La France,ce pays des hommes sans Dieu
Les reproches de J.-M. Rouart
Les reproches de J.-M. Rouart
« L’académicien Jean-Marie Rouart publie un essai sous le titre significatif Ce pays des hommes sans Dieu (Bouquins, essai). Il s’agit d’un vigoureux plaidoyer en faveur de notre patrimoine judéo-chrétien, seul en mesure de répondre à la menace d’un islam conquérant. L’auteur se place sur le terrain de la civilisation mais il intervient aussi en tant que catholique très attaché à la vitalité de son Église. Ce qui lui permet de lui adresser quelques reproches que l’on aurait tort de négliger, même s’ils sont étrangers à une sorte de mentalité post-conciliaire dont on a grand mal à se libérer. « Où est passée l’Église triomphante qui chantait la gloire de Dieu par tous les moyens de l’art, de la peinture, de la musique, du chant, qui diffusait avec éloquence du haut de sa chaire des sermons où vibraient les réminiscences souveraines des oraisons de Bossuet et le style ardent des Pères de l’Église ? » On trouvera peut-être à ce genre de déclaration un excès d’esthétisme, mais les lecteurs de Balthasar pourront y saluer ce qui n’aurait pas déplu à l’auteur de La gloire et la Croix. Tout l’héritage chrétien est solidaire d’une splendeur artistique qui demeure un des meilleurs témoignages de la vérité de la Révélation.
La fameuse ouverture au monde que le concile devait produire n’a pas répondu aux attentes démesurées dont on l’avait chargé. Il est peut-être opportun de rouvrir d’autres horizons, celui que propose Jean-Marie Rouart, mais aussi paradoxalement un Michel Onfray, qui se révèle de sensibilité traditionaliste, dès lors qu’il s’interroge sur la transcendance. Aucune proposition ne devrait être écartée pour réexaminer le témoignage de la foi en notre époque incertaine.
Une inquiétude générale
Ce n’est pas le climat provoqué par la pandémie qui incline à la tranquillité de l’opinion, mais il est d’autres facteurs qui provoquent ce qu’il n’est pas exagéré d’appeler une forme de traumatisme. Que des quartiers s’embrasent le soir à travers toute la France, que la police soit systématiquement prise pour cible indique que les processus dénoncés depuis longtemps se poursuivent dans le sens d’un séparatisme que rien n’est venu arrêter. Quand s’ajoutent des drames comme ceux de Rambouillet et d’Avignon, le gouvernement ne saurait s’étonner des réactions qui remettent en cause sa ligne de conduite. »
par Gérard Leclerc
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« Je voudrais faire le lien avec la tribune des militaires qui dénonce la situation de déliquescence de notre société, reprochée à nos politiques, qui ont laissé se dégrader le sentiment national, quand ils ne l’ont pas détruit eux-mêmes
On aurait pu écrire une tribune analogue à nos évêques de France, qui depuis 40 ans ont laissé se déliter la transmission de notre culture chrétienne autrefois assurée, bien au delà du monde catholique, par l’enseignement diocésain.
Les évêques, responsables hiérarchiques des chefs d’établissement de l’enseignement libre, ont abandonné leur mission et laissé se séculariser cet enseignement. A ce titre ils ont leur part de responsabilité dans l’état de notre société. D’ailleurs même des non chrétiens : Eric Zemmour et Michel Onfray reprochent à l’Eglise de France, conservatrice de ce trésor qu’était la culture chrétienne de la France depuis ses origines, de n’avoir pas fait le job.
Ces évêques se sont comportés , pour utiliser une expression du pape, comme des fonctionnaires de l’Eglise, bien trop souvent cantonnés dans le politiquement correct. »
13 mai, 13:02, par colcombet