Charles Martel (688-741), défenseur de la Foi, Héros qui permit la fondation d’une dynastie qui est à l’origine de la France
Père du roi Pépin le Bref et grand-père de Charlemagne, l’empereur le plus célèbre de France, Charles Martel fut largement à l’origine de la fondation par son fils de la dynastie carolingienne, la dynastie qui précéda celle des capétiens.
Héros héroïque et valeureux de la lutte contre les invasions sarrazines, Charles Martel n’a cessé de lutter pour rassembler au mieux le Royaume des Francs, Neustrie et Austrasie notamment.
Charles Martel fut très proche de l’Eglise : saint Arnoul, évêque de Metz et de Verdun, était son bisaïeul, Rigobert, évêque de Reims son parrain. S’il contribua à l’évangélisation des terres païennes de Germanie, il fut néanmoins sans complaisance aucune lorsque certains évêques lui parurent prendre des positions politiques regrettables.
Sa victoire héroïque, valeureuse et courageuse contre les envahisseurs musulmans à Poitiers marqua un coup d’arrêt à la progression sarrazine dans le Royaume des Francs. Elle eut un retentissement considérable à l’époque même. Elle fut suivie d’autres victoires, notamment près de Narbonne, qui permirent, peu à peu, de repousser les envahisseurs venus de l’Andalousie islamisée et de contrer leurs pratiques barbares consistant à réduire en esclavage des populations civiles et à faire commerce des esclaves. Certes, Pépin dut continuer la lutte contre les envahisseurs, mais l’œuvre conduite par son père Charles lui permit de reprendre Narbonne et de vaincre définitivement.
Réduire l’importance de la victoire de Poitiers relève donc de la falsification, si courante et si systématique en notre époque. Charles Martel laissa à son fils Pépin le Bref (714-758) un Pays en bonne voie d’unification. Pépin put ainsi assurer le changement de dynastie : Childéric III, dernier roi mérovingien, fut destitué en 751.
Le 28 juillet 754, le pape Etienne II, venu spécialement de Rome, versa lui-même l’onction sacrée sur le roi Pépin le Bref. C’est ce même Pépin qui assura durablement la sécurité de la Papauté à Rome en lui octroyant des terres prises après sa victoire sur les lombards : cette fameuse donation de Pépin le Bref fut ainsi à l’origine des Etats pontificaux, qui perdurèrent jusqu’en 1871.
Ces événements majeurs scellèrent l’union durable de la papauté et de la France naissante, déjà bel et bien Fille aînée et agissante de l’Eglise.
Nous célébrons, en ce mois d’octobre, l’anniversaire de la grande victoire fondatrice de Poitiers. Les deux armées se firent face le 18 octobre 732 et la bataille s’engagea le 25 octobre 732. Victoire fondatrice pour la France et pour l’Europe entière, victoire fondatrice aussi de la civilisation chrétienne occidentale, victoire du courage, de la vaillance et de la foi d’un chef qui combattait à la tête de ses troupes.
« Tel au combat sera ce grand Martel,
Qui, plein de gloire et d’honneur immortel
Perdra, vainqueur par mille beaux trophées,
des Sarrazins les races étouffées,
et des Français le nom victorieux
par sa prouesse enverra jusqu’aux Cieux »
Pierre de Ronsard (1524-1585) La Franciade