Traditionis Custodes, une absurdité suicidaire dont l’Irlande se détourne
« Les fidèles de Paris qui se battent pour le rétablissement des messes supprimées par Mgr Aupetit dans les périphéries parisiennes – à Saint-Georges de la Villette et Notre-Dame du Travail – écrivent dans leur bulletin hebdomadaire au sujet de l’attrait des jeunes irlandais pour la messe traditionnelle – et des propos laudatifs de Mgr Martin, primat de toute l’Irlande, au sujet de la messe en latin, tandis que des évêques ailleurs dans le monde semblent toujours prêts à faire la guerre aux jeunes catholiques et, dans un contexte d’effondrement de la Foi, continuer à aller dans le mur avec Traditionis Custodes.
“Il y parfois de bonnes nouvelles au pays de la liturgie. Ainsi, le site de Tribune chrétienne nous apprend que Mgr Eamon Martin, 62 ans archevêque d’Armagh et Primat de toute l’Irlande, interviewé sur X/twitter, a fait l’éloge de la messe en latin en soulignant son attrait pour les jeunes (Monseigneur Martin , primat de toute l’Irlande fait l’éloge de la messe en latin et de son effet sur les jeunes… – Tribune Chrétienne (tribunechretienne.com), Tribune chrétienne qui rappelle au passage que des rassemblements importants se forment désormais en Irlande, longtemps rétive, dans les villes de Dublin, Waterford, Cork, Limerick, Galway et Belfast pour participer à cette liturgie ancienne.
Je retranscris les propos de Mgr Martin : « Les Irlandais, à titre d’exemple, manifestent un attrait pour la messe en latin et le mystère qui l’entoure, et ils se laissent incontestablement séduire. J’abordais la notion de bénédiction et d’adoration. Régulièrement, je rencontre de jeunes gens qui découvrent que la messe en latin, pour ainsi dire, transcende son apparence linguistique.
En réalité, c’est dans la splendeur de la liturgie, du culte et de la prière, ainsi que dans l’essence même de la messe, évidemment dans les sacrements, qu’ils parviennent d’une certaine manière à toucher le divin. Cette expérience, partagée par vous et parfois par nous également, trouve sa source dans l’entrée en silence.
En effet, notre monde est saturé de tumulte, d’interférences et de désordre. Une fois qu’un jeune individu, mais pas uniquement les jeunes, les personnes plus âgées également, parvient à expérimenter la sérénité et le calme, il se connecte à Dieu et les questionnements émergent par la suite.
Cela rappelle les disciples qui demandaient, “Rabbi, où habites-tu ?” Et sa réponse était, “Viens et vois.” Cela représente une incitation à explorer en profondeur sa propre vie, à dialoguer et à méditer.” »
Les jeunes « se connectent avec Dieu » par la messe traditionnelle… En France, cette vérité est devenu brûlante pour l’Église officielle depuis le dernier Pèlerinage de Chrétienté, La Croix titrant le 25 mai, il vous en souvient : « La messe « tradi » : un rite qui attire les jeunes catholiques », et Gabrielle Cluzel s’amusant à faire dire, dans un article du Boulevard Voltaire du 24 mai, aux évêques français voulant appliquer à toute force Traditionis custodes : « Dans les fidèles de la messe tridentine, nous avons cru voir un EHPAD, c’était en fait une pouponnière ».
Le Pèlerin du 27 juillet, brodant sur le même constat tout en essayant de le minimiser, mettait indirectement le doigt sur une grande raison de ce succès chez les jeunes, à savoir le caractère fortement identitaire de la messe traditionnelle : « Les jeunes catholiques font désormais partie d’une minorité qui est double. “Non seulement ils assument leur foi dans un contexte de chute du catholicisme, mais en plus ils s’engagent dans une communauté dont les membres sont bien plus âgés qu’eux”, explique le sociologue du catholicisme Yann Raison du Cleuziou. »
Absurdité suicidaire de Traditionis custodes qui, à l’heure où les églises de France se vident à grande vitesse, veut se priver d’un moyen de retenir et même de faire venir une population de fidèles apte à devenir l’avenir du catholicisme, ou ce qui en restera. Absurdement suicidaire, le diocèse de Paris, qui comptait sept lieux de officiels de messes traditionnelles dominicales, Saint-Roch, Sainte-Odile, Sainte-Jeanne-de-Chantal, ND-du-Lys, Saint-Eugène, ND-du-Travail, Saint-Georges-de-La-Villette, et qui a cru bon de supprimer les deux dernières (sans parler de la désinvolture avec laquelle on supprime dans ces lieux-là des messes traditionnelles durant les vacances, à Sainte-Odile, à ND du Lys), alors qu’il s’agirait de rajouter de lieux de culte pour la messe tridentine.
Nous le redisons sans cesse : les autorités ecclésiastiques doivent accorder la liberté pleine et entière à la liturgie traditionnelle. Nous le demandons avec nos chapelets des mercredis, à 17h à Saint-Georges de La Villette et tous les jours ouvrés, de lundi à vendredi, en face des bureaux de l’administration diocésaine, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, de 13h à 13h 30. »
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