Le remède du cardinal Sarah à la crise de l’Église

vendredi 22 mars 2019
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Le remède du cardinal Sarah à la crise de l’Église : prière, défense courageuse de la doctrine catholique, respect et dévotion envers le pape, successeur du premier des Apôtres, et charité mutuelle



« Face aux révélations d’abus et de scandales commis par des membres du clergé, la crédibilité de l’Église est sérieusement remise en cause. Se voulant lucide sur cette crise, le cardinal Robert Sarah publie un nouvel ouvrage dans lequel il donne des clefs pour garder l′espérance.

Les nouvelles de ces derniers temps semblent toutes plus sombres les unes que les autres. Les scandales se succèdent chez les prêtres et chez les évêques. Pas une semaine ne passe sans qu’un cas d′abus sexuel ne soit révélé au grand jour. En conséquence de quoi, les chrétiens sont nombreux à être déboussolés, et ceux qui ne semblent pas totalement découragés se demandent comment ils peuvent réagir.
Procès des cardinaux Barbarin et Pell, sommet sur la protection des mineurs, livre de Frédéric Martel… L’actualité semble se déchaîner. Face à la tempête, « je ne dois plus me taire », affirme le cardinal Robert Sarah dans son dernier ouvrage, Le soir approche et déjà le jour baisse, paru le 20 mars chez Fayard.

Si l’ouvrage dresse un tableau sombre de la situation actuelle, c’est pour mieux encourager à conserver l’espérance. À sa lecture, les chrétiens peuvent trouver le remède pour ne plus avoir peur et continuer avec confiance. « J′ai voulu ce livre pour réconforter les chrétiens et les prêtres fidèles », explique ainsi le haut prélat guinéen.

Le moyen de ne pas tomber : se mettre à genoux

L′Église est devenue une « caverne de brigands », affirme ainsi sans détour le cardinal Sarah pour qui les ennemis de cette institution s′y trouvent à l′intérieur. Malgré tout, assure-t-il, les prêtres, les évêques et les cardinaux sans morale ne terniront jamais le témoignage « lumineux » des plus de 400.000 prêtres qui servent « saintement et joyeusement le Seigneur » à travers le monde. Bien que les attaques soient très violentes, l’Église ne mourra pas, promet-il.

Mais pour ne pas sombrer, une seule solution : la prière ! « Chers amis, vous voulez relever l’Église ? », demande le cardinal Sarah. « Mettez-vous à genoux ! C′est le seul moyen » car « celui qui ne prie plus a déjà trahi », prévient-il. Vos pasteurs sont couverts de défauts et d’imperfections ? Ce n′est pas en les méprisant que sera bâtie l’unité de l’Église, estime encore le cardinal. « Si vous pensez que vos prêtres et vos évêques ne sont pas des saints, alors soyez-le pour eux. Faites pénitence, jeûnez pour réparer leurs fautes et leurs lâchetés. »

Le cardinal francophone donne également trois autres clefs pour tenir dans la tempête : défense courageuse de la doctrine catholique, respect et dévotion envers le pape, successeur du premier des Apôtres, et charité mutuelle. Si les fidèles cultivent ces vertus, s’engage-t-il, l’Église trouvera l’apaisement.

Telle est l’espérance du cardinal Sarah. Une espérance qui est un « combat constant » et pas un « optimisme béat ». Mais c’est une espérance « apaisante » puisqu′elle est « fondée sur la bonté sans limite de Dieu ». « Le Christ a déjà vaincu », certifie le haut prélat. »

Antoine Mekary | ALETEIA

Source :

Aleteia