille, aucun ne recouvrera donc la liberté après le 14 juillet 1789. Aucun n’était condamné à vivre dans un cachot sinistre, à la grande surprise des émeutiers eux-mêmes. On inventa donc un autre personnage, le comte de Lorges, qui aurait été emprisonné depuis plus de trente ans dans un cachot sordide ; la foule l’aurait délivré et porté en triomphe : il n’en est rien, tout a été inventé pour alimenter la légende populaire.
Les noms de ces prisonniers sont dans la mémoire collective tombés dans l’oubli total, de même que les motivations réelles de l’insurrection ; l’histoire officielle a construit le mythe fondateur, l’imagination faisant le reste... Mais il n’était pas inintéressant, en ce jour, pour l’anecdote, de se souvenir un instant des derniers embastillés de France. »
Horizon d’Aton
Notes :
1- En principe, et on l’ignore souvent, le 14 juillet commémore la fête de la Fédération, qui eut lieu à Paris le 14 juillet 1790, symbolisant l’union du peuple français. Si la fête de la Fédération célèbre en 1790 le premier anniversaire de la prise de la Bastille, ce n’est que la IIIe République, en 1880, qui choisira cette date comme fête nationale. Pourtant, dans l’imaginaire collectif, c’est bien à la prise de la Bastille elle-même que la fête nationale est associée.
2- Entre temps, les historiens romantiques et ultra-républicains, comme Jules Michelet, ont habilement noirci le tableau et développé la légende de ce qui n’est au fond que l’un des événements des débuts de la Révolution ; on aurait très bien pu en choisir un autre, comme par exemple la proclamation de la République ( 21 septembre 1792 ). La prise de la Bastille n’était pas motivée, à l’été 1789, par la volonté d’abattre un symbole de la monarchie absolue. En réalité, la foule voulait tout simplement s’emparer de la poudre et des munitions que l’on disait contenues dans la forteresse, après avoir pillé les Invalides à la recherche d’armes. Comme toujours, l’histoire prend souvent la signification qu’on veut bien lui donner.
3- En réalité, la forteresse n’a jamais accueilli guère plus d’une quarantaine de prisonniers à la fois, puisque le nombre de cellules y était tout compte fait limité. C’était pour l’essentiel une prison dans laquelle on s’installait relativement confortablement pour peu qu’on en ait les moyens et dans laquelle on pouvait amener son mobilier et ses domestiques. Un peu comme le quartier de l’actuelle prison de la Santé destiné aux détenus qu’on ne saurait traiter comme le commun des mortels...
4- Parmi lesquels bien entendu Voltaire et Sade, mais aussi le maréchal-duc Louis de Richelieu, petit-neveu du célèbre cardinal qui avait transformé la Bastille en prison d’Etat... Sous Louis XVI, les plus célèbres prisonniers de la forteresse furent les acteurs de la fameuse " affaire du collier de la reine ", de 1785 à 1786, dans l’attente de leur procès : l’escroc Guiseppe Balsamo, dit comte de Cagliostro (finalement expulsé de France en 1786 ), Jeanne de la Motte-Valois ( elle sera par la suite emprisonnée à la Salpêtrière ) et le cardinal Louis de Rohan, Grand Aumônier de France ( acquitté, mais déchu de son office et exilé en province ).
5- Dès 1784, Necker, qui a fait fermer la prison du donjon de Vincennes, préconise également de fermer la Bastille et le roi y est a priori disposé. Cela explique d’ailleurs que certains prisonniers soient transférés en 1784 de Vincennes à la Bastille.
6- Les lettres de cachet ordonnant l’emprisonnement émanaient directement du roi, ou le plus souvent de ses ministres et représentants, et permettaient d’incarcérer une personne sans jugement ou dans l’attente de son jugement ; pour des faits certes politiques, mais il faut l’avouer le plus souvent pour des affaires de famille ou de moeurs. L’injustice des lettres de cachet réside plus dans le fait qu’elle permettait aux familles notables de se soustraire à la honte d’un procès, qu’à un véritable arbitraire royal.
7- Hospice destiné aux malades mentaux tenu par les frères de la Charité, créé au XVIIe s. et qui sera fermé en 1792, au moment de la dissolution des ordres religieux, et ré-ouvert en 1797 sous le Directoire.
8- C’était là une chose très courante ; comme nous le disions plus haut, cela permettait à certaines familles d’échapper à l’humiliation d’un procès. C’est ainsi que Mirabeau fut frappé d’une lettre de cachet à la demande de sa famille, de même que le marquis de Sade à la demande de sa belle-mère. Dans ce cas, c’était à la famille d’assurer les frais liés à l’incarcération.
9- En fait, Hubert de Solages est arrêté en 1765 en même temps que sa soeur, Pauline de Barrau, qu’il avait aidée à s’échapper de chez son époux ; ceci à la demande du père d’Hubert et Pauline, ainsi que du mari berné. Evadé de la prison lyonnaise dans laquelle il se trouve, le comte a été transféré en 1782 à Vincennes, puis en 1784 à la Bastille. Bien évidemment, la rumeur veut que le comte de Solages et sa soeur aient été coupables d’inceste... en réalité, comme souvent, des lettres de cachet obtenues dans le cadre d’une sombre histoire de famille bien née...
Sources :
Reproduction article : horizons d aton
vexilla galliae pour en finir avec les mensonges les prisonniers de la bastille